Les Etats-Unis face à des élections de mi-mandat particulières (bannière). [RTS]
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Les Etats-Unis dans l'attente de résultats qui vont déterminer l'équilibre du Congrès

- Les espoirs républicains d'une "vague" au Congrès américain ne se sont pas concrétisés mercredi lors des élections de mi-mandat. Si les républicains sont en passe de prendre le contrôle de la Chambre des représentants d'une courte tête, les démocrates ont bien mieux résisté que prévu et conservent leurs chances de conserver le Sénat.

- Au Sénat, il faudra plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avant qu'une majorité ne se décide. Le score est de 49 sièges pour les républicains contre 48 pour les démocrates. Tout se jouera dans trois Etats: le Nevada, l'Arizona et la Géorgie, où le scrutin est si serré qu'il faudra attendre une nouvelle élection le 6 décembre.

- Le camp républicain a remporté le siège convoité de sénateur dans l'Ohio, avec l'élection de J.D.Vance, tandis que le camp démocrate a arraché un siège potentiellement déterminant pour le contrôle du Sénat avec la victoire de John Fetterman en Pennsylvanie. Le parti du président Joe Biden est également parvenu à conserver le siège menacé de la gouverneure de l'Etat de New York.

- Les élections législatives de mi-mandat ont représenté "un bon jour pour la démocratie", s'est félicité mercredi soir le président Joe Biden. Le démocrate s'est aussi dit "prêt à travailler" avec l'opposition républicaine et affirmé être ouvert à toutes les "bonnes idées". Il a encore indiqué "avoir l'intention" de briguer un second mandat, mais le confirmera l'an prochain. Donald Trump, qui sort affaibli de ce scrutin, a toutefois parlé de "grande victoire".

- Les Etats-Unis votaient pour renouveler toute la Chambre des représentants (435 sièges) et un tiers du Sénat (35 sièges). Au niveau local, 36 Etats ont choisi leur gouverneur et 27 d'entre eux leur secrétaire d'Etat.

- Les démocrates avaient jusqu'ici aujourd'hui une courte majorité au Congrès. A la Chambre des représentants, il y avait 220 démocrates pour 212 républicains et trois postes vacants. Au Sénat, l'égalité était parfaite: 50 démocrates et 50 républicains. Les démocrates bénéficient toutefois de la voix décisive de la vice-présidente Kamala Harris.

>> Les résultats en direct pour la Chambre des représentants:

>> Les résultats en direct pour le Sénat:

18h00

"La marque Trump est en perte de vitesse", selon Anne Deysine

Les analyses sur les résultats partiels des élections de mi-mandats se poursuivent. Interrogée dans Forum, la professeure émérite de droit à l'Université de Paris-Nanterre Anne Deysine estime que Donald Trump est le grand perdant de ces "midterms".

"Les échecs de ces derniers jours veulent dire que la marque Trump est en perte de vitesse et que le corps républicain est déjà en train de penser à comment il peut se débarrasser de Donald Trump et passer à autre chose", analyse la juriste, auteure du livre "Les Etats-Unis et la démocratie".

Si le Parti républicain est à un moment charnière de son existence, Anne Deysine pense que le camp conservateur sera "prisonnier" d'élus "extrémistes" du "Freedom Caucus" - un groupe parlementaire du Congrès des États-Unis de sensibilité ultra-conservatrice - avec des élus comme Jim Jordan ou Marjorie Taylor Greene.

"Comment Kevin McCarthy, le futur speaker de la Chambre des représentants, va-t-il s'en sortir avec ces élus du Freedom Caucus, dont certains seront présidents de commissions? Ces gens vont mettre une pression terrible sur le camp républicain pour qu'il ne soit pas modéré, alors que dans l'opinion il y a un besoin de calme et un désir que les deux partis se parlent", détaille Anne Deysine.

