Le suivi de la situation le 8 novembre. [Reuters]
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La Russie annonce le retrait de ses troupes de la ville de Kherson

- Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a ordonné le retrait des troupes russes déployées sur la rive occidentale du Dniepr dans la région de Kherson, incluant la ville de Kherson elle-même, en raison d'une contre-offensive ukrainienne dans le sud de l'Ukraine

- La Commission européenne a proposé mercredi aux Vingt-Sept d'accorder à l'Ukraine une aide de 18 milliards d'euros en 2023, sous forme de prêts dont les intérêts seraient pris en charge par les Etats membres.

- Les forces russes attaquent sur le front de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, plusieurs dizaines de fois par jour et subissent des "pertes extraordinairement élevées", a déclaré mardi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de jeudi

23h05

Joe Biden affirme que l'armée russe a de "vrais problèmes"

Le président américain Joe Biden a affirmé mercredi que le retrait annoncé de Kherson, une capitale régionale du sud de l'Ukraine, par Moscou montre que l'armée russe a de vrais "problèmes".

"C'est la preuve qu'ils ont de vrais problèmes, la Russie, l'armée russe", a déclaré le locataire de la Maison Blanche lors d'une conférence de presse.

23h00

Zelensky appelle à la prudence

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré mercredi soir que son pays réagissait avec une "extrême prudence" à l'annonce du retrait russe de la ville de Kherson, dans le sud du pays.

"L'ennemi ne nous fait pas de cadeau, ne manifeste pas de geste de bonne volonté, nous devons tout gagner", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son message quotidien aux Ukrainiens. "Nous devons donc faire preuve d'une extrême prudence, sans émotions, sans prise de risque inutile, afin de libérer toute notre terre avec des pertes aussi minimes que possible".

21h45

Un Britannique perd la vie

Un Britannique qui s'était rendu en Ukraine pour combattre les troupes russes a été tué, a indiqué mercredi sa famille dans le cadre d'une campagne de financement participatif pour rapatrier son corps.

"L'armée ukrainienne a proposé de le ramener en Angleterre mais nous avons besoin d'aide pour lui montrer le respect et l'adoration qu'il mérite en lui organisant les meilleurs des adieux", écrit encore la famille de Simon Lingard.

Peu après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février, le Royaume-Uni a déconseillé à ses ressortissants de s'y rendre.

Plusieurs vétérans de l'armée ou travailleurs humanitaires britanniques qui ont malgré tout fait le voyage en Ukraine y ont perdu la vie ces derniers mois.

17h45

Aucun signe de retrait des Russes à Kherson, selon Kiev

Kiev a dit mercredi ne voir "aucun signe" à ce stade de retrait des forces russes de Kherson, principale ville occupée par les Russes depuis le début de son invasion et cible depuis plusieurs semaines d'une contre-offensive de l'armée ukrainienne.

"Nous ne voyons aucun signe que la Russie quitte Kherson sans combattre. Une partie des (troupes) russes est maintenue dans la ville" du sud de l'Ukraine, a déclaré un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak, fustigeant "des déclarations télévisées mises en scène" de Moscou.

17h45

Selon l'Otan, qu'importe les midterms, l'Ukraine sera toujours soutenue

L'Ukraine bénéficie du "fort soutien" des Etats-Unis quel que soit le parti vainqueur des élections de mi-mandat dans le pays, pour lesquelles les républicains sont donnés gagnants face aux démocrates, a affirmé mercredi le chef de l'Otan Jens Stoltenberg.

"Il est absolument clair qu'il y a un fort soutien bipartisan aux Etats-Unis pour poursuivre le soutien à l'Ukraine, et cela n'a pas changé", a affirmé Jens Stoltenberg à la presse à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak à Londres.

17h30

Le patron de TotalEnergies défend un contrat de l'entreprise avec la Russie

Le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a défendu devant les députés français le maintien du contrat de gaz naturel liquéfié (GNL) conclu par son groupe avec la Russie, affirmant qu'il servait avant tout au "bien-être" des Européens.

