Vers 2h30 du matin à San Francisco (11h30 en Suisse), le suspect est entré dans le domicile du couple à San Francisco, a indiqué le chef de police de la métropole de Californie Bill Scott.
L'homme cherchait la présidente de la Chambre des représentants. Mais cette dernière se trouvait à Washington au moment de l'attaque.
"Plus tôt ce matin, Paul Pelosi a été attaqué chez lui par un assaillant qui a fait usage de la force et l'a menacé de mort, exigeant de voir la présidente", a déclaré le porte-parole de la dirigeante Drew Hammill.
Blessé, Paul Pelosi, 82 ans, a été transporté à l'hôpital, où il reçoit d'"excellents soins", a précisé Drew Hammill.
Motivations du suspect encore inconnues
Les motivations du suspect, qui a été placé en garde à vue, font l'objet d'une enquête à laquelle participent le FBI et la police du Capitole, chargée de protéger les membres du Congrès.
L'ensemble de la classe politique américaine a vivement condamné cette attaque. La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a fait savoir que le président Joe Biden avait échangé avec Nancy Pelosi dans la matinée. Le chef de l'opposition républicaine au Sénat Mitch McConnell s'est lui dit "horrifié et dégoûté" par la nouvelle.
Regain de violence dénoncé
Ces derniers mois, nombre d'élus ont alerté contre le regain de violence visant la classe politique américaine, la sénatrice républicaine Susan Collins déclarant qu'elle ne serait pas "surprise" si un élu ou sénateur "se faisait tuer". "Ce qui n'était à l'origine que des appels téléphoniques agressifs se traduit désormais par des menaces et de la violence réelle", a assuré l'élue de 69 ans, après qu'un individu a brisé une vitre de son domicile, dans le Maine.
"Cette violence est terrifiante", a dénoncé pour sa part l'élue progressiste Pramila Jayapal, qui avait elle-même dû appeler les autorités quand un homme s'était rendu devant son domicile à plusieurs reprises en juillet, proférant des injures avec une arme à la ceinture.
Les menaces ont plus que doublé depuis l'investiture de Trump
Les actes de violence contre les élus américains ne datent pas d'hier. En janvier 2011, la démocrate Gabby Giffords avait frôlé la mort après avoir reçu une balle dans la tête lors d'une rencontre avec des administrés à Tucson. Mais selon la police du Capitole, les menaces contre les membres du Congrès ont plus que doublé depuis 2017, année de l'investiture de Donald Trump.
Les experts s'inquiètent particulièrement des attaques provenant des groupuscules d'extrême droite. Plusieurs membres de ces milices sont accusés de s'être lourdement armés pour attaquer le Capitole afin de maintenir Donald Trump au pouvoir le 6 janvier 2021.
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ats/asch/vic