Peuplé très majoritairement d'Albanais, l'ex-province serbe qui compte 1,8 million d'habitants a déclaré en 2008 son indépendance, que la Serbie ne reconnaît pas. Belgrade encourage les Serbes au Kosovo à défier les autorités locales, au moment où Pristina veut asseoir sa souveraineté sur l'ensemble du territoire.
Plusieurs centaines de Serbes qui vivent dans le nord du Kosovo tiennent depuis le 10 décembre des barrages pour protester contre l'arrestation d'un ancien policier serbe, paralysant la circulation vers deux postes frontaliers avec la Serbie.
Quelques heures après la mise en place des barricades, la police kosovare avait annoncé avoir essuyé trois attaques par arme à feu. La police de l'Union européenne, déployée dans la région dans le cadre de la mission Eulex, a été visée aussi par une grenade assourdissante qui n'a pas fait de blessés.
Présence de la Kfor renforcée
Ces dernières tensions sont remontées d'un cran dans le nord du Kosovo, où vivent plus d'un tiers des 120'000 Serbes du Kosovo, lorsque Pristina a annoncé son intention d'y organiser des élections dans des municipalités à majorité serbe, après la démission de tous les élus et policiers serbes dans cette zone. Les autorités kosovares ont finalement repoussé le scrutin au mois d'avril.
La force de maintien de la paix au Kosovo (Kfor), dirigée par l'Otan, a renforcé sa présence dans le nord, en y envoyant des troupes et des patrouilles supplémentaires, avait dit vendredi le commandant de cette force, le général italien Angelo Michele Ristuccia, dans une déclaration publiée par l'Otan.
La Serbie réclame un déploiement de ses militaires
Il a assuré que la Kfor disposait "de toutes les capacités, y compris en termes de personnel, pour assurer un environnement sûr et sécurisé et la liberté de mouvement de toutes les communautés, partout au Kosovo".
De son côté, la Serbie a réclamé vendredi à la Kfor de lui permettre de déployer ses militaires et policiers dans le nord du Kosovo, sans recevoir de réponse à ce jour. Le président serbe Aleksandar Vucic a cependant souligné être "quasiment certain" que cette demande ne serait "pas acceptée".
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ats/miro