"Le cadre d'accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d'éventuels changements devraient-il être introduits?": c'est la question qui occupera cette "convention citoyenne".
Les termes d'"euthanasie" ou de "suicide assisté" ne sont pas explicitement mentionnés. Mais les participants se pencheront sans aucun doute sur l'opportunité de légaliser l'une ou l'autre.
L'idée est de conseiller l'exécutif. Le président Emmanuel Macron a demandé en septembre la tenue d'une convention sur la fin de vie, rouvrant un dossier sensible car marqué par d'importants clivages politiques et sociétaux. Mais le gouvernement n'appliquera pas forcément ses recommandations. Il n'avait mis en oeuvre qu'une petite partie des recommandations de la dernière convention citoyenne sur le climat.
Une "sédation profonde"
Les intentions d'Emmanuel Macron semblent de plus en plus incertaines. Le chef de l'Etat, qui avait paru initialement très partant pour "bouger" sur la fin de vie, a paru davantage en retrait récemment.
La loi actuelle, dite Claeys-Leonetti et dont la dernière version date de 2016, prévoit une "sédation profonde" pour les malades en phase terminale et aux souffrance inapaisables, mais n'autorise ni l'euthanasie ni l'assistance au suicide.
afp/lan
Comment fonctionne cette convention citoyenne?
Le principe sera le même que lors de la précédente convention citoyenne, qui s'était penchée sur le climat voici trois ans.
Les participants à la convention, dont le tirage au sort a été pondéré par des considérations d'âge ou d'origine géographique, se réuniront au cours de neuf séances de trois jours, échelonnées pendant trois mois.
Ils seront d'abord formés aux débats sur la fin de vie et rencontreront des personnalités comme, dès ce week-end, Alain Claeys, co-auteur de la loi actuelle. Ils débattront ensuite à partir de janvier pour rendre leurs conclusions en mars.