>> Ecouter l'interview complète d'Anne Deysine dans Forum :

Donald Trump sort affaibli des élections de mi-mandat aux Etats-Unis: interview de Anne Deysine
Donald Trump sort affaibli des élections de mi-mandat aux Etats-Unis: interview de Anne Deysine / Forum / 7 min. / le 10 novembre 2022

>> Ecouter aussi l'analyse de notre correspondant Jordan Davis :

Midterms: Côté Républicains, des voix s’élèvent pour blâmer Donald Trump
Midterms: Côté Républicains, des voix s’élèvent pour blâmer Donald Trump / Forum / 2 min. / le 10 novembre 2022

15h15

Après les élections, Joe Biden de retour sur la scène internationale

COP27, Asean, G20... Le président américain Joe Biden retrouve la scène internationale, revigoré par les élections de mi-mandat qui l'ont conforté dans son statut revendiqué de défenseur de la démocratie face à la Chine et à la Russie.

Joe Biden quitte Washington jeudi, pour participer vendredi à la COP27 en Egypte. Son programme se poursuivra en Asie avec un sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) au Cambodge samedi, puis le G20 à Bali la semaine prochaine.

Avant les élections de mi-mandat, les interrogations fusaient autour du visage qu'arborerait le président américain lors de ces sommets.

La tournée de Joe Biden coïncide avec le retour sur la scène internationale du président chinois Xi Jinping, renforcé après s'être assuré un troisième mandat historique. Les deux dirigeants sont attendus à Bali.

15h10

Pourquoi faut-il attendre les résultats si longtemps?

Comme ce fut le cas lors de la dernière présidentielle, les résultats des élections de mi-mandat pourraient se faire attendre un moment encore. C'est le cas pour trois sièges au Sénat et une trentaine à la Chambre des représentants.

Les raisons de ces lenteurs varient d'un Etat à l'autre, explique CBS: en Arizona, c'est surtout lié au vote par correspondance, qui a été choisi par environ 80% des électeurs et électrices de l'Etat. Et ce processus prend beaucoup plus de temps qu'un vote en personne, car il faut vérifier les signatures et les identités.

Au Nevada, l'explication est identique, car il est uniquement possible de voter par correspondance dans cet Etat, sauf en de rares exceptions. Sont également acceptés les votes postés le 8 novembre, le jour de l'élection. Et comme les courriers mettent plusieurs jours pour arriver aux centres de dépouillement, cela peut prendre du temps.

Cette règle est aussi appliquée en Californie et dans l'Etat de Washington, où de nombreux sièges à la Chambre des représentants sont encore en jeu.

Quant à la Géorgie, les résultats ne seront connus que dès le 6 décembre, parce qu'une règle oblige l'organisation d'un second tour si aucun candidat n'a atteint 50% des suffrages au premier tour.

14h15

L'Amérique est suspendue aux résultats définitifs des élections de mi-mandat

Si les républicains pourraient obtenir une majorité à la Chambre des représentants, les démocrates résistent mieux que prévu.

Avec 48 sièges pour les démocrates et 49 pour les républicains, la course s'annonce particulièrement serrée au Sénat. Le suspense reste encore entier notamment dans l’Arizona et le Nevada où le dépouillement pourrait prendre plusieurs jours. En Géorgie, aucun des candidats n'a franchi la barre des 50% de voix. Un nouveau scrutin y est prévu le 6 décembre prochain

Aux États-Unis, les républicains devraient reprendre le contrôle de la Chambre des représentants. Les votes restent serrés pour le Sénat
Aux États-Unis, les républicains devraient reprendre le contrôle de la Chambre des représentants. Les votes restent serrés pour le Sénat / 12h45 / 1 min. / le 10 novembre 2022

13h00

Corentin Sellin: "C'est la méthode qui sépare Trump et DeSantis, pas les idées"

Les élections américaines de mi-mandat ont été décevantes pour Donald Trump, qui voit son principal rival républicain galvanisé par les résultats. Pour l'analyste Corentin Sellin, l'ancien président apparaît "en demi-teinte" face à l'étoile montante Ron DeSantis.

