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Les autorités iraniennes pourraient modifier la loi sur le port du voile

Une femme voilée passe devant une peinture murale à Téhéran le 10 octobre 2022. [EPA - Abedin Taherkenareh]
Le procureur général iranien promet des clarifications rapides sur le port du voile obligatoire / Le Journal horaire / 34 sec. / le 3 décembre 2022
Le Parlement et l'Autorité judiciaire iraniens travaillent sur la question du port obligatoire du voile pour les femmes, a annoncé le procureur général en promettant des résultats rapides, sans préciser dans quel sens cette loi pourrait être modifiée.

"Le Parlement et le pouvoir judiciaire travaillent" sur cette question, a déclaré le procureur général Mohammad Jafar Montazeri, cité vendredi par l'agence de presse Isna. Il n'a pas précisé ce qui pouvait être modifié dans la loi, d'autant que le président ultra-conservateur Ebrahim Raïssi a déjà imposé de nouvelles restrictions vestimentaires.

Le procureur général a annoncé une date prochaine pour les résultats de l'examen sur le port obligatoire du hijab. "Par exemple, nous avons eu une réunion avec la Commission culturelle du Parlement mercredi et nous verrons les résultats dans une semaine ou deux", a-t-il dit dans un discours prononcé à Qom, au sud de Téhéran.

Constitution "infléchie"?

Pour sa part, le président Raïssi a déclaré samedi à Téhéran lors d'une conférence: "Notre Constitution a des valeurs et des principes solides et immuables (...) Mais il existe des méthodes de mise en oeuvre de la Constitution qui peuvent être infléchies".

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Le voile est devenu obligatoire en Iran en 1983, quatre ans après la révolution islamique de 1979. La police des moeurs, connue sous le nom de Gasht-e Ershad (patrouilles d'orientation), a été créée sous le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, pour "répandre la culture de la décence et du hijab".

Le voile au coeur des contestations

L'Iran connaît des troubles depuis la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée le 16 septembre après son arrestation par la police des moeurs pour avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique.

Depuis, les Iraniennes ont été le fer de lance des manifestations, criant des slogans antigouvernementaux, enlevant et brûlant leur foulard.

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asch avec afp

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