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A Londres, on multiplie l'ouverture des espaces publics chauds

A Londres, on multiplie l'ouverture des espaces publics chauds. Photo d'illustration [REUTERS - Toby Melville]
Des "warm rooms" en Grande-Bretagne pour réchauffer ceux qui ont froid chez eux / La Matinale / 2 min. / le 22 novembre 2022
L’inflation n'en finit pas de grimper au Royaume-Uni, elle s'est encore accélérée le mois dernier. Faute de moyens, certains habitants renoncent à se chauffer. Pour eux, plusieurs "warm rooms", espaces chauds, s'ouvrent à Londres.

En une année, en Grande-Bretagne, l'inflation a atteint 11%. Du jamais vu, depuis plus de quatre décennies. Les prix du gaz ont aussi pris l'ascenseur (+130% en un an). De nombreux Londoniens n'arrivent plus à payer leurs factures pour se chauffer.

Pour ceux qui ont froid chez eux, des espaces publics chauds, des "warm rooms", ont été ouverts dans des bibliothèques ou des églises. Le pays en recense déjà plus de 2000.

Visite guidée de l'une de ces chambres chaudes de Londres.

Le centre Oasis Waterloo est géré par une petite organisation caritative. L'endroit est éclairé par de grandes baies vitrées, il est spacieux, chaleureux, il tranche avec la grisaille de la rue.

Christina, 55 ans, sans emploi, s'est installée dans un fauteuil au deuxième étage. Tout en rechargeant son téléphone, elle témoigne dans La Matinale de la RTS: "C'est agréable ici, il fait chaud, il y a de l'animation, parfois des enfants jouent à côté".

Pour les personnes seules comme elle, l'endroit est réconfortant, "vous pouvez venir aussi pour une tasse de café, de thé, il y a une banque alimentaire, des toilettes, des livres".

Allongement des horaires d'ouverture

Le centre est situé dans le quartier londonien de Lambeth. Il offrait déjà de nombreux services aux locaux, mais pour permettre aux gens de fuir le froid, le soir et aussi le week-end, ses horaires d'ouverture ont été allongés.

Pour éviter toute stigmatisation, on propose de nombreuses activités aux visiteurs, notamment des séances de ciné ou encore des ateliers de bricolage.

Selon son directeur, Nathan Jones, le lieu cherche à s'élargir à de nouvelles couches sociales. "Hier soir, j'étais là avec une personne que je connais, qui travaille à plein temps, tout près d'ici. Elle avait un bol de soupe à la tomate. Je ne lui ai pas demandé si c'était par envie ou par besoin, pour moi la réponse était assez évidente," explique-t-il.

Malgré un début de novembre exceptionnellement clément, le centre a déjà constaté une hausse des visites, laissant craindre un afflux de demandes au cœur de l'hiver.

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Sujet radio : Catherine Ilic

Version web : Miroslav Mares

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