Depuis le mois d'octobre, en pleine flambée des prix et face à une poussée du sentiment d'insécurité dans la plus grande ville des Etats-Unis et le quatrième Etat du pays, la course entre l'opposition de droite et la majorité de centre gauche s'est resserrée.
Des sondages évoquent désormais un coude-à-coude, voire une défaite sur le fil de la gouverneure démocrate centriste Kathy Hochul, au profit du républicain Lee Zeldin, soutenu par Donald Trump.
L'Etat de New York, 20 millions d'habitants, renverra 26 représentants à la Chambre, dont 19 sortants sont démocrates, mais les républicains pourraient décrocher neuf sièges, selon le New York Times et le site ballotpedia.org.
De 10 à 4 points d'écart
Une carte électorale du quotidien américain montre qu'en dehors des fiefs démocrates "bleus" des villes de New York, Albany, Buffalo et Rochester, le reste de ce vaste Etat rural est "rouge", couleur des républicains.
L'avance des démocrates a commencé à fondre en octobre quand Kathy Hochul, 64 ans - non élue mais qui a succédé en 2021 au gouverneur déchu Andrew Cuomo - a été concurrencée par un élu national représentant l'Etat de New York, Lee Zeldin, 42 ans.
De dix points, l'écart est passé à quatre points, voire à un très léger avantage pour Lee Zeldin selon quelques sondages, toutefois sujets à caution aux Etats-Unis.
Pour Jay DeDapper du sondeur Marist Polls, c'est "la chance la plus réaliste de victoire d'un républicain à la tête de l'Etat de New York" depuis le dernier gouverneur conservateur George Pataki (1995-2007).
Des meetings qui s'enchaînent
Signe de la fébrilité de la gauche new-yorkaise, Kathy Hochul a enchaîné les meetings de fin de campagne où elle a reçu l'accolade du président Joe Biden, de sa vice-présidente Kamala Harris et du couple Hillary et Bill Clinton.
Joe Biden, bientôt 80 ans, a exhorté ses troupes à "voter" pour "sauver la démocratie" et "choisir entre deux visions fondamentalement différentes de l'Amérique", notamment pour l'avortement et les armes à feu.
Le parti républicain s'est moqué du "désespoir" des démocrates "pour sauver leur majorité" et a prédit un "échec de Biden".
afp/ther