Les TGV entre la France et la Suisse sont aussi concernés par la grève de Noël à la SNCF
Les CFF ont mis en garde mercredi sur Twitter les voyageurs quant aux difficultés attendues sur le trafic TGV entre la France et la Suisse. La compagnie recommande aux clients concernés de se rendre sur le site de TGV Lyria et celui de la SNCF pour se renseigner sur d'éventuelles annulations.
Les clients en possession d'un billet sont quant à eux avertis directement par mail, rappelle Jean-Philippe Schmidt, porte-parole des CFF. La grève des contrôleurs est prévue du 23 au 26 décembre. Il y a aussi un préavis pour le week-end suivant, du 30 décembre au 2 janvier.
Trois sur cinq
Mercredi soir, la SNCF a annoncé un plan de transport légèrement dégradé pour samedi et dimanche par rapport aux prévisions initiales, avec deux TGV sur cinq supprimés au lieu de un sur trois dans un premier temps. Un TGV sur deux devrait circuler sur les axes Nord et Atlantique et trois TGV sur cinq sur les axes Sud-Est et Est.
Vendredi, deux TGV sur trois devraient circuler sur les axes Atlantique et Méditerranée, un train sur deux sur l'axe Nord (le Paris-Lille est annoncé quasiment normal) et trois TGV Est sur quatre. Les Intercités sont censés rouler normalement, selon la SNCF, mais plusieurs ont été supprimés entre Paris et Clermont-Ferrand ou Limoges, par exemple.
Les voyageurs dont le train a été supprimé pourront changer leur billet sans payer la différence de prix, répète la SNCF. Mais la plupart des trains maintenus sont déjà complets.
Remboursement à 200%
L'attitude des contrôleurs, qui ont lancé cette grève en s'organisant sur Facebook par-dessus les syndicats, agace passablement à la direction de la SNCF, qui calcule que les hausses de salaires représentent 12% en moyenne sur deux ans.
L'an dernier, une grève avait aussi gâché le premier week-end des départs en vacances de Noël et la compagnie ferroviaire avait pour la première fois décidé de rembourser les voyageurs le double du montant de leur billet annulé.
Le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet a renouvelé la mesure mercredi. Lui qui trouvait l'an dernier "scandaleux" de faire grève pour les vacances a redit que c'était "inacceptable".
Syndicats en retrait
"A Noël, on ne fait pas grève", a aussi tempêté le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. "Je ne remets en cause évidemment ni le droit de grève ni le droit de salariés de manifester ou de se mobiliser mais franchement, est-ce que c'est indispensable de le faire un week-end de Noël? La réponse est non", a estimé le ministre sur France Inter.
Les contrôleurs avaient déjà fait grève le premier week-end de décembre. Depuis novembre, la SNCF peine à nouer le dialogue avec le collectif organisateur du mouvement, qui réclame une meilleure reconnaissance de la spécificité de leur métier et sont indépendants des syndicats, même s'ils ont dû s'appuyer sur ces derniers pour déposer des préavis.
La direction a proposé d'augmenter la "prime de travail" des chefs de bord (le nom officiel des contrôleurs) de 600 euros par an, dont une partie serait intégrée à leur salaire en 2024, ainsi qu'une indemnité supplémentaire de 600 euros bruts par an.
Des propositions jugées suffisamment satisfaisantes pour que l'Unsa-Ferroviaire retire son préavis et que la CGT-Cheminots et SUD-rail n'appellent pas à arrêter le travail. Des centaines de contrôleurs en ont décidé autrement.
ats/vajo