Dans un message audio, le porte-parole du groupe djihadiste a indiqué qu'Abou Hassan al-Hachimi al-Qourachi, un Irakien, avait péri "en combattant les ennemis de Dieu", sans autres détails sur le lieu, la date ou les circonstances de sa mort.
Le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a précisé qu'Abou Hassan al-Hachimi al-Qourachi avait été tué à la mi-octobre dans la province de Daraa, dans le sud de la Syrie, par l'Armée syrienne libre, un ensemble de groupes qualifiés de rebelles par Washington.
La province de Daraa est majoritairement contrôlée par les forces gouvernementales syriennes et des rebelles qui ont conclu des accords avec le régime. A la mi-octobre, Damas avait annoncé avoir déclenché une opération commune contre l'EI avec des combattants locaux dans le sud de cette province.
Les Occidentaux se félicitent
"Nous saluons l'annonce selon laquelle un autre chef de l'EI ne foule plus le sol de la Terre", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain John Kirby.
La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a refusé de commenter une éventuelle implication américaine dans l'opération qui a conduit à la mort du chef djihadiste. "Nous sommes heureux d'assister aux départs des chefs de l'EI d'une manière aussi rapide", a-t-elle déclaré à la presse. "Les Etats-Unis restent déterminés à contrer la menace globale créée par l'EI et sont prêts à travailler avec leurs partenaires internationaux", a-t-elle ajouté.
"Ce décès porte un nouveau coup à l'organisation terroriste. Il ne saurait toutefois conduire à minimiser la menace persistante que celle-ci pose en Irak et en Syrie, ainsi que dans de nombreuses autres régions du globe", a quant à lui réagi le ministère français des Affaires étrangères.
Un nouveau dirigeant
Le porte-parole de l'EI a également annoncé qu'un nouveau "calife des musulmans", Abou Al-Hussein al-Husseini al-Qourachi, avait été nommé. Il s'agit du quatrième chef de l'organisation djihadiste, les trois précédents ayant été tués.
Il n'a pas donné non plus d'indications sur le nouveau chef du groupe, qui porte le même nom de famille que son prédécesseur. Al-Qourachi se réfère à la tribu du prophète Mahomet, dont le "calife" autoproclamé doit être un descendant. Selon le porte-parole, le nouveau "calife" compte parmi les "anciens moujahidine" (combattants de la foi) du groupe.
Le premier chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi al-Qourachi, avait été tué dans un raid américain en 2019 en Syrie et son successeur, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, a été éliminé en février dernier dans une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de ce pays.
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"Califat" autoproclamé
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie et la conquête de vastes territoires, l'EI a vu son "califat" autoproclamé être renversé sous le coup d'offensives successives, en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie.
Mais malgré la perte de ses fiefs dans ces deux pays, le groupe continue d'y revendiquer des attaques à travers des cellules dormantes. L'organisation a également étendu son influence dans d'autres régions du monde comme dans la zone du Sahel, au Nigeria, au Yémen et en Afghanistan, où elle revendique régulièrement des attentats.
Des milliers de djihadistes présumés capturés au moment de la défaite du groupe sont détenus en Irak et en Syrie.
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afp/boi