Modifié

Le Royaume-Uni va mobiliser 1200 militaires pour remplacer des grévistes

Les militaires britanniques vont notamment remplacer les ambulanciers qui participent au mouvement de grève. [Reuters]
Les militaires britanniques vont notamment remplacer les ambulanciers qui participent au mouvement de grève. - [Reuters]
Quelque 1200 militaires vont être mobilisés au Royaume-Uni pour remplacer des ambulanciers et le personnel de la police aux frontières en grève, a annoncé le gouvernement avant une nouvelle semaine marquée par de nombreux débrayages.

Le Royaume-Uni, où l'inflation dépasse 10%, connaît des mouvements sociaux d'une ampleur qui n'avait pas été vue depuis des décennies. Ces grèves touchent plusieurs secteurs, dont les transports et la santé.

Dans un mouvement inédit, les infirmières ont arrêté de travailler jeudi pour réclamer des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail. Une nouvelle grève est annoncée pour mardi.

Les ambulanciers ont prévu à leur tour de cesser le travail en Angleterre deux jours, les 21 et 28 décembre, pour demander une hausse de salaire. Des membres de la police aux frontières vont également se mettre en grève plusieurs jours d'ici la fin de l'année.

>> Réécouter le reportage de La Matinale sur les infirmières en grève :

Les infirmières britanniques débrayent jeudi [REUTERS - Henry Nicholls]REUTERS - Henry Nicholls
Infirmières britanniques en grève / La Matinale / 1 min. / le 15 décembre 2022

"Les syndicats causent la misère de millions de personnes"

Dans ces circonstances, des dispositions ont été prises pour que 1200 membres des forces armées comblent les manques en personnel dans les services de santé et la police aux frontières, a indiqué Downing Street. Plus de 1000 fonctionnaires vont également être mobilisés.

"Les syndicats causent la misère de millions de personnes, avec des grèves dans les transports en particulier, cruellement programmées pour frapper à Noël", a critiqué le Premier ministre britannique Rishi Sunak dans The Sun on Sunday.

"Les cheminots et les agents aux frontières se sont vu proposer des accords qui sont équitables - et abordables pour les contribuables", a ajouté le chef du gouvernement conservateur. "Un nombre croissant de membres du syndicat veulent un accord", a-t-il affirmé.

A propos de la mobilisation de l'armée pour remplacer les grévistes, le chef d'état-major de la défense, l'amiral Sir Tony Radakin, a réagi dans The Telegraph: "Nous ne sommes pas une capacité de réserve", a-t-il dit. "Nous sommes occupés et nous faisons beaucoup de choses au nom de la nation - nous devons nous concentrer sur notre rôle principal", a ajouté l'amiral.

afp/ther

Publié Modifié