La Cour suprême a estimé que Charles Sobhraj, 78 ans, emprisonné dans la république himalayenne depuis 2003 pour le meurtre de deux touristes nord-américains, devait être libéré pour des raisons de santé, selon une copie du verdict consultée par l'AFP.
"Le maintenir continuellement en prison n'est pas conforme aux droits humains du prisonnier", peut-on lire sur le document. "S'il n'y a pas d'autres affaires en cours contre lui pour le maintenir en prison, cette cour ordonne sa libération aujourd'hui et (...) le retour dans son pays dans les quinze jours."
Après une enfance troublée et plusieurs séjours en prison en France pour des délits mineurs, Sobhraj a commencé à parcourir le monde au début des années 1970 et s'est retrouvé dans la capitale thaïlandaise, Bangkok.
Lié à une vingtaine de meurtres
Son modus operandi consistait à charmer et à se lier d'amitié avec ses victimes, souvent des routards occidentaux en quête de spiritualité, avant de les droguer, de les voler et de les assassiner.
Décrit comme doux et sophistiqué, il est lié à une vingtaine de meurtres.
Ses victimes étaient étranglées, battues ou brûlées, et il utilisait souvent les passeports de ses victimes masculines pour se rendre à sa prochaine destination.
Le surnom de Sobhraj, "le serpent", lui vient de sa capacité à prendre d'autres identités pour échapper à la justice.
Il est devenu le titre d'une série à succès réalisée par la BBC et Netflix qui s'inspire de sa vie.
afp/lan