Ce contrat est "uniquement justifié par la responsabilité d'amener du GNL en Europe", a souligné le PDG de TotalEnergies devant les députés de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

"Si nous continuons à rester en Russie, c'est parce que nous avons un contrat de gaz naturel liquéfié, et c'est pour le bien-être des populations européennes, pour assurer la sécurité d'approvisionnement de l'Europe", a-t-il dit.

Projets controversés

Pendant plus de deux heures, Patrick Pouyanné a été passé sur le gril des questions des parlementaires sur ses projets et intérêts parfois controversés à l'étranger, comme en Russie mais aussi en Ouganda et en Tanzanie.

Le PDG a toutefois minimisé le poids de la Russie, "pas importante" pour l'entreprise, qui pourrait d'ailleurs en partir "demain matin" selon lui.

Patrick Pouyanné a estimé en outre que "la vision du camp occidental sur le conflit (en Ukraine) n'était pas du tout partagée par l'immense majorité du reste du monde qui nous regarde comme si on en était coresponsable, parce qu'on n'aurait pas fait ce qu'il fallait".

16h30

Ordre de retrait des troupes russes de la rive occidentale du Dniepr et de Kherson

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a ordonné le retrait des troupes russes déployées sur la rive occidentale du Dniepr dans la région de Kherson, cible d'une contre-offensive ukrainienne dans le sud de l'Ukraine. Elles se retireront donc dans le même mouvement de la ville de Kherson, la capitale éponyme de cet oblast, seul centre régional que la Russie a capturé depuis le début de l'invasion.

"Procédez au retrait des soldats", a dit à la télévision Sergueï Choïgou, après une proposition en ce sens du commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, qui a reconnu qu'il s'agissait d'une décision "pas du tout facile" à prendre.

Vue aérienne de la ville de Kherson et du Dniepr [AFP - Andrey Borodulin]
Vue aérienne de la ville de Kherson et du Dniepr [AFP - Andrey Borodulin]

>> Lire aussi : Le retrait russe de Kherson, un revers majeur pour Moscou

>> Voir le sujet du 19h30 :

Les militaires russes appelés à se retirer de la ville stratégique de Kherson
Les militaires russes appelés à se retirer de la ville stratégique de Kherson / 19h30 / 2 min. / le 9 novembre 2022

15h15

Zelensky salue "la solidarité" de l'UE avec l'Ukraine

Le président Volodymyr Zelensky a salué mercredi "la solidarité" de l'UE avec Kiev après que la Commission européenne a proposé aux Vingt-Sept d'accorder à l'Ukraine une aide de 18 milliards d'euros en 2023.

"Reconnaissant envers la Commission européenne et sa présidente Ursula von der Leyen pour avoir annoncé une aide financière de 18 milliards d'euros pour 2023. Cela montre la véritable solidarité de l'UE", s'est félicité le président ukrainien sur Twitter.

15h15

Le numéro 2 prorusse de Kherson a été tué dans un accident de voiture

Kirill Stremoussov, installé par la Russie au poste de n°2 de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, est mort mercredi dans un accident de voiture, rapportent plusieurs agences de presse officielles russes.

L'homme était l'une des figures les plus connues du camp prorusse depuis le début de l'occupation d'une partie du territoire ukrainien car il paradait régulièrement sur les médias sociaux, souvent dans des vidéos tournées à bord de véhicules lancés à pleine vitesse.

Sa toute dernière apparition date du début de la journée. L'agence russe Tass a précisé que le service de presse de la région de Kherson avait confirmé son décès. Les circonstances précises de celui-ci restent pour l'instant inconnues.

15H00

L'Iran se dit prêt à agir pour mettre fin à la guerre en Ukraine

L'Iran est prêt à agir pour mettre fin à la guerre en Ukraine, a affirmé mercredi le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale Ali Shamkhani en recevant à Téhéran son homologue russe Nikolaï Patrouchev.

"L'Iran soutient toute initiative conduisant à un cessez-le-feu et à une paix entre la Russie et l'Ukraine basée sur le dialogue, et il est prêt à jouer un rôle pour mettre fin à la guerre", a dit le responsable iranien, cité par l'agence de presse officielle Irna.

