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Asphyxiée par la pollution hivernale, New Delhi ferme ses écoles

Joggeurs affrontant le smog hivernal à New Delhi, 03.11.2022. [EPA/Keystone - Rajat Gupta]
Asphyxiée par la pollution hivernale, New Delhi ferme ses écoles / Le Journal horaire / 15 sec. / le 4 novembre 2022
Les écoles seront fermées à partir de samedi à New Delhi, en raison du niveau "dangereux" de pollution, ont annoncé les autorités. Elle est provoquée par des brûlis agricoles dans le nord de l'Inde, à quoi s'ajoutent les émissions industrielles et routières.

"Nous fermons les écoles primaires à partir de demain (samedi) jusqu'à ce que la situation de la pollution s'améliore", a déclaré à la presse le ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal. "Aucun enfant ne doit souffrir de quelque manière que ce soit", a-t-il souligné.

Selon la société suisse de surveillance de la qualité de l'air IQAir, le niveau de particules PM 2,5, les plus dangereuses, était vendredi 25 fois supérieur au niveau maximum fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Un phénomène qui se reproduit chaque hiver

Chaque hiver, l'air étant plus frais, un brouillard jaunâtre et toxique, alimenté par les brûlis agricoles, les émissions industrielles et celles du transport routier, stagne et persiste dans la mégapole de 20 millions d'habitants.

New Delhi est régulièrement classée parmi les villes les plus polluées du monde. Vendredi, elle figurait en tête de la liste d'IQAir des grandes villes où l'air est le plus vicié.

Quelque 1,67 million de décès par an

En 2020, une étude du Lancet avait attribué 1,67 million de décès à la pollution atmosphérique en Inde en 2019, dont près de 17'500 dans la capitale. Les autorités de Delhi annoncent régulièrement différents plans destinés à réduire la pollution, mais ils demeurent sans grand effet.

Les brûlis agricoles à travers l'Etat du Pendjab et d'autres Etats indiens sont en principe interdits, mais les agriculteurs restent indifférents aux appels en faveur de pratiques non polluantes.

Selon l'agence indienne de surveillance de la qualité de l'air, les brûlis agricoles étaient responsables d'un tiers de la pollution atmosphérique à Delhi jeudi.

afp/oang

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La situation prend un tour politique

Cette année, la situation a pris un tour politique, la capitale indienne et le Pendjab étant gouvernés par le parti Aam Aadmi (AAP), rival du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) du Premier ministre Narendra Modi.

"Ce n'est pas le moment de faire des reproches et de lancer des accusations", a déclaré le ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal, flanqué du ministre en chef du Pendjab, Bhagwant Mann.

Mercredi, le ministre de l'Environnement Bhupender Yadav, membre du BJP, avait déploré sur Twitter que "le Pendjab, un Etat dirigé par l'AAP, (connaisse) une augmentation de plus de 19% des brûlis agricoles par rapport à 2021". "Nous savons qui transforme Delhi en chambre à gaz", avait-il déclaré.