Les élections de mi-mandat devaient ouvrir un boulevard à Donald Trump pour lancer sa candidature à la présidentielle de 2024. Mais la "vague rouge" annoncée n'a pas déferlé.

Et aujourd'hui, "Donald Trump apparaît en perte de vitesse en interne face à un rival", constate Corentin Sellin, professeur agrégé d'histoire, dans l'émission Tout un monde de la RTS.

DeSantis, tout aussi radical que Trump

"Or, avec ces élections de mi-mandat, a émergé une autre grande figure possible pour les républicains, celle de Ron DeSantis, réélu triomphalement dans le troisième Etat de l'Union".

Le gouverneur de Floride Ron DeSantis "sort incontestablement renforcé", poursuit-il. Et c'est peut-être le début d'une émancipation du Parti républicain par rapport à son chef de file.

Mais l'analyste met cependant en garde: "DeSantis est un conservateur tout aussi radical que Trump, mais avec une voie d'accès au pouvoir et une méthode, radicalement différentes. C'est la méthode qui sépare les deux hommes, ce ne sont pas foncièrement les idées".

>> L'interview de Corentin Sellin dans Tout un monde :

Ron DeSantis [Keystone]Keystone
Elections de mi-mandat aux Etats-Unis: l'analyse de Corentin Sellin / Tout un monde / 12 min. / le 10 novembre 2022

>> Lire aussi : Donald Trump sort affaibli des "Midterms" face à l'étoile montante Ron DeSantis

11h15

Un sursaut des jeunes aurait contrecarré les ambitions républicaines

L’absence de "vague républicaine" lors des élections de mi-mandat pourrait être expliquée par une donnée que les partis n'avaient pas évalué correctement: le vote des jeunes, nés entre 1995 et 2010. Les membres de cette tranche d’âge, qui appartiennent à la "Génération Z", arrivent en effet peu à peu à l’âge de voter.

Or, selon les sondages, les deux tiers d’entre eux, très préoccupés par la fin du droit constitutionnel à l'avortement, ont voté pour les démocrates.

Cette génération a toutefois la réputation d’être peu fiable. Seule l’émergence de personnalités politiques appartenant à leur génération pourrait donc changer la donne.

>> Les explications de La Matinale :

Un sursaut des jeunes aurait contrecarré les ambitions républicaines [AFP]AFP
Un sursaut des jeunes aurait contrecarré les ambitions républicaines / La Matinale / 1 min. / le 10 novembre 2022

10h30

La presse américaine très critique envers Donald Trump

La presse américaine ne s'est pas montrée tendre avec Donald Trump, qui sort affaibli des élections de mi-mandat.

Pour le Boston Globe, ces résultats partiels sont une victoire pour la démocratie avec un message clair: il est temps de se libérer de l'emprise de Donald Trump et d'adopter des lois bipartisanes significatives.

"Saboteur"

Le commentaire le plus critique vient du New York Post, quotidien pourtant conservateur, qui titre "Voici comment Trump a saboté les élections de mi-mandat pour les républicains".

L’éditorial du Wall Street Journal utilise de son côté un mot que Trump déteste: "loser". "Trump est le plus grand perdant du Parti républicain", titre ainsi le journal, estimant que "Trump a gâché une grande opportunité".

L’ancien président, lui, réagit à sa manière habituelle, selon Vanity Fair: "Il accuse tout le monde, sauf lui et cela inclut son épouse Melania."

Défaite relative de Joe Biden

Malgré son manque de popularité, Joe Biden aura infligé à son parti une défaite bien moins grande qu'attendu. Et surtout bien moins grande que tous ses prédécesseurs depuis vingt ans.

Tous les résultats ne sont toutefois pas encore tombés: il faudra sans doute attendre le 2e tour en Géorgie, début décembre, pour connaître la majorité au Sénat que les démocrates ont des chances de conserver.