Sa déclaration intervient alors que Kiev et ses alliés occidentaux accusent la Russie d'utiliser des drones de fabrication iranienne dans la guerre en Ukraine.

En septembre, Kiev a décidé de réduire considérablement ses relations diplomatiques avec Téhéran en raison de livraisons d'armes présumées à Moscou.

14h30

La Suisse maintient le statut de protection "S"

Les permis "S" délivrés aux réfugiés ukrainiens sont maintenus. Le Conseil fédéral a exclu mercredi de les lever avant mars 2024. La situation sur place est trop instable.

Ce statut permet d'assurer une protection provisoire à des personnes aussi longtemps qu'elles sont exposées à un grave danger de portée générale.

Depuis qu'il a été activé, plus de 67'000 personnes en provenance d'Ukraine, en majorité des femmes et des enfants, ont obtenu une protection en Suisse, rappelle le gouvernement dans un communiqué.

Contrairement au statut de protection, les permis S délivrés aux bénéficiaires ont une durée de validité limitée à un an. Le Conseil fédéral demande donc aux cantons de prolonger d'un an la durée de validité des permis S arrivés à expiration.

>> Lire aussi : Le statut de protection "S" pour les Ukrainiens en Suisse est maintenu jusqu'en mars 2024

14h15

La Commission européenne propose une aide de 18 milliards d'euros

La Commission européenne a proposé mercredi aux Vingt-Sept d'accorder à l'Ukraine une aide de 18 milliards d'euros en 2023, sous forme de prêts dont les intérêts seraient pris en charge par les Etats membres.

"Cette aide financière stable, régulière et prévisible, de 1,5 milliard d'euros en moyenne par mois, permettra de couvrir une part importante des besoins de financement à court terme de l'Ukraine pour 2023, que les autorités ukrainiennes et le Fonds monétaire international estiment être de 3 à 4 milliards d'euros par mois", indique l'exécutif européen dans un communiqué.

12h30

Russie et Iran discutent de l'Ukraine et des "interférences occidentales"

Le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev s'est entretenu mercredi à Téhéran avec son homologue iranien, Ali Shamkhani, pour évoquer la situation en Ukraine et discuter de coopération sécuritaire, rapportent les médias d'Etat russes.

Les deux hommes ont notamment discuté "des mesures visant à prévenir les interférences des services secrets occidentaux dans les affaires internes des deux pays", a précisé l'agence TASS en citant un compte-rendu fourni par le service de presse du Conseil de sécurité russe.

"Le potentiel économique du développement de relations commerciales entre la Russie et l'Iran face à la pression des sanctions occidentales a également été souligné", rapporte l'agence en citant la même source, sans évoquer davantage de détails sur le contenu des discussions concernant la situation en Ukraine.

La visite à Téhéran de Nikolaï Patrouchev, fidèle du président russe Vladimir Poutine, intervient alors que la Russie et l'Iran, confrontés à un isolement croissant du fait des sanctions des puissances occidentales à leur encontre, tentent de resserrer leurs liens.

12h00

L'environnement sécuritaire de la Suisse s'est durablement détérioré

Publié mercredi, un rapport annuel du Conseil fédéral réclame un renforcement des capacités d'anticipation. Selon ces conclusions, en raison de la guerre en Ukraine, l'environnement politico-sécuritaire en Suisse s'est durablement détérioré.

La Russie poursuit avant tout des objectifs impérialistes en Ukraine. Le président Vladimir Poutine cherche à rétablir une influence soviétique en Europe de l’Est, estime le rapport du gouvernement.

Outre la déstabilisation de l'Europe, une rupture plus nette entre les États occidentaux, d’une part, et la Chine et la Russie, d’autre part, se profile. Les relations commerciales dans les secteurs de la technologie et de l’énergie suivent, elles aussi, de plus en plus la logique de formation de blocs.

Pour la Suisse et sa stabilité, cela signifie que la coopération internationale en matière de sécurité et de défense va se renforcer, les Etats-Unis continuant de jouer un rôle de leader.

Le rapport appelle à développer les compétences de détection précoce et d’anticipation en matière de politique de sécurité. Les multiples services fédéraux doivent davantage se coordonner.

