Parmi les journalistes suspendus figurent des employés de médias comme CNN, le New York Times ou le Washington Post, d'autres étant des journalistes indépendants.
Certains des journalistes avaient tweeté à propos de la suspension du compte @ElonJet, qui suivait l'avion à la trace.
"Impulsive et injustifiée"
"La suspension impulsive et injustifiée d'un certain nombre de reporters comme celui (du journaliste) de CNN Donie O'Sullivan est inquiétante mais pas surprenante", a réagi dans un communiqué la chaîne américaine.
"L'instabilité et la volatilité croissante de Twitter est particulièrement préoccupante pour quiconque utilise la plateforme. Nous avons demandé une explication à Twitter, et nous réévaluerons notre relation en fonction de cette réponse", ajoute CNN. Un compte Twitter de Mastodon, concurrent du réseau social, a également été suspendu, selon NBC News.
L'affaire du compte @ElonJet
Elon Musk a tweeté mercredi qu'une voiture à Los Angeles avec son enfant à bord avait été suivie par "un harceleur cinglé", et semblait pointer du doigt le suivi de son jet privé comme en étant la raison.
Il annonçait dans ce tweet qu'il allait poursuivre en justice la personne derrière le compte @ElonJet, désormais suspendu. Créé par un étudiant et suivi par environ 500'000 personnes, @ElonJet utilisait les données publiques pour indiquer, de façon automatique, quand et où l'appareil du patron de Spacex et Tesla décollait et atterrissait.
Twitter avait communiqué par la suite pour annoncer que son règlement interdisait désormais la plupart des tweets qui indiquaient la position de quelqu'un en temps réel.
"Poster la position géographique de quelqu'un en temps réel viole le règlement sur le 'doxxing', mais le mettre en ligne en différé est autorisé", avait tweeté, mercredi, Elon Musk. Le terme "doxxing" signifie divulguer publiquement, sur internet le plus souvent, des informations personnelles relatives à un individu, sans son accord. A son arrivée à la tête de Twitter, Elon Musk avait promis de ne pas toucher au compte @ElonJet.
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Peu de clarté sur les règles
Depuis son rachat de la plateforme pour 44 milliards de dollars, le milliardaire a envoyé des messages contradictoires sur ce qui y est autorisé ou non.
Fervent défenseur d'une grande liberté d'expression - tant que les propos respectent la loi - il a rétabli des comptes auparavant bannis par le réseau social, dont celui de Donald Trump.
Mais il a aussi suspendu celui de Kanye West après la publication de plusieurs messages jugés antisémites et refusé le retour sur la plateforme du complotiste d'extrême-droite, Alex Jones.
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afp/ami