Au Salvador, les bandes criminelles appelées maras font régner la terreur et Soyapango a la réputation d'être le fief d'un des gangs les plus sanguinaires du pays.
Rétablir l'ordre est l'une des priorités du président Nayib Bukele. Pour atteindre son objectif, le chef de l'Etat a appliqué les grands moyens répressifs. Depuis samedi, Soyapango est hermétiquement bouclée. Toutes les routes d’accès à cette cité de 290'000 habitants ont été bloquées.
Toutes les maisons fouillées
Des soldats lourdement armés ont fouillé toutes les maisons, contrôlé les habitants. "Les personnes honnêtes n'ont rien à craindre. Nous nous attaquons aux criminels", a expliqué le président qui a annoncé l'arrestation d'un chef de gang réputé.
Les méthodes du pouvoir sont critiquées par les groupes de défense des droits humains qui craignent des arrestations arbitraires. Mais dans la ville, des habitants parlent de bonnes surprises pour leur sécurité.
Depuis fin mars, 58'000 membres présumés des maras ont été arrêtés. Pour faire face à l'afflux de détenus, l'administration prévoit la construction d'un nouveau pénitencier pour près de 40'000 prisonniers.
Nicolas Vuiltier/lan