>> Lire aussi : L'environnement sécuritaire s'est durablement détérioré en Suisse

08h00

Journée nationale de la langue ukrainienne

Depuis 2019, l’ukrainien est la seule langue officielle du pays. Tous les fonctionnaires ont l’obligation de s’exprimer en ukrainien, dans l'administration le russe est donc interdit. Le but est d’étendre l’usage de la langue et de la renforcer face au russe.

Un homme est chargé de faire appliquer cette loi, Tapac Kpemihb. "Pour la première fois, nous avons infligé une amende à un professeur associé d'une des universités de la capitale pour utilisation d'une langue non étatique" explique fièrement Tapac Kpemihb, mercredi dans la Matinale.

Pour avoir donné des cours en russe, le professeur s’est vu infliger une amende de 90 euros, soit plus de la moitié d’un salaire minimum. Un signal très fort pour l’ensemble du système éducatif, selon Tapac Kpemihb : "Il faut aussi mener une guerre pour la langue ukrainienne qui a été détruite pendant trois cents ans."

A tort, le pouvoir russe prétexte que les russophones en Ukraine sont en danger. Il prétend que désormais la langue russe est interdite. Face à cette propagande du Kremlin, Tapac Kpemihb rassure : "L'ukrainien est et sera la langue de l'État. Par contre, la langue que vous parlez dans votre cuisine, reste une question individuelle."

>> Ecouter le reportage de Maurine Mercier :

La Matinale
Journée nationale de la langue ukrainienne / La Matinale / 2 min. / le 9 novembre 2022

07h30

La basketteuse américaine Griner transférée

La championne américaine de basket Brittney Griner a été extraite le 4 novembre de sa prison en Russie et est "en route pour une colonie pénitentiaire", selon un communiqué mercredi de ses avocats. Ceux-ci n'ont "pas d'information sur l'endroit où elle se trouve exactement" désormais ni sur sa "destination finale".

Le président américain Joe Biden réclame que Moscou "améliore le traitement et les conditions qu'elle sera peut-être forcée de subir" dans cette colonie, a réagi sa porte-parole Karine Jean-Pierre.

Le cas de cette femme, qui a été condamnée en août dernier à neuf ans de prison pour trafic de cannabis, a depuis pris une ampleur géopolitique dans le contexte de la crise entre Moscou et Washington liée à l'offensive russe en Ukraine.

04h30

L'Asie du Sud-Est face au dilemme russe, avant une série de sommets

Les pays d'Asie du Sud-Est sont contraints à un difficile numéro d'équilibriste avec la Russie, un partenaire économique qu'ils doivent préserver, face aux pressions des Etats-Unis pour isoler Moscou, avant une série de sommets internationaux.

L'invasion russe de l'Ukraine, en février, a fini par rattraper l'Asie du Sud-Est, qui va devoir sortir de son silence pour évoquer ce sujet délicat et ses répercussions économiques, lors d'une séquence diplomatique chargée en novembre.

Trois sommets sont au programme ce mois-ci: l'Asean à Phnom Penh (11-13), le G20 à Bali (15-16) puis le Forum de coopération Asie-Pacifique (Apec) à Bangkok (18-19).

L'Indonésie, dans un rôle de médiateur, a invité le président russe Vladimir Poutine ainsi que son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au G20, mais aucun des deux dirigeants n'a confirmé sa présence physique.

L'Ukraine doit également signer un traité d'amitié et de coopération avec les pays de l'Asean à Phnom Penh, au Cambodge, où Volodymyr Zelensky a demandé à délivrer un message vidéo lors du sommet.

23h10

Attaques russes massives sur le front de Donetsk

Les forces russes attaquent sur le front de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, plusieurs dizaines de fois par jour et subissent des "pertes extraordinairement élevées", a déclaré dans la soirée le président ukrainien.

"Mais l'ordre reste le même - avancer vers la limite administrative de la région de Donetsk. Nous ne céderons pas un seul centimètre de notre terre", a ajouté Volodimir Zelensky.

Les alentours des villes de Bakhmout, Soledar et Avdiivka, dans la région, sont le théâtre de combats acharnés.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie