Trente miss régionales tenteront de succéder à Diane Leyre, lauréate de l'édition 2022. Âgées de 18 à 26 ans, les candidates viennent d'horizons variés: étudiantes en médecine, en tourisme ou en commerce, kinésithérapeute, maquilleuse, infirmière...
Jusqu'alors, seules les femmes entre 18 et 24 ans, n'ayant pas d'enfant et mesurant au minimum 1,70 m pouvaient prétendre au titre de Miss France.
Si la taille minimum demeure, le concours a décidé cette année d'élargir ses critères de sélection: il est désormais ouvert à toutes les femmes de plus de 18 ans, sans limite d'âge, y compris mariées, avec ou sans enfants. Une règle qui s'applique même pour les femmes transgenres, "à partir du moment où la candidate a un état civil féminin", précise Alexia Laroche-Joubert, nouvelle présidente de la société Miss France.
"Reflet de la société actuelle"
En juin, une candidate transgenre, la comédienne Andréa Furet (20 ans), s'était présentée à l'élection de Miss Paris, où elle est arrivée deuxième dauphine. Autre innovation, les tatouages visibles sont désormais autorisés.
"Les modalités du concours qui ont changé ne sont que le reflet de la société actuelle", explique à l'AFP Cindy Fabre, Miss France 2005 et nouvelle directrice du concours. "Rares sont les filles qui ne sont pas tatouées. Il fallait qu'on s'adapte à cela".
Aucune mère de famille
De plus, "on peut aussi être maman et concourir. Tout est une question d'organisation", estime Cindy Fabre. "Les papas ont aussi un rôle plus investi qu'auparavant. Nous tenons compte de tout cela".
Une idée contestée par Geneviève de Fontenay, 90 ans, "Miss des Miss", pour qui la maternité est incompatible avec le planning d'une reine de beauté.
L'assouplissement des critères n'a visiblement pas encore révolutionné les moeurs du concours. Si deux des 30 candidates en lice samedi sont tatouées (Miss Languedoc et Miss Nord-Pas-de-Calais), aucune n'est mère de famille et les trois doyennes n'ont que 26 ans (Miss Lorraine, Miss Nouvelle-Calédonie et Miss Picardie).
Association féministe pas convaincue
L'association "Osez le féminisme" n'est pas plus convaincue par ces évolutions, "un coup de peinture blanche sur un mur moisi" selon sa porte-parole Fabienne El Khoury.
L'association a engagé une procédure devant le conseil des prud'hommes de Bobigny contre les "critères discriminatoires" du concours Miss France. La décision est attendue le 6 janvier.
Sur la forme, la soirée, présentée en direct sur TF1 par Jean-Pierre Foucault et Sylvie Tellier, devrait rester des plus classiques, avec des tableaux inspirés des grands succès du box office, comme "Titanic", James Bond ou Amélie Poulain. Les 15 finalistes seront annoncées lors d'une séquence à la façon des Oscars.
Francis Huster dans le jury
Le jury, présidé par Francis Huster, réunira notamment la championne de judo Clarisse Agbegnenou, le producteur Dominique Besnehard ou le chanteur Kendji Girac. Empêchée, la chanteuse et humoriste Camille Lellouche sera remplacée par la comédienne Bérangère Krief.
Les finalistes seront départagées à 50/50 par les téléspectateurs et le jury en fin de soirée. Plus de sept millions de téléspectateurs avaient suivi le concours en direct l'an dernier.
afp/hkr