Ces derniers mois, les actions coup de poing des activistes du climat se sont multipliées en Europe. Pourquoi? Jusqu'où se pousseront-ils pour faire entendre leur voix?
"Les activistes du climat iront jusqu'au bout pour alerter au maximum par des actions médiatiques, mais toujours dans une grammaire de revendications non-violentes", analyse Sylvie Ollitrault, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des mouvements écologistes, interrogée dans Le Point J.
"La non-violence signifie qu'ils et elles n'atteindront pas l'intégrité physique de l'humain et de la nature. C'est cela qui fait la différence, à mon sens, d'autres type d'actions beaucoup plus radicales qui vont jusqu'au kidnapping, au meurtre, à l'atteinte à l'intégrité des personnes - pour le dire clairement, du terrorisme", ajoute la spécialiste.
La non-violence reste l'ADN d'action des activistes du climat.
Le timing de ces actions n'est pas un hasard. "L'Europe a vécu un épisode de canicule très inédit dans son histoire climatique, qui a provoqué une forme d'éco-anxiété dans la population. Deuxième point, c'est la COP27, qui a lieu en ce moment. Les COP entraînent toujours des mobilisations dans les mouvements écologistes qui en profitent pour rappeler que ces questions environnementales ne sont pas assez bien prises en compte", souligne Sylvie Ollitrault.
Est-ce que ces actions sont plus nombreuses? Est-ce qu’elles sont plus violentes? On connaît dans l’histoire de nombreuses autres formes de désobéissance civile de la part des militantes et militants du climat, lesquelles?
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Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J
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