Le suivi de la situation en Ukraine le 18 novembre. [Reuters]
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Plus de 15'000 personnes portées disparues en Ukraine depuis le début de la guerre

- Plus de 15'000 personnes sont portées disparues depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février, a annoncé jeudi un responsable de la Commission internationale sur les personnes disparues (ICMP).

- La Hongrie, seul pays de l'Otan avec la Turquie à ne pas avoir ratifié l'adhésion de la Suède et de la Finlande, l'a repoussée jeudi à l'an prochain.

- Le Parlement européen a soutenu la proposition d'une nouvelle aide financière européenne à l'Ukraine d'un montant de 18 milliards d'euros pour 2023. Cette manne reste cependant bloquée par la Hongrie, en conflit avec Bruxelles.

- Les trois centrales nucléaires ukrainiennes sous contrôle de Kiev ont pu être reconnectées au réseau électrique, après en avoir été coupées la veille à la suite de frappes massives russes, a annoncé jeudi le ministère de l'Energie.

- L'armée russe a nié jeudi avoir mené la veille des frappes sur Kiev, affirmant que les dégâts dans la capitale ukrainienne avaient été causés par des missiles antiaériens "ukrainiens et étrangers".

- La Russie a annoncé jeudi avoir distribué des passeports russes à plus de 80'000 habitants de quatre zones d'Ukraine qu'elle affirme avoir rattachées à son territoire, des annexions non reconnues par la communauté internationale.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

La suite des actualités sur l'Ukraine

19h45

Quatre morts dans un bombardement russe sur Kherson

Au moins quatre personnes ont été tuées et dix blessées jeudi dans un bombardement russe sur la ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, d'où les troupes de Moscou se sont retirées il y a deux semaines, a annoncé le gouverneur.

"Les envahisseurs russes ont ouvert le feu sur un quartier d'habitations à l'aide de lance-roquettes multiples. Un grand immeuble a pris feu", a indiqué sur Telegram Iarovslav Ianouchevitch, à la tête de l'administration militaire de Kherson.

19h15

Plus de 15'000 personnes disparues depuis le début de la guerre

Plus de 15'000 personnes sont portées disparues depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février, a annoncé jeudi un responsable de la Commission internationale sur les personnes disparues (ICMP).

L'organisation basée à La Haye, aux Pays-Bas, a ouvert un bureau en juillet à Kiev pour aider l'Ukraine à documenter et retrouver les personnes disparues.

Matthew Holliday, directeur du programme pour l'Europe, a déclaré que l'on ignorait le nombre exact de personnes emmenées de force en Russie, si elles étaient toujours en vie ou non.

Nombre prudent

Le travail d'enquête durera des années, même après la fin des combats, a déclaré à Reuters Matthew Holliday. Le bilan de 15'000 personnes disparues est un nombre prudent si l'on considère que dans la seule ville de Marioupol, les autorités estiment que 25'000 personnes sont mortes ou disparues.

"Les chiffres sont énormes et les défis auxquels l'Ukraine est confrontée sont vastes", a-t-il dit. "Ce qui est essentiel maintenant, c'est de mettre en place toutes les mesures appropriées pour faire en sorte que le plus grand nombre possible de personnes puissent être identifiées."

17h00

La Hongrie repousse la ratification de l'adhésion de la Suède et de la Finlande

La Hongrie, seul pays de l'Otan avec la Turquie à ne pas avoir ratifié l'adhésion de la Suède et de la Finlande, l'a repoussée jeudi à l'an prochain.

Le Parlement hongrois votera "au cours de la première session" en 2023, a déclaré le Premier ministre nationaliste Viktor Orban en marge d'un sommet du groupe de Visegrad à Kosice (Slovaquie), en assurant les deux pays de son "soutien".

16h00

Plafonner le prix du pétrole russe aurait de "graves conséquences", avertit Poutine

Vladimir Poutine a mis en garde jeudi contre de "graves conséquences pour le marché énergétique mondial" en cas de plafonnement du prix du pétrole russe, alors que plusieurs pays favorables à une telle mesure doivent bientôt annoncer leur décision.

"De telles actions vont à l'encontre des principes des relations commerciales, a également déclaré le président russe lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, selon un communiqué du Kremlin.

