Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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Un élu local attaque Vladimir Poutine pour avoir prononcé le mot "guerre"

- Un député municipal russe a annoncé vendredi avoir déposé une plainte contre le président Vladimir Poutine qu'il accuse d'avoir diffusé de "fausses informations" sur l'armée en utilisant le mot "guerre" pour décrire l'opération russe en Ukraine.

- La récolte de céréales en Ukraine, un des principaux producteurs mondiaux, va chuter d'environ 40% cette année par rapport à 2021 en raison de l'invasion russe. Cela selon les estimations d'Association céréalière nationale annoncées vers la fin de la moisson.

- Le Kremlin a estimé jeudi que la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis n'a illustré aucune "volonté d'écouter la Russie" et que Washington menait en Ukraine "de facto une guerre indirecte" contre Moscou.

- Le président russe Vladimir Poutine a pour sa part déclaré vouloir la fin de la guerre, estimant que l'épilogue de tout conflit passait par des négociations.

- Après son voyage aux États-Unis, puis un bref passage en Pologne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est revenu sur sol ukrainien jeudi en fin d'après-midi. L'Ukraine "tient ses positions et ne se rendra jamais", a lancé le dirigeant mercredi devant le Congrès des Etats-Unis.

Suivi assuré par RTSinfo

23h15

Washington appelle Poutine à "reconnaître la réalité" de la guerre

Les Etats-Unis ont appelé, avec une pointe d'ironie, le président russe Vladimir Poutine à reconnaître la réalité du conflit en Ukraine et à retirer ses troupes. Cela après son utilisation du mot "guerre", proscrit en Russie, lors d'une conférence de presse.

Déclenchée le 24 février, l'intervention russe en Ukraine est officiellement appelée "opération militaire spéciale" en Russie. Les autorités russes ont introduit une loi prévoyant de lourdes peines de prison pour toute publication d'information sur l'armée russe jugée "fausse", et plusieurs personnes ont été condamnées, notamment après avoir publiquement qualifié ce conflit de "guerre".

Pourtant, lors d'une conférence de presse jeudi, Vladimir Poutine a utilisé ce mot en assurant vouloir que le conflit en Ukraine se termine "le plus tôt" possible.

"Depuis le 24 février, les Etats-Unis et le reste du monde savaient que "l'opération militaire spéciale" était une guerre non provoquée et injustifiée contre l'Ukraine", a assuré un porte-parole du département d'Etat américain. "Au final, après 300 jours, Poutine a appelé la guerre par son nom", a-t-il ajouté.

21h35

Vladimir Poutine met la pression sur son industrie militaire

En visite dans une usine d'armement dans la ville de Toula, à 200 kilomètres au sud de Moscou, le président russe a demandé aux dirigeants des entreprises du complexe militaro-industriel de faire en sorte que l'armée obtienne rapidement toutes les armes dont elle a besoin pour combattre en Ukraine.

"La tâche la plus importante qui [lui] incombe est de fournir à nos unités et à nos forces présentes sur la ligne de front tout ce dont elles ont besoin: les armes, les équipements, les munitions et le matériel nécessaire dans les délais les plus courts", a lancé Vladimir Poutine.

"Il est également important de perfectionner et d'améliorer de manière significative les caractéristiques techniques des armes et des équipements de nos soldats", a-t-il ajouté.

20h00

Les sanctions européennes sur le pétrole russe portent leurs fruits

Le 5 décembre, l'Union européenne (UE) a imposé un embargo sur le pétrole russe acheminé par navire, doublé d'un plafonnement à 60 dollars le baril pour les pays du G7 et l'Australie. L'UE a également interdit aux assurances et réassurances (un marché essentiellement britannique et européen) de couvrir un navire transportant du pétrole russe.

Ces sanctions ont atteint leur objectif. Ainsi, le volume des exportations d'or noir russe a globalement baissé de 11%. Pour les exportations par la mer, la diminution est même de 50%.

Selon des experts, la Russie peine à trouver des tankers. En outre, d'après les informations de l'agence Bloomberg, les groupes pétroliers Exxon Mobil et Shell éviteraient même de recourir à des navires qui ont un lien quelconque avec la Russie. Quant aux exportations par voie terrestre à destination de l'Europe, la Russie est également prise à la gorge, la Pologne et l'Allemagne ayant déjà volontairement renoncé à tout achat.