>> Les précisions de Tout un monde :

Le camp républicain fête sa victoire aux élections américaines de mi-mandat. [AP Photo - Mark Humphrey - Keystone]AP Photo - Mark Humphrey - Keystone
Elections de mi-mandat aux Etats-Unis: il n’y a pas eu de vague rouge / Tout un monde / 3 min. / le 10 novembre 2022

10h00

Pendant que les républicains et les démocrates s’affrontent, le dollar flambe

Si la journée de mercredi n’a pas donné lieu à un raz-de-marée républicain, un grand gagnant est toutefois sorti du lot: le dollar. La devise représente actuellement 90% des opérations de change sur la planète, soit 6000 milliards de dollars de transactions par jour

Sa part dans les échanges commerciaux a certes reculé avec le temps, mais aucune monnaie n’est pour l’heure près de le détrôner. En effet, sa valeur s’apprécie en période d’instabilité géopolitiques ou économique.

Cette flambée s’explique également par la hausse générale des prix. L’inflation oblige la Réserve fédérale américaine à relever tardivement mais agressivement ses taux d’intérêt, ce qui alimente la hausse du billet vert.

>> Les précisions d’Alter Eco :

Alter Eco. [RTS]RTS
Alter Eco - Dollar fort, bénédiction ou poison? / Alter Eco / 2 min. / le 10 novembre 2022

09h15

Le point sur les résultats

La Chambre des représentants penche républicain

Mercredi soir, la chaîne NBC News projetait un total de 222 élus à la Chambre des représentants pour le Parti républicain, soit une majorité de quatre sièges et un gain de 13 élus par rapport à la législature précédente. D'autres grands médias se montraient plus prudents et ne donnaient pas encore de projection.

Plusieurs scrutins décisifs et disputés n'ont cependant pas encore livré leurs résultats, comme dans le Colorado, où la trumpiste Lauren Boebert se retrouvait, et c'est une surprise, en moins bonne posture que prévu.

A l'heure actuelle, les républicains ont déjà conquis 209 sièges, contre 191 aux démocrates, sur un total de 435. La majorité est donc atteinte à partir de 218.

"Il est clair que nous allons reprendre la Chambre des représentants": le ténor républicain Kevin McCarthy a affiché son optimisme sur le résultat final à la chambre basse.

Indécision pour le Sénat

Il faudra sûrement plusieurs jours, voire plusieurs semaines avant qu'une majorité ne se dessine au Sénat, où les démocrates détenaient une très mince majorité avant l'élection.

Si le républicain Ron Johnson a finalement conservé de peu son siège de sénateur dans le Wisconsin, ceux de l'Arizona, du Nevada et de Géorgie ne sont pas encore décidés.

A l'heure actuelle, les démocrates comptent 48 sièges de sénateurs et les républicains 49. Les trois derniers fauteuils vont donc faire basculer la chambre haute dans un camp ou dans un autre, sachant qu'en cas d'égalité parfaite à 50-50, c'est la vice-présidente démocrate Kamala Harris qui aura une voix décisive, laissant donc la majorité au camp présidentiel.

En Géorgie, il faudra même que le pasteur Raphael Warnock, sénateur en poste, et l'ancienne star du football américain Herschel Walker participent à un second tour, aucun des deux n'ayant passé la barre de 50% des suffrages. Le nouveau scrutin, qui pourrait décider de la majorité au Sénat, aura lieu le 6 décembre.

Si les démocrates étaient relativement déçus de ne pas avoir créé la surprise en Ohio, avec la victoire du poulain trumpiste J.D. Vance, ils pouvaient se consoler en regardant du côté de la Pennsylvanie où John Fetterman a battu Mehmet Oz, médecin star de télé adoubé par Donald Trump, pour un siège au Sénat auparavant tenu par un républicain.

08h25

Portrait de John Fetterman, un politicien hors normes

Avec ses deux mètres de haut, son bock et ses tatouages qui lui recouvrent le corps, John Fetterman ressemble davantage à un biker américain qu'à un politicien. Et pourtant, c'est grâce à lui que les démocrates ont remporté un siège important dans la course au Sénat en Pennsylvanie.