15h00

Volodymyr Zelensky remet en question l'appartenance de la Russie à l'OSCE

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remis en question jeudi le maintien de la Russie au sein de l'OSCE, lors d'une intervention télévisée devant l'Assemblée parlementaire de cette organisation internationale réunie à Varsovie.

"Nous voyons diverses plateformes internationales trouver des solutions nécessaires pour aider à arrêter le terrorisme russe, isoler autant que possible cet État terroriste et chercher une issue aux crises mondiales brutales créées par la Russie", a fait remarquer le chef de l'Etat ukrainien aux délégués parlementaires de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

Et de les interroger: "pourquoi il n'y a toujours pas d'OSCE parmi ces plateformes? Pourquoi, en particulier, un État terroriste, même après 9 mois de crimes en continu, est-il toujours membre de votre Assemblée parlementaire?"

"La guerre de la Russie contre l'Ukraine est un test pour toute organisation internationale", a insisté Volodymyr Zelensky.

13h45

Un nouveau plan d'aide européen bloqué par la Hongrie

Le Parlement européen a soutenu la proposition d'une nouvelle aide financière européenne à l'Ukraine d'un montant de 18 milliards d'euros pour 2023. Cette manne reste cependant bloquée par la Hongrie, en conflit avec Bruxelles.

Par 507 voix (38 voix contre, 26 abstentions), les eurodéputés, réunis à Strasbourg, ont très largement donné leur aval à ce nouveau soutien financier à Kiev, pour faire face aux conséquences économiques de l'invasion de la Russie.

"Ce vote est important non seulement pour le financement indispensable que cela met à disposition du peuple d'Ukraine, mais c'est aussi important pour la démocratie", a salué la présidente conservatrice du Parlement européen Roberta Metsola.

Blocage hongrois

Cette aide pour 2023, devant prendre la forme de prêts dont les intérêts seraient pris en charge par les Etats membres, a été proposée début novembre par la Commission européenne, escomptant un aval rapide du Parlement européen et du Conseil (Etats membres) pour un versement des premiers fonds en janvier.

Mais la Hongrie de Viktor Orban, en pleine négociations houleuses pour le déblocage de fonds européens en sa faveur, refuse pour l'heure de donner son feu vert à cette proposition de prêt commun. Elle a réaffirmé jeudi qu'elle préférait verser une contribution nationale à hauteur de 187 millions d'euros. Son veto empêche de facto une approbation au niveau du Conseil.

Les eurodéputés ont dénoncé l'attitude du gouvernement hongrois. Dans un autre texte voté jeudi, ils "déplore(nt) que les autorités hongroises continuent de se servir abusivement de la règle européenne de l'unanimité pour bloquer des décisions essentielles". Les élus ont pressé la Commission de rester ferme face aux pressions de Budapest, accusé de faire du "chantage".

13h00

Rétablissement progressif du courant électrique dans plusieurs villes

L'électricité a été progressivement rétablie jeudi dans de nombreuses villes d'Ukraine, dont la capitale Kiev, au lendemain des intenses bombardements russes sur les infrastructures énergétiques du pays.

Alors qu'un froid hivernal s'est abattu, un quart des logements restent privés d'électricité à Kiev, mais l'eau courante est revenue dans certains quartiers et sera rétablie ailleurs dans la journée, ont affirmé les autorités régionales.

Signe tangible d'amélioration de la situation par rapport à la veille, quand les autorités déclaraient que le courant était coupé dans toute la région de Kiev, les transports publics fonctionnaient jeudi dans la ville, les bus remplaçant toutefois les tramways pour économiser l'électricité.

>> Voir aussi le 12h45 :

Suite aux frappes russes, des millions d'Ukrainiens vivent sans électricité.
Suite aux frappes russes, des millions d'Ukrainiens vivent sans électricité. / 12h45 / 1 min. / le 24 novembre 2022

12h30

Pour Paris, la Russie se livre "à l'évidence à des crimes de guerre"

La Russie se livre "à l'évidence à des crimes de guerre" en Ukraine, a une nouvelle fois accusé jeudi le ministère français des Affaires étrangères, soulignant que les bombardements massifs de mercredi "ne poursuivaient aucune cible militaire".

