Une marée humaine a submergé l'avenue centrale du paseo de la Reforma pour rejeter le projet qui menace selon ses opposants l'indépendance de l'Institut national électoral (INE) en charge de l'organisation des élections depuis sa création en octobre 1990.
Parmi les manifestants figuraient notamment l'ancien président Vicente Fox (2000-2006) et le député Santiago Creel, qui assure pendant un an la présidence tournante de la chambre des députés. Ils sont tous deux membres du Parti d'action nationale, l'opposition de droite.
Accusations de fraudes
Toujours très populaire après bientôt quatre ans de mandat, le président Andrés Manuel Lopez Obrador considère que l'INE a couvert des fraudes lors des deux précédentes élections de 2006 et 2012 qu'il avait perdues.
L'actuel chef d'Etat a été élu en 2018 pour un mandat unique de six ans, qui prend fin en 2024, date prévue de la prochaine élection présidentielle. Son parti et ses alliés dominent actuellement les deux chambres parlementaires.
La réforme envisage que les membres du conseil de direction de l'INE soient élus au vote populaire, ainsi qu'une baisse des subventions attribuées aux partis politiques. Le projet vise également à réduire de 500 à 300 le nombre de députés fédéraux. Les sénateurs, actuellement 128, ne seraient plus que 96.
ats/afp/mera