La manœuvre fait polémique et a été critiquée jusqu'au sommet de l'Etat. A New York, le maire a déclaré l'état d'urgence et les associations tentent de s'organiser.
Depuis quelques semaines, l'église Sainte Rita dans le Queens, comme de nombreuses organisations new-yorkaises, tente de venir en aide aux migrants et demandeurs d'asile récemment arrivés dans la ville, comme Manuela, une Vénézuelienne de 26 ans accompagnée de sa fille et son mari.
"On nous donne de la nourriture et des vêtements. Et nous sommes logés dans une chambre d'hôtel tous les trois", a expliqué Manuela dans La Matinale de lundi.
Elle et sa famille sont arrivées il y a 2 semaines après un long voyage périlleux. "On a mis 28-30 jours. On a marché, pris des bus. On a quitté notre pays à cause de la crise économique, du manque de travail."
Une prise en charge onéreuse
Manuela fait partie de plus de 21'000 migrants expédiés en bus depuis la frontière sud des Etats-Unis par le gouverneur républicain du Texas.
Ils arrivent souvent épuisés, affamés et perdus, selon Helen Foster de l'église Sainte Rita. "Ils leur disent juste qu'il faut partir. Ils sont mis dans un bus, leurs enfants sont dans un autre… Ils sont vraiment traités comme du bétail."
"C'est vraiment dégoûtant de voir que des êtres humains sont utilisés comme des pions dans un jeu politique. C'est scandaleux… Ça me dépasse", a encore relevé Mariposa, membre d'une association de défense des migrants.
La ville de New York qui fait déjà face à une crise de logement se retrouve dépassée par ces arrivées massives. La prise en charge de ces migrants devrait coûter plus de 600 millions de dollars à la ville.
Loubna Anaki/lan