Aucune trêve de Noël ou du Nouvel An en Ukraine n'est en discussion, selon la Russie

>> Retrouvez notre suivi ici : Bombardements réciproques sur des villes en Ukraine

Une conférence internationale sur l'aide à l'Ukraine se tenait mardi à Paris. Au début de la guerre, les Américains se sont montrés les plus généreux, mais les Européens les ont récemment dépassés.

Sur le Vieux Continent, l'Allemagne est le donateur le plus important en terme absolu, avec 12,5 milliards de francs d'aide.

Mais si l'on compare les aides en fonction du produit intérieur brut, ce sont l'Estonie et la Lettonie qui dépensent le plus, avec environ 1% de leur PIB, soit 10 fois plus que l'Allemagne. En comparaison, la Suisse a promis environ 200 millions de francs, soit 0,03% du PIB helvète.

>> Les précisions du 19h30 :

Depuis le mois d'octobre, la Russie multiplie les attaques de drones ou de missiles visant les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Cela a des conséquences éprouvantes pour la population.

Selon le gouvernement ukrainien, 12 millions de personnes doivent se passer de courant au moins une partie de la journée.

"L'hiver arrive, comment les gens peuvent-ils survivre. Que veulent-ils de nous? Ils ne laissent pas vivre les Ukrainiens", déplore dans le 19h30 Svetlana, une habitante de Kiev.

>> Le reportage du 19h30 :

La Suisse doit créer une task force en vue du gel des avoirs des oligarques russes et biélorusses. Le Conseil national a adopté, par 101 voix contre 84, une motion en ce sens contre l'avis de la droite et du Conseil fédéral.

Le groupe de travail sera chargé de mettre en oeuvre les sanctions internationales prises contre la Russie et la Biélorussie à la suite de la guerre en Ukraine. Il devra localiser et bloquer, jusqu'à clarification incontestable, les avoirs détenus en Suisse par de riches ressortissants figurant sur la liste des personnes sanctionnées.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

La présidente du Comité international de la Croix Rouge est prête à se rendre à Moscou "quand le moment sera venu", pour discuter de l'accès aux soldats fait prisonniers depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

"Je suis personnellement en contact avec des interlocuteurs russes et j'ai l'intention d'aller à Moscou dès que le moment sera venu", a indiqué Mirjana Spoljaric, la nouvelle présidente du CICR, à un groupe de journalistes, quelques jours après une longue visite en Ukraine.

"Nous avons des conversations quotidiennes à différents niveaux (Ndlr.: avec les Russes), parce que l'accès aux prisonniers de guerre est un engagement permanent, il n'y a jamais d'interruption ou de fin", a-t-elle expliqué au siège de l'organisation à Genève qu'elle dirige depuis octobre.

Les services ukrainiens de sécurité (SBU) ont annoncé mercredi prendre des "mesures de contre-espionnage" dans dix-neuf édifices religieux orthodoxes dépendant de l'Eglise russe. Ces mesures visent à "contrer les activités subversives des services secrets russes dans notre pays", a écrit le SBU dans un communiqué.

Le SBU a expliqué qu'il cherchait ainsi à "protéger la population contre des provocations et des attentats terroristes" ainsi qu'à "empêcher l'utilisation des communautés religieuses en tant que centres du 'monde russe'". Ce concept a été créé par Moscou pour notamment tenter de justifier l'invasion de l'Ukraine par le besoin de la rattacher à la Russie en vue de former un ensemble russophone et orthodoxe.

Les agents du SBU faisaient des recherches sur place dans le but d'"identifier les personnes susceptibles d'être impliquées dans des activités illégales au détriment de la souveraineté de l'État de l'Ukraine".

Depuis novembre, les autorités ukrainiennes ont déjà fait procéder à une série de perquisitions dans plusieurs autres lieux de culte de cette même Eglise, dont le monastère abritant la résidence de son primat à Kiev.

Ces dernières semaines, l'Ukraine a par ailleurs introduit des sanctions contre une quinzaine de dignitaires de cette confession pour leurs prises de position en faveur de Moscou ou leur collaboration avec les forces d'occupation russes.

L'Ukraine a affirmé mercredi avoir détruit la totalité d'un essaim de drones lancés au petit matin par la Russie contre Kiev, dernière attaque en date de Moscou qui cherche à anéantir systématiquement les infrastructures énergétiques.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité de l'efficacité de ses forces antiaériennes, affirmant que la totalité des 13 drones de fabrication iranienne Shahed avaient été abattus.

13 drones abattus par la défense antiaérienne

"Les terroristes ont commencé la matinée avec 13 Shahed", a déclaré Volodymyr Zelensky en référence aux drones kamikazes. "Selon des informations préliminaires, la totalité des 13 ont été abattus par notre système de défense antiaérienne", a-t-il ajouté.

"Je suis fier", a-t-il dit avant de rappeler à la population d'être vigilante quand retentissent les sirènes d'alarme, comme mercredi matin à 05h55 (04h55 en Suisse) peu avant que les drones n'arrivent.

L'alerte a été levée peu après 09h00 (08h00 en Suisse).

Dégâts mineurs

Des débris des appareils abattus sont retombés sur des bâtiments administratif et d'habitation dans l'ouest de la capitale ukrainienne, selon l'administration militaire de Kiev.

"Les débris des drones sont tombés sur un bâtiment administratif et quatre immeubles d'habitations ont connu des dégâts mineurs", a-t-elle indiqué.

"Il n'y a pas de blessés", s'est-elle félicitée sur Telegram.

>> Les images des secours à Kiev après les attaques :

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de nouveau réclamé mercredi la mise en place "le plus rapidement possible" d'un tribunal spécial pour juger les crimes de la Russie dans son pays, à l'occasion de la remise officielle au peuple ukrainien du prix Sakharov pour la liberté de pensée.

"Nous ne pouvons pas attendre la fin de la guerre pour traduire en justice toutes celles et tous ceux qui ont déclenché cette guerre", a déclaré le dirigeant ukrainien s'exprimant par visioconférence dans l'hémicycle du Parlement européen à Strasbourg.

Soixante-quatre Ukrainiens et un Américain ont été libérés mercredi dans un nouvel échange de prisonniers entre Kiev et Moscou, a annoncé la présidence ukrainienne.

"64 soldats des forces armées ukrainiennes, qui ont combattu dans les régions de Donetsk et Lougansk, en particulier (...) rentrent chez eux", s'est félicité sur Telegram le chef de cabinet de la présidence, Andriï Iermak, précisant qu'un Américain "a également été libéré" dans l'échange.

Les frappes russes visant les infrastructures énergétiques ukrainiennes entraînent des risques croissants pour "presque tous les enfants en Ukraine - soit près de sept millions d'enfants -" au moment ou les températures hivernales continuent de chuter dans le pays, s'alarme mercredi l'Unicef.

Privés d'un accès stable à l'électricité, au chauffage ou à l'eau, "les enfants sont non seulement confrontés à un froid extrême - les températures hivernales peuvent descendre en dessous de -20 degrés - mais sont également incapables de profiter des possibilités d'apprentissage en ligne qui sont le seul moyen d'accès à l'éducation pour de nombreux enfants, alors que tant d'écoles sont endommagées ou détruites", détaille dans un communiqué le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).

Menaces sur la santé et l'éducation

En outre, les établissements de santé peuvent être dans l'incapacité de fournir des services essentiels, et les systèmes d'approvisionnement en eau défectueux augmentent les risques déjà extrêmement élevés de pneumonie, de grippe saisonnière, de maladies d'origine hydrique et de Covid-19, ajoute l'organisation.

Et "au-delà de la menace immédiate créée par les conditions de froid, les enfants sont aussi privés de la possibilité d'apprendre ou de rester connectés avec leurs amis et famille, mettant en grand danger à la fois leur santé physique et mentale", s'inquiète aussi la directrice générale de l'Unicef Catherine Russell, citée dans le communiqué.

Aucune trêve de Noël ou du Nouvel An sur le terrain en Ukraine n'est en discussion à ce stade, a déclaré mercredi le Kremlin, à l'approche des fêtes de fin d'année.

"Aucune proposition n'a été formulée par qui que ce soit, ce sujet n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé sur la possibilité d'une pause des combats en Ukraine.

Le porte-parole du Kremlin a par ailleurs refusé d'avancer une date pour le discours annuel de Vladimir Poutine aux deux chambres du Parlement russe et qui n'a pas eu lieu en 2022.

Pas de conférence de presse annuelle

Le président russe a déjà renoncé, sans explication, à sa grande conférence de presse annuelle, sur fond de revers humiliants dans sa campagne militaire en Ukraine ces derniers mois. La Russie a exclu de retirer ses forces armées d'Ukraine et a juré de poursuivre les combats.

Mercredi, un haut responsable de l'occupation russe dans l'est de l'Ukraine, Denis Pouchiline, a même assuré, dans un entretien avec l'agence de presse Ria-Novosti, vouloir aller "libérer Odessa et Tcherniguiv", deux villes ukrainiennes situées respectivement dans le sud et le nord, loin de la ligne de front actuelle.

Interrogé sur ces propos, Dmitri Peskov les a tempérés, disant que la priorité était de "protéger les personnes des régions de Lougansk et Donetsk", dans l'est de l'Ukraine.

Des prisonniers russes continuent d’être envoyés sur le front en Ukraine. Très peu en reviennent, affirment les défenseurs des droits humains. Tout récemment, des détenus s’opposant au recrutement auraient été battus dans une colonie près de Moscou. Les autorités pénitentiaires ont toutefois démenti cette information.

Cet été, de premiers prisonniers russes ont été recrutés pour le compte de la société de mercenaires Wagner. Depuis, plus de 30'000 détenus auraient été envoyés sur le front en Ukraine, estime Olga Romanova, la directrice de La Russie derrière les barreaux, une ONG de défenses des droits des prisonniers: "Les détenus sont envoyés en première ligne, tout devant, comme de la chair à canon. Leurs corps jonchent la voie sur laquelle viennent ensuite des soldats plus expérimentés de la société Wagner, qui jouent le rôle de troupes barrières." Comprenez: qui tirent sur ceux qui tenteraient de reculer.

Le taux de mortalité très élevé décourage de nouveaux détenus de s’enrôler, estiment les défenseurs des droits humains. "Il y a des prisonniers qui ne veulent pas du tout aller à la guerre, ils peuvent dire non", note Olga Romanova. "Nous avons recensé des dizaines de cas de familles qui obtiennent que le détenu ne soit pas emmené. Mais il faut faire preuve de beaucoup de détermination. Or, les détenus ont souvent perdu la capacité d’exprimer leur volonté."

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AFP - Olga MALTSEVA

Pas de motivation pécuniaire

La société Wagner fait miroiter à ceux qui s’engagent de bons salaires et une remise en liberté.

"Mais ce n’est pas l’argent qui les motive, car ils ne le reçoivent pas en mains propres. C’est la famille qui le reçoit, et encore ce n’est pas toujours le cas", explique Olga Romanova. "Et beaucoup de détenus n’ont plus de famille. Ce n’est pas non plus la remise en liberté en tant que telle qui les motive. Pour eux, la liberté, c’est la liberté d’action au sein d’une bande."

D’où le réflexe de partir à la guerre, au sein d’un bataillon. Ce processus de recrutement et la remise de peine ne sont pas légaux, dénonce Olga Romanova. Selon elle, la prochaine étape pourrait être d’envoyer des détenus non plus comme mercenaires, mais comme simples mobilisés par l’Etat russe, en modifiant la loi pour le justifier.

Un milliard d’euros pour passer l’hiver: c’est la promesse faite mardi à l’Ukraine lors de la Conférence internationale de solidarité qui s’est tenue à Paris.

La Suisse participera à hauteur de 100 millions de francs pour l’aide d’urgence à la reconstruction des infrastructures. Une enveloppe qui s’ajoute au soutien déjà engagé par la Confédération. Neutralité oblige, la Suisse n’octroie pas d’aide militaire, mais déploie des efforts diplomatiques et financiers.

"Nous donnons tout notre savoir scientifique et diplomatique"

Le président de la Confédération Ignazio Cassis a pris la parole devant les représentants de 46 pays donateurs. Après son allocution, il a précisé à la RTS le rôle de la Suisse dans cette action internationale.

"Elle fait partie du groupe de tête de tout ce mouvement", explique le Tessinois. "Tout a commencé avec la Conférence sur la reconstruction de l'Ukraine à Lugano. Ses principes sont toujours cités aujourd'hui, aussi ici à Paris. Cela montre donc qu'il était nécessaire de poser les jalons pour bâtir autour. Nous donnons maintenant tout notre savoir scientifique et diplomatique. Nous serons dans cette plateforme de coordination que le G7 et l'Union européenne ont décidé de réaliser. J'ai décidé d'y allouer un diplomate pour aider, mais aussi créer les ponts vers la Suisse."

L'enveloppe de 100 millions allouée par la Suisse vient s’ajouter aux 300 millions de francs déjà engagés par la Confédération pour l’aide sur le terrain, ainsi qu'au milliard consacré à l’accueil des réfugiés.

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KEYSTONE - EPA/SERGIY KOZLOV

L'Ukraine subit à l'heure actuelle des coupures de courant, au moins plusieurs heures par jour, en raison des frappes russes. Malgré ces difficultés, certains services aux habitants tiennent bon. A l'image de la Nova Poshta, la poste privée ukrainienne, qui envoie des colis jusqu'aux zones de combats.

A 40 kilomètres du front, le bureau postal à Sloviansk, dans le Donbass, trie et distribue aux civils et aux soldats les colis, dans le noir et sans ordinateur. Tout se fait à la main.

Le militaire Volodymyr entame trois jours de permission, il en profite donc pour récupérer un paquet, qu'il déballe frénétiquement, comme un enfant à Noël. Il en sort une veste bien chaude. "Eh bah voilà, c'est ça qu'il nous faut", s'exclame-t-il, franchement content. "C'est ma fille qui m'a envoyé un uniforme militaire pour l'hiver! Ça vient d'Allemagne. C'est mieux que la version ukrainienne! On est bien équipé, dans l'armée. On a des uniformes, on a à manger. Tout ce qu'il faut. Mais quand tu es dans les tranchées, dans l'eau, dans la boue, c'est bien d'avoir une tenue de rechange!"

Volodymyr reçoit des vêtements, mais jamais de lettre. Pour la correspondance, il a son téléphone.

>> Ecouter tout le reportage d'Agathe Mahuet à Sloviansk, dans le Donbass, dans La Matinale :

AFP - STR / NURPHOTO / NURPHOTO

En Ukraine, l'urgence humanitaire est à la préparation pour passer l'hiver. Jaco Cilliers, le représentant à Kiev du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a dressé un état des lieux particulièrement alarmant mardi devant la presse aux Nations unies à Genève. Selon lui, l'intégralité de la population ukrainienne va désormais faire face à des coupures de courant.

"Près de dix millions d'Ukrainiens qui vivent dans les zones les plus touchées seront probablement privés d'eau, de chauffage et d'électricité au cours de cet hiver. On estime qu'environ 50% des infrastructures énergétiques ukrainiennes ont été récemment détruites et que les coupures de courant toucheront pratiquement tout le monde dans le pays", explique-t-il dans La Matinale.

"Nous devons trouver comment maintenir, par exemple, le courant dans les hôpitaux, les écoles, les centres communautaires, garder les gens au chaud. C'est à présent une question de vie ou de mort. Le fait que tant de personnes soient vulnérables à la situation actuelle est vraiment très préoccupant. On estime que près de 18 millions de personnes, soit 40 % de la population ukrainienne, auront besoin d'une forme d'aide humanitaire pendant cette période."

>> Écouter l'intervention de Jaco Cilliers sur la situation humanitaire en Ukraine :

KEYSTONE - AP Photo/Evgeniy Maloletka

Des explosions ont été entendues dans le centre de Kiev mercredi matin, a annoncé le maire de la capitale ukrainienne, Vitaly Klitschko, dans une apparente attaque de drones. Aucune victime n'a été signalée dans l'immédiat.

"Des explosions dans le quartier de Shevchenkivsky. Les services (d'urgence) sont en chemin", a indiqué le maire sur un réseau social. Il a précisé que le système de défense anti-aérien avait abattu dix drones kamikazes de fabrication iranienne au-dessus de Kiev et de ses environs.

Des débris de drone ont endommagé deux bâtiments administratifs dans le quartier, a rapporté l'administration militaire de la capitale.

Alarmes dans plusieurs régions

Les alarmes aériennes ont retenti dans de nombreux endroits de la capitale ainsi que dans les régions de Jytomyr et Vinnytsia.

Depuis plusieurs semaines, la Russie mène régulièrement des frappes contre les infrastructures énergétiques en Ukraine, plongeant des millions de personnes dans le froid et l'obscurité.

Le géant des matériaux de construction Holcim cède ses activités en Russie à l'équipe de direction sur place. L'entité opérera par la suite de manière indépendante sous un autre nom. La Russie représentant moins d'un pourcent des ventes et de la rentabilité opérationnelle, la cession n'aura pas d'impact sur les résultats.

La finalisation de l'opération dépendra des autorités régulatoires, précise mercredi un communiqué. Cette sortie du marché russe complète les autres mesures prises précédemment suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Holcim a déconsolidé l'activité russe depuis mars 2022.

Après avoir longtemps hésité, les Etats-Unis sont finalement prêts à répondre favorablement à une demande pressante de Kiev et à fournir à l'armée ukrainienne une batterie de missiles Patriot, ont rapporté mardi des médias américains citant des responsables non identifiés.

L'accord définitif pourrait être annoncé dès cette semaine, a précisé CNN, une fois que le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, l'aura entériné et l'aura transmis à la Maison Blanche pour un ultime feu vert.

Peu de détails

De nombreux points restent toutefois inconnus sur le transfert à Kiev de ces missiles qui, vu leur sophistication, marqueraient un engagement accru du Pentagone, alors que Washington redoute justement une escalade en s'impliquant de façon plus directe contre la Russie.

On ignore notamment combien de missiles seraient fournis, où ils seraient déployés en Ukraine et où seraient formés leurs utilisateurs ukrainiens.

Parmi les autres éléments expliquant les réticences de Washington à doter l'Ukraine de ces batteries à longue portée figurent leur coût très élevé, leur relative rareté dans l'inventaire du Pentagone et la longue durée nécessaire pour apprendre à s'en servir.

Chargé sur des camions, le Patriot est composé d'un radar capable de détecter et intercepter automatiquement un avion, un drone ou un missile dans un rayon de plus de 100 km, d'un poste de surveillance tenu par trois soldats et d'une batterie de missiles intercepteurs.

A noter que les missiles Patriot sont déjà un élément clef des défenses de l'Otan sur son flanc oriental.