Les bureaux de vote ont ouvert dans la majorité des régions du plus grand pays d'Asie centrale à 02h00 (heure en Suisse) et fermeront à 16h00.
Le Kazakhstan a plongé dans le chaos en janvier, lorsque des manifestations contre la vie chère ont dégénéré en émeutes, avant d'être brutalement réprimées. Bilan: 238 morts. Le pays reste traumatisé par cette crise et, signe que les tensions persistent, les autorités ont annoncé jeudi avoir arrêté sept partisans d'un opposant en exil qu'elles accusent d'avoir fomenté un "coup d'Etat".
Ce scrutin vise à tourner la page d'une année difficile, mais aussi à consacrer le règne du président Tokaïev, 69 ans, qui s'efforce depuis des mois de réduire l'influence du clan de son puissant prédécesseur et mentor Noursoultan Nazarbaïev.
Dirigeant implacable
Cette année a aussi vu Kassym-Jomart Tokaïev, un diplomate de formation aux manières affables, se muer en dirigeant implacable, faisant tirer sur les émeutiers en janvier, arrêtant des proches de Noursoultan Nazarbaïev et tenant tête au président russe Vladimir Poutine, dont il désapprouve l'invasion de l'Ukraine en février.
Le président Tokaïev a fait campagne en portant son projet visant à créer un "nouveau Kazakhstan", plus démocratique et moins inégalitaire. Mais les difficultés économiques persistent, tout comme les réflexes autoritaires. Ainsi, Kassym-Jomart Tokaïev affronte dimanche cinq candidats fantoches quasiment inconnus du public.
Le président sortant est arrivé au pouvoir en 2019, obtenant près de 71% des voix après la démission surprise de l'omnipotent Noursoultan Nazarbaïev, au pouvoir durant trois décennies.
Longtemps considéré comme l'homme de main de son prédécesseur, Kassym-Jomart Tokaïev a officiellement entrepris de couper le cordon à la faveur de la crise de janvier, appelant à démocratiser le pays et à lutter contre le système oligarchique.
Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, qui a choqué les anciennes républiques soviétiques, Kassym-Jomart Tokaïev s'efforce de resserrer les liens avec la Chine, mais aussi avec l'Europe en contrepoids à l'influence russe.
ats/fgn