Mardi, les électeurs américains devront choisir les parlementaires pour siéger à Washington et dans pratiquement toutes les assemblées locales, ainsi que les gouverneurs de 36 Etats sur 50.
Organisées deux ans après la présidentielle, ces élections de mi-mandat, les "midterms", se convertissent de fait en référendum sur l'occupant de la Maison Blanche. En plus de 160 ans, le parti du président n'a que très rarement échappé au vote sanction.
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- LES ÉLUS -
Le président américain lui-même ne figure pas sur les bulletins de vote. Conscient de l'enjeu pour la suite de son mandat, il a toutefois fait campagne jusqu'au bout, demandant même à l'ancien président Barack Obama de se joindre à lui. Donald Trump a également battu le pavé pour les républicains.
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Comme c'est le cas tous les deux ans, l'ensemble des 435 sièges de la Chambre des représentants sont remis en jeu.
Au Sénat, qui compte 100 élus, les mandats durent six ans. Plus d'un tiers des sièges sont renouvelés le 8 novembre, soit 35. Les nouveaux élus entameront leur mandat le 3 janvier 2023.
Les Américains éliront également certains de leurs gouverneurs et toute une série d'élus locaux, qui décident des politiques de leur Etat en matière de sécurité, d'avortement, de régulation environnementale...
- LES ENJEUX -
L'impact de ces scrutins pourrait être déterminant dans l'ensemble du pays. Joe Biden implore les Américains de lui confier des majorités suffisantes pour contourner des règles parlementaires, qui l'empêchent actuellement de légaliser l'avortement sur tout le territoire ou d'interdire les fusils d'assaut.
"Les Américains ont le choix", a lancé le président lors d'un récent discours. L'avortement, les armes à feu, le système de santé, sont tous "sur le bulletin de vote", a-t-il assuré.
De leur côté, les républicains promettent de mener un combat acharné contre l'inflation et la crise des opiacés et de poursuivre leur offensive contre les sportifs transgenres.
Les candidats du "Grand Old Party" ont aussi promis d'ouvrir une série d'enquêtes parlementaires sur Joe Biden, le conseiller de la Maison Blanche sur le Covid-19 Anthony Fauci et le ministre de la Justice Merrick Garland, s'ils venaient à prendre la majorité à la chambre. Ils prévoient également d'enterrer les travaux de la commission enquêtant sur l'attaque contre le congrès américain menée par des partisans de Donald Trump.
- LES SONDAGES -
Selon les enquêtes d'opinions les plus récentes, l'opposition républicaine a de grandes chances de s'emparer d'au moins 10 à 20 sièges à la chambre basse, assez pour y être majoritaire.
Les sondeurs sont plus mitigés quant au sort du Sénat, où les démocrates espèrent conserver leur majorité.
- DOUBLE RÉFÉRENDUM -
De nombreux Américains perçoivent cette élection comme un référendum sur le président et sa politique depuis deux ans.
Mais ce scrutin est aussi un test grandeur nature pour l'avenir politique de Donald Trump, qui s'est jeté à corps perdu dans la campagne, multipliant les réunions à travers le pays.
Pour ces deux hommes, qui flirtent avec une candidature à l'élection de 2024, le résultat des "midterms" pourrait faire figure de couperet, arrêtant l'élan de l'un ou, au contraire, accélérant celui de l'autre.
vajo avec afp