>> Écouter l’intégralité de l’analyse de Katja Schaer dans Forum :

Conséquence des sanctions, les exportations de pétrole russe chutent
Conséquence des sanctions, les exportations de pétrole russe chutent / Forum / 2 min. / le 23 décembre 2022

Autres débouchés

Le marché européen est donc désormais presque fermé à la Russie. Il reste toutefois d'autres débouchés. L'Inde, par exemple. Aujourd'hui, 12% du pétrole importé par ce pays provient de Russie, contre 2% seulement au début de l'année. L'Inde fait donc partie des nouveaux clients asiatiques vers lesquels la Russie s'est tournée pour écouler son pétrole. Elle fait aussi partie des pays qui achètent ce pétrole en dessous du prix imposé par le plafond du G7. La Russie dispose donc toujours de revenus pétroliers, même si la manne a diminué.

Ces sanctions pourraient faire flancher la Russie, mais pas la faire basculer. Il faut maintenant attendre la réplique du Kremlin, qui a évoqué vendredi encore une fois une possible réduction de sa production (voir la première nouvelle de la journée de vendredi). Cette menace, qui augmenterait la tension sur l'offre, a d'ailleurs déjà fait son effet, avec une augmentation des prix du pétrole.

19h30

Production céréalières en nette baisse

La récolte de céréales en Ukraine, un des principaux producteurs mondiaux, va chuter d'environ 40% cette année par rapport à 2021 en raison de l'invasion russe. Cela selon les estimations d'Association céréalière nationale annoncées vers la fin de la moisson.

Après 106 millions de tonnes récoltés en 2021, un record historique, "cette année, il est pronostiqué que la récolte sera à hauteur de 64-65 millions de tonnes", a en effet expliqué à l'AFP le directeur de cette association, Serguiï Ivachtchenko.

"La principale raison, c'est la guerre", qui a entraîné la réduction de la surface cultivée et la baisse du rendement, a-t-il expliqué.

Déclenchée fin février dans l'est, le sud et le nord de l'Ukraine, l'invasion russe a chamboulé l'industrie agricole de ce pays au moment où, réputé pour ses terres noires très fertiles, il était le quatrième exportateur mondial de maïs et en passe de devenir le troisième exportateur de blé.

Les exportations de céréales et d'autres produits agricoles à partir des ports ukrainiens ont pu reprendre en août, après la signature d'un accord humanitaire international signé sous l'égide des Etats-Unis et de la Turquie qui a failli échouer à l'automne.

Au total, 580 navires transportant 15 millions de tonnes de céréales ont quitté depuis les ports ukrainiens à destination de pays asiatiques, africains et européens, selon le ministère de la Politique agraire.

16h45

Un hiver entre accalmies et combats très intenses

Plus de 1000 kilomètres de front et 300 jours de combats: le conflit ukrainien ne semble pas près de s'arrêter. Invité de l'émission Tout un monde vendredi, Alexandre Vautravers juge par ailleurs que l'hiver ne gèle pas la guerre, mais tout au plus facilite certaines pauses pour reconstituer les forces.

"L'Ukraine est un énorme pays. Géographiquement, il faut quand même faire la différence entre le climat du sud, qui est très tempéré et celui du nord qui est très continental et où on va bien sûr au devant de grands froids", rappelle Alexandre Vautravers.

>> Lire aussi : Alexandre Vautravers: "Cet hiver en Ukraine, on va alterner entre accalmies et moments de combat très intenses"

"C'est vrai qu'il y une accalmie, une accalmie saisonnière d'une part, mais qui est aussi due aux pertes considérables. Beaucoup d'unités ont été retirées du front pour pouvoir être reconstituées avec du matériel nouveau et de nouvelles recrues (...) on va donc alterner entre des accalmies pour reconstituer les forces et des moments de combat très intenses", ajoute le rédacteur en chef de la Revue militaire suisse.

>> Ecouter l'entretien complet avec Alexandre Vautravers :

Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse (RMS), analyse l’avancée russe en Ukraine
Le point sur les stratégies militaires en Ukraine: interview d'Alexandre Vautravers / Tout un monde / 10 min. / le 23 décembre 2022

13h45

Plus de deux milliards d'euros pour l'Ukraine de la part des Pays-Bas

Le gouvernement néerlandais a annoncé vendredi la mise à disposition d'une enveloppe totale de 2,5 milliards d'euros en soutien à l'Ukraine en 2023, dont l'utilisation exacte "dépendra du déroulement de la guerre contre la Russie".