"La France condamne avec la plus grande fermeté les bombardements massifs déclenchés par la Russie le 23 novembre contre Kiev, Lviv, et plusieurs autres villes ukrainiennes", a déclaré la porte-parole du quai d'Orsay dans un communiqué.

"Ce ciblage systématique de la population à l'approche de l'hiver traduit une volonté claire de la Russie de faire souffrir le peuple ukrainien, de le priver d'eau, de chauffage et d'électricité pour saper sa résilience", a-t-elle poursuivi, ajoutant que "ces actes constituent à l'évidence des crimes de guerre".

12h20

Pour l'armée russe, les dégâts sur Kiev sont dûs à des missiles antiaériens

L'armée russe a nié jeudi avoir mené la veille des frappes sur Kiev, affirmant que les dégâts dans la capitale ukrainienne avaient été causés par des missiles antiaériens "ukrainiens et étrangers".

"Aucune frappe n'a été menée sur Kiev. Tous les dégâts dans la ville rapportés par le régime de Kiev sont les conséquences de la retombée de missiles étrangers et ukrainiens de défense antiaérienne, installés dans des zones résidentielles de la capitale ukrainienne", a indiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

11h05

Plus de 80'000 passeports russes distribués

La Russie a annoncé jeudi avoir distribué des passeports russes à plus de 80'000 habitants de quatre zones d'Ukraine qu'elle affirme avoir rattachées à son territoire, des annexions non reconnues par la communauté internationale.

"Depuis que les quatre régions ont été ajoutées à la Fédération de Russie, et conformément à la loi, plus de 80'000 personnes ont reçu un passeport en tant que citoyens de la Fédération de Russie", a déclaré le ministère russe de l'Intérieur, cité par les agences de presse locales.

Annexions vivement condamnées

En septembre, la Russie a organisé des "référendums", dénoncés comme des "simulacres" par les pays occidentaux, visant à faire siennes les zones qu'elle contrôle en Ukraine dans les régions de Donetsk et Lougansk (est), ainsi que Zaporijjia et Kherson (sud).

Ces annexions, entérinées par Moscou début octobre, ont été vivement condamnées par la communauté internationale, et ne sont pas reconnues. Depuis l'annonce de ces rattachements, les forces russes ont en outre cédé du terrain face à l'armée ukrainienne, se retirant par exemple de la capitale régionale de Kherson.

10h25

Trois centrales nucléaires reconnectées

Les trois centrales nucléaires ukrainiennes sous contrôle de Kiev ont pu être reconnectées au réseau électrique, après en avoir été coupées la veille à la suite de frappes massives russes, a annoncé jeudi le ministère de l'Energie.

"Après les bombardements massifs d'hier, les travailleurs du secteur énergétique ont pu (...) reconnecter trois centrales nucléaires au réseau électrique dans la matinée", a indiqué le ministère sur Telegram précisant que ces installations devraient commencer à livrer de l'électricité d'ici "ce soir".

06h30

Une démission russe débloque le comité du Patrimoine mondial de l'Unesco

La Russie a mis fin mardi aux fonctions de son ambassadeur à l'Unesco Alexander Kuznetsov, qui présidait le comité du Patrimoine mondial. Ce départ permet le déblocage de cet organe central pour la préservation des sites culturels et naturels mondiaux.

Le fait que la Russie préside le comité avait abouti au blocage de cet important rouage de l'Unesco. Une session de ce comité prévue en juin 2022 à Kazan, en Russie, actée un an plus tôt, avait notamment provoqué une levée de boucliers au printemps.

Le 8 avril, 46 pays, dont la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les Etats-Unis, avaient prévenu qu'ils boycotteraient l'événement s'il était maintenu sur le sol russe ou s'il restait présidé par Moscou. La réunion devait permettre, comme chaque année, d'actualiser la liste des sites, paysages, monuments et villes inscrits au Patrimoine de l'humanité.

Une médiation avait été mise en place. Elle "aboutit aujourd'hui positivement. La démission du délégué permanent de Russie va permettre de nommer rapidement un nouveau président" et de relancer le comité du Patrimoine mondial, a indiqué un diplomate onusien. Selon la réglementation, l'Arabie Saoudite désignera le successeur à la présidence du comité.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie