Sur la base du texte de la présidence, les pays doivent approuver d'ici lundi "l'accord de Kunming-Montreal", feuille de route cruciale pour stopper la destruction de la nature et de ses ressources indispensables à l'humanité d'ici la fin de la décennie.
La perspective de cet accord fait souffler un vent d'optimisme à la COP15 depuis samedi, même si la question financière restait en suspens.
L'ambition de cette COP sur la biodiversité reste de sceller d'ici le 19 décembre un accord sur la biodiversité aussi historique que celui de Paris pour le climat en 2015.
L'objectif de protéger 30% des terres et des mers de la planète d'ici 2030, annoncé comme le point phare de ces négociations, figure dans le projet d'accord, présenté dimanche par la Chine, présidente de la 15e Conférence des Nations unies pour la biodiversité.
Politique Nord-Sud
Des garanties pour les peuples autochtones, gardiens de 80% de la biodiversité subsistante sur Terre, sont aussi présentes dans le texte, autres enjeux du sommet.
Pour tenter de résoudre la question financière toujours brûlante entre le Nord et le Sud, la Chine propose par ailleurs d'atteindre "au moins 20 milliards de dollars" d'aide internationale annuelle pour la biodiversité d'ici 2025 et "au moins 30 milliards d'ici 2030".
En échange de leurs efforts, les pays les moins développés réclament aux pays riches 100 milliards de dollars par an. Soit au moins dix fois l'aide internationale actuelle pour la biodiversité.
Une nouvelle session plénière est prévue dimanche soir, après une journée qui sera marquée de nouveau par d'intenses négociations à huis clos.
"Pas un document parfait"
"Ce n'est pas un document parfait, pas un document qui satisfera tout le monde mais c'est un document basé sur les efforts de tous depuis quatre ans, un document qui doit être adopté", avait lancé samedi à ses homologues le ministre chinois de l'Environnement Huang Runqiu.
"Nous avons fait d'énormes progrès", s'est félicité à ses côtés le ministre canadien de l'Environnement Steven Guilbeault, co-leader de fait du sommet qui n'a pu se tenir en Chine à cause du Covid-19.
Ce cadre doit succéder au plan décennal signé au Japon en 2010, qui n'a atteint quasiment aucun de ses objectifs. Les mécanismes d'application véritables qui lui ont fait défaut sont désormais mieux prévus.
furr avec afp