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a expliqué sur Twitter qu'il avait échangé avec son homologue ukrainien au téléphone à ce sujet. "Tant que la Russie continuera à faire la guerre à l'Ukraine, les Pays-Bas continueront à soutenir l'Ukraine", a-t-il déclaré.

La Haye s'attend à ce que ce montant soit nécessaire pour le soutien militaire, le soutien aux travaux de réparation et les contributions à la lutte contre l'impunité, a précisé le gouvernement dans un communiqué.

"L'utilisation exacte de la contribution dépend des besoins des Ukrainiens et donc du déroulement de la guerre", a souligné le Premier ministre.

12h45

Un élu local attaque Poutine pour avoir prononcé le mot "guerre"

Un député municipal russe a annoncé avoir déposé une plainte contre le président Vladimir Poutine qu'il accuse d'avoir diffusé de "fausses informations" sur l'armée en utilisant le mot "guerre" pour décrire l'opération russe en Ukraine.

Jeudi, lors d'une conférence de presse, Vladimir Poutine a en effet utilisé le mot "guerre" lorsqu'il a dit vouloir mettre fin au conflit. Depuis le 24 février dernier, l'intervention russe en Ukraine est pourtant officiellement appelée "opération militaire spéciale" en Russie.

Les autorités russes ont introduit une loi prévoyant de lourdes peines de prison pour toute publication d'information sur l'armée russe jugée "fausse". A ce jour, plusieurs personnes ont été condamnées.

Vladimir Poutine mercredi 21 décembre lors d'un discours à Moscou. [Keystone/Sputnik - Vadim Savitsky]
Vladimir Poutine mercredi 21 décembre lors d'un discours à Moscou. [Keystone/Sputnik - Vadim Savitsky]

11h30

Des Ukrainiens en Lituanie pour se former aux obusiers allemands

Un groupe de mécaniciens militaires ukrainiens a quitté vendredi la Lituanie, après avoir été formé à la réparation des obusiers allemands fournis à Kiev par Berlin.

Les 16 mécaniciens ont passé les deux dernières semaines dans la ville de Rukla. Plusieurs d'entre eux avaient déjà reçu une formation préliminaire "théorique" en Allemagne.

"Nous leur avons appris des choses de la vie réelle, les pannes fréquentes qui ne sont pas décrites dans les manuels", a expliqué un major de l'armée lituanienne à l'AFP.

Le magazine Der Spiegel a rapporté en novembre que ces obusiers automoteurs de 155 mm subissaient une forte usure due à des tirs intensifs allant jusqu'à 300 obus par jour.

La Lituanie, membre de l'Otan, en dispose depuis 2016. Elle a par ailleurs formé quelque 500 soldats ukrainiens dans divers domaines cette année, et espère tripler ce nombre l'an prochain.

10h45

Des camions d'aide ont quitté la Suisse pour l'Ukraine

Des camions transportant du matériel humanitaire sont partis vendredi depuis la Suisse à destination de l'Ukraine. La livraison est composée de quarante chauffages et autant de générateurs en faveur de la population ukrainienne.

L’hiver aggrave la situation de millions d'Ukrainiennes et d'Ukrainiens déjà éprouvés par dix mois de guerre, rappelle le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.

Les attaques ciblées et répétées de l'armée russe sur les infrastructures énergétiques privent de nombreux ménages d'électricité, d’eau et d’autres services de base. Beaucoup redoutent de ne pas pouvoir passer l’hiver au chaud.

Aider la population face à l'hiver

La Suisse a déjà livré trente générateurs la semaine passée en Ukraine. Les équipements seront remis à la protection civile ukrainienne. Ils pourront être utilisés dans des tentes ou dans de grandes salles où les habitants peuvent venir se réchauffer. L’envoi de matériel de secours supplémentaire est à l’étude.

Ces livraisons font partie d’un plan d’action plus vaste pour aider la population ukrainienne à faire face à l’hiver. Annoncé par le président de la Confédération Ignazio Cassis lors de la conférence de Paris du 13 décembre, ce plan prévoit le financement de projets pour remettre rapidement en état les infrastructures énergétiques et les habitats en Ukraine.

09h45

A Kherson, un musée sous le choc après des pillages russes

"Tout était cassé et détruit": à la vue de vitrines brisées et d'étagères désespérément vides, Olga Gontcharova, responsable d'un musée de Kherson, ville du sud de l'Ukraine récemment reprise aux Russes, a ressenti "comme un coup de couteau dans le coeur".

Après plus de huit mois d'occupation russe, elle a découvert, atterrée, l'état dans lequel les occupants ont laissé ces lieux qu'elle arpente depuis 1978.

Consacré à l'histoire locale, le Musée régional de Kherson abritait environ 180'000 objets dans ses collections avant l'invasion russe lancée fin février.

"Tout ce qui avait de la valeur matérielle, ils l'ont volé ou emmené en direction inconnue", fustige auprès de l'AFP la directrice par intérim du Musée, lors d'une visite dans cet établissement.

Le Musée régional de Kherson est l'un des quatre établissements culturels de la ville à avoir été abondamment pillés pendant l'occupation, a dénoncé mardi dans un communiqué l'ONG Human Rights Watch (HRW), évoquant des "crimes de guerre".

08h00

Les décorations de Noël à la tonalité patriote font réagir en Russie

Cette année en Russie, les décorations de Noël ont une connotation très militaire. Des grands "Z" et des "V", signes de ralliement à l’invasion de l'Ukraine, ornent les rues, notamment celles de la capitale. Mais dans des lieux fréquentés par la jeunesse moscovite, pas toujours encline aux manifestations patriotiques, elles font parfois grincer des dents.

Des décorations de noël très patriotes à Moscou. [Keystone - Alexander Zemlianichenko]
Des décorations de noël très patriotes à Moscou. [Keystone - Alexander Zemlianichenko]

Le Parc Gorky, par exemple, représente notamment la nouvelle Moscou branchée et progressiste, bien qu'une partie des personnes qui le fréquentaient aient quitté le pays depuis le début de la guerre. Ce sont les premiers sur les réseaux sociaux à commenter, atterrés, des photos où l’on voit l’entrée du parc ornée de décorations à la tonalité guerrière.

À la télévision aussi

Autre exemple, à Saint-Pétersbourg, deux grands cœurs entrelacés, avec le nom de Pétersbourg et celui de la ville ukrainienne de Marioupol, ont été installés devant un musée, mais rapidement tagués par un slogan pacifiste.

Quant aux célébrations de fin d’année à la télévision, elles ne seront pas annulées malgré le contexte. Mais la guerre s'y invitera aussi: des militaires de retour de la ligne de front sont prévus en tant qu'invités dans la grande émission du réveillon.

>> Le reportage d'Isabelle Cornaz dans La Matinale :

À Moscou, les décorations de noël à l'entrée du fameux parc Gorky ne font pas que des heureux. [Keystone - Alexander Zemlianichenko]Keystone - Alexander Zemlianichenko
En Russie, la thématique des décorations de Noël est militaire avec des grands Z qui ornent les rues / La Matinale / 1 min. / le 23 décembre 2022

VENDREDI 23 DECEMBRE

La Russie compte riposter sur le front des hydrocarbures

Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a indiqué vendredi matin qu'il envisageait de réduire la production de pétrole russe de 500'000 à 700'000 barils par jour début 2023, en réponse à l'introduction d'un plafonnement de son prix par les puissances pro-occidentales.

"C'est environ 5 à 7%", a précisé le ministre en charge de l'Energie, cité par l'agence de presse officielle TASS.

Début décembre, les 27 pays de l'Union européenne, le G7 et l'Australie s'étaient mis d'accord sur un prix maximum de 60 dollars américains pour le pétrole brut d'origine russe transporté par voie maritime, afin de limiter les revenus de Moscou pour financer son offensive militaire en Ukraine.

L'objectif affiché de cette nouvelle sanction occidentale est d'assécher une partie des revenus colossaux que Moscou tire de la vente de ses hydrocarbures.

22h35

Vladimir Poutine annonce une "montée en puissance" de son armée

Après la visite de Volodymyr Zelensky à Washington, Moscou accuse les Etats-Unis de livrer une