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Giorgia Meloni accusée de vouloir faciliter l'évasion fiscale en Italie

Giorgia Meloni présente le budget italien 2023 à la presse, 22.11.2022. [EPA/Keystone - Fabio Frustaci]
Giorgia Meloni soupçonnée de vouloir relâcher la lutte contre l'évasion fiscale en Italie, l'UE réagit / La Matinale / 1 min. / le 5 décembre 2022
Au pouvoir depuis moins de deux mois en Italie, Giorgia Meloni est soupçonnée de vouloir relâcher la lutte contre l'évasion fiscale. En cause, notamment la décision de diminuer les paiements par carte de crédit, qui empêchent la fraude.

Les mesures critiquées figurent au budget de l'Italie pour 2023, présenté le 22 novembre dernier. Elles ont toutes le même objectif: laisser tranquilles les commerçants et les artisans qui voudraient éviter de payer trop d'impôts et d'être incommodés par l'administration fiscale.

>> Lire : Giorgia Meloni présente un budget sans rupture avec l'ancien gouvernement

Cartes de crédit dès 60 euros seulement

Le gouvernement de Giorgia Meloni a ainsi annoncé son intention d'autoriser les commerçants à ne plus accepter les paiements par carte de crédit pour des montants inférieurs à 60 euros, contre 30 euros actuellement. Or ce montant de 60 euros est par exemple le tarif pour un trajet en taxi entre le centre historique et l'aéroport de Rome, que les chauffeurs pourraient donc de facto ne plus déclarer.

L'exécutif italien entend également autoriser les paiements en espèces jusqu'à 5000 euros, contre 1000 euros actuellement.

Rappel en forme d'avertissement de l'UE

Ces mesures controversées pourraient, selon leurs détracteurs, favoriser l'évasion fiscale et la corruption. L'opposition dénonce des cadeaux électoraux et l'Union européenne a également réagi.

Bruxelles a fait part de sa contrariété et a rappelé comme un avertissement que les subventions à l'Italie, dans le cadre du plan de relance européen, étaient conditionnées à la lutte contre l'évasion fiscale. Or celle-ci représente plus de 10% du PIB italien.

Eric Jozsef/oang

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