Issu de la classe moyenne supérieure blanche, plutôt conservatrice, il joue, comme tous les jeunes garçons de sa constitution, au football américain. Il étudie même à Harvard, puis prend un bon poste dans une assurance avant de tout lâcher pour devenir travailleur social à Braddock, une ville dévastée par la crise industrielle qui compte à peine 2000 habitants.

En jouant de son image de bon gars, proche des cols bleus, ce personnage atypique est parvenu à se faire élire au Sénat. John Fetterman conjugue des opinions de tous bords: libérer prématurément les condamnés à perpétuité, mieux financer la police, augmenter le salaire minimum et généraliser l'accès aux soins médicaux font notamment partie de ses priorités.

>> Ecouter son portrait complet dans La Matinale :

Le démocrate John Fetterman a arraché aux républicains le siège le plus disputé de ce scrutin, le poste de sénateur de Pennsylvanie. [Keystone - EPA/Jim Lo Scalzo]Keystone - EPA/Jim Lo Scalzo
Elections de mi-mandat aux USA: portrait de John Fetterman / La Matinale / 1 min. / le 10 novembre 2022

07h30

Reportage en Arizona, Etat clé pour les élections de mi-mandats

Les résultats des élections de mi-mandat aux Etats-Unis ne sont toujours pas définitifs, mais l’on sait déjà que les démocrates ont bien résisté et n’ont pas perdu autant de sièges qu’attendu.

Sur la place, dans la banlieue de Phoenix, l’heure est plutôt au shopping qu'à la politique. Et pourtant, ces deux amies interrogées par l'envoyée spéciale de la RTS, sont heureuses que les républicains n’aient pas cartonné au Congrès et que la démocratie l’ait emporté.

"Je pense que nous devons maintenir la démocratie que nous avons toujours eue, c’est notre droit constitutionnel de voter et nous devons continuer sur cette lancée", confie la jeune femme au micro de la RTS.

>> Ecouter le reportage dans La Matinale :

Un panneau indiquant un bureau de vote en anglais et en espagnol à Phoenix en Arizona. [Keystone/AP Photo - Ross D. Franklin]Keystone/AP Photo - Ross D. Franklin
Elections de mi-mandat aux USA: reportage en Arizona / La Matinale / 1 min. / le 10 novembre 2022

04h00

Star républicaine, Ron DeSantis incarne une droite dure

Il conjugue les prises de positions les plus dures sur l'immigration, le Covid-19 ou les questions de genre, et une personnalité sans exubérance, voire sans charisme pour ses détracteurs: Ron DeSantis, gouverneur de Floride, est l'étoile montante de la droite américaine.

Au grand dam de Donald Trump, car l'ancien président, qui voit en ce républicain de 44 ans un rival dans la course à la présidentielle de 2024, s'est fendu mercredi d'un commentaire acide sur son réseau "Truth Social".

"Est-ce qu'il ne faudrait pas dire qu'en 2020 j'ai eu 1,1 million de votes de plus que Ron D cette année?", a-t-il écrit mercredi en référence à la triomphale réélection du gouverneur la veille.

Le Financial Times écrivait récemment: "DeSantis c'est Donald Trump avec un cerveau mais sans le cirque", en analysant la gestion par le patron du "Sunshine State" d'un catastrophique ouragan, Ian.

Alors que la Floride comptait ses morts et évaluait des dégâts considérables, le gouverneur avait reçu Joe Biden avec civilité en dépit de son hostilité politique envers le président, et accepté l'aide fédérale.

Une manière d'afficher son pragmatisme, et peut-être de se distinguer de Donald Trump, notoirement réfractaire à toute forme de courtoisie protocolaire. La visite du démocrate de 79 ans, multipliant les accolades et blagues, avait toutefois donné lieu à des photographies pas toujours flatteuses pour Ron DeSantis, plus raide et distant.

Ron DeSantis s'est aussi joint récemment aux gouverneurs républicains du Texas et de l'Arizona pour envoyer des migrants vers les villes démocrates du nord et de l'est du pays.

>> Revoir le portrait de Ron DeSantis dans le 19h30 :

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, star montante des Républicains, pourrait briguer la présidence en 2024.
Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, star montante des Républicains, pourrait briguer la présidence en 2024. / 19h30 / 3 min. / le 24 octobre 2022

23h40

Les observateurs électoraux internationaux de l'OSCE inquiets

Les observateurs électoraux internationaux de l'OSCE se sont inquiétés mercredi, au lendemain des élections américaines de mi-mandat, d'une "désinformation généralisée "visant à décrédibiliser le processus électoral qui a émaillé le scrutin, organisé cependant, ont-ils salué, de manière "professionnelle".

"Le refus virulent de certains d'accepter la légitimité du résultat de (l'élection présidentielle de) 2020 a eu un effet néfaste sur le discours public et a diminué la confiance dans le système", a souligné, lors d'une conférence de presse à Washington, Margareta Cederfelt, l'une des responsables des observateurs de l'OSCE.

Et ces "allégations de fraude sans fondement continuent d'avoir des conséquences graves, avec du harcèlement et des menaces à l'encontre des responsables électoraux", a-t-elle ajouté.

Plusieurs candidats républicains contestent la légitimité des résultats de l'élection présidentielle de 2020, et refusent de reconnaître la victoire du démocrate Joe Biden face à Donald Trump. Or, ceux qui ont été et seront élus "auront la responsabilité directe de superviser les futures élections dans leurs États", ont alerté les observateurs.

Ils ont aussi dénoncé des campagnes électorales "extrêmement polarisantes", soulignant que "la rhétorique incendiaire s'est accompagnée de clichés racistes et transphobes invoqués par certains candidats et commentateurs éminents".

22h30

"Un bon jour pour la démocratie", estime Joe Biden

Le président américain Joe Biden s'est félicité mercredi d'un "bon jour pour la démocratie" au lendemain des élections de mi-mandat où les démocrates ont résisté mieux que prévu face aux républicains.

"Nous avons eu une élection hier. Et ce fut un bon jour, je pense, pour la démocratie", a affirmé le président démocrate lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche saluant un scrutin qui s'est déroulé "apparemment sans interférences".

Le président Joe Biden répond aux questions des journalistes à la Maison Blanche, le 9 novembre 2022 à Washington, DC. [AFP - Samuel Corum]
Le président Joe Biden répond aux questions des journalistes à la Maison Blanche, le 9 novembre 2022 à Washington, DC. [AFP - Samuel Corum]

"Alors que la presse et les experts prédisaient une vague rouge géante, cela ne s'est pas produit", a-t-il ajouté tout en reconnaissant "la frustration" de nombreux électeurs face à l'inflation notamment.

Le président américain Joe Biden a en outre redit "avoir l'intention" de briguer un second mandat en 2024, mais le confirmera "en début d'année prochaine".

Le dirigeant démocrate s'est finalement dit "prêt à travailler avec l'opposition républicaine", affirmant être ouvert à toutes les "bonnes idées".

22h00

"Une grande victoire", réagit Donald Trump

Après avoir observé un silence peu habituel, l'ancien président Donald Trump s'est exprimé sur son réseau social Truth Social. "Si par certains aspects l'élection d'hier a été quelque peu décevante, de mon point de vue personnel, c'était une grande victoire", a-t-il soutenu.

19h15

Les élections en Arizona n'ont pas été truquées, assurent les autorités

Les élections américaines de mi-mandat n'ont pas été truquées en Arizona, malgré les problèmes techniques rencontrées par certaines machines électorales, ont insisté les autorités locales. Elles ont averti que les résultats finaux de cet Etat clé ne seraient pas connus avant plusieurs jours.

Alors que des accusations de fraude fleurissent sur les réseaux sociaux et parmi la base républicaine, les responsables électoraux ont rejeté avec force ces allégations lors d'une conférence de presse.

"Concernant les commentaires comme 'criminel' ou 'truqué', il n'y absolument aucune base pour affirmer cela", a martelé le directeur de l'organisme aux commandes du comté de Maricopa.

Dans ce comté, le plus peuplé d'Arizona, qui comprend la capitale Phoenix, le scrutin a été perturbé mardi par des problèmes techniques affectant les machines chargées de lire ou d'imprimer les bulletins dans une soixantaine de bureaux de vote, soit plus d'un quart des lieux prévus pour le scrutin.

De quoi provoquer une vive polémique dans l'Etat du Grand Canyon, où Joe Biden avait devancé Donald Trump d'à peine 10'000 voix en 2020. D'autant plus que le comté avait déjà concentré une grande partie des accusations - rejetées après plusieurs audits et recomptages - de fraude électorale lors de la présidentielle.

19h00

Il y aura bien un 2e tour en Géorgie

L'Etat américain de Géorgie devra voter à nouveau en décembre pour désigner l'un de ses deux sénateurs au Congrès après qu'aucun des candidats n'a atteint mardi la barre des 50%, ont rapporté plusieurs médias américains.

Le sénateur sortant, le démocrate Raphael Warnock, sera de nouveau opposé le 6 décembre au républicain Herschel Walker dans un scrutin sans troisième candidat cette fois-ci, qui pourrait s'avérer décisif pour déterminer la majorité à la chambre haute du Congrès.

18h15

Une gifle pour Donald Trump?

Les élections de mi-mandat devaient lui ouvrir un boulevard pour lancer sa candidature à la présidentielle de 2024. Au lieu de cela, la soirée électorale a été décevante pour Donald Trump, qui voit son principal rival républicain galvanisé par les résultats du scrutin.

L'ancien hôte de la Maison Blanche, qui s'était personnellement impliqué durant toute la campagne, rêvait d'une victoire écrasante de ses poulains, avant sa "très grande annonce" promise la semaine prochaine, préfigurant selon toute vraisemblance d'une candidature présidentielle.

Mais la "vague rouge" annoncée n'a pas déferlé sur le pays, bien que les républicains soient bien placés pour arracher la majorité à la Chambre des représentants - a priori d'une courte tête. Le contrôle du Sénat reste lui très incertain. Il s'agit en partie d'un désaveu pour l'ancien président Donald Trump, analyse Paul Valet, chercheur associé au Centre de politique de sécurité à Genève.

>> Les explications de La Matinale :

Donald Trump sort affaibli des élections de mi-mandat aux Etats-Unis. [Reuters - Rebecca Noble]Reuters - Rebecca Noble
Donald Trump sort affaibli des élections de mi-mandats aux USA / La Matinale / 1 min. / le 10 novembre 2022

"Il y avait un effet de test de la part de Donald Trump pour son influence sur le Parti républicain (...) Un facteur a joué, ce sont les candidats personnellement sélectionnés et soutenus par Donald Trump. Ils ont peut-être eu un effet adverse sur les électeurs, notamment dans les Etats stratégiques, comme la Pennsylvanie ou le Michigan", explique le politologue dans Forum.

Mais il pondère ce que certains qualifient déjà de gifle pour le milliardaire: "Tout n'est pas encore joué. Il faut attendre décembre pour que tous les résultats soient comptés. Il faudra aussi voir quels sont les résultats au niveau local de tous les gens qui auront des positions d'influence sur les comptages électoraux en 2024. C'est là aussi que l'effort a été fourni par Donald Trump."

>> Ecouter l'intervention complète dans Forum de Paul Valet et Daniel Warner :

Résultats des midterms aux États-Unis: interview de Daniel Warner et Paul Vallet, politologues
Résultats des midterms aux États-Unis: interview de Daniel Warner et Paul Vallet, politologues / Forum / 9 min. / le 9 novembre 2022

>> Ecouter aussi l'analyse de notre correspondant aux Etats-Unis Jordan Davis :

Une issue encore incertaine, mais pas de "vague rouge" républicaine aux midterms américains
Une issue encore incertaine, mais pas de "vague rouge" républicaine aux midterms américains / Forum / 2 min. / le 9 novembre 2022

23h55

Le suivi de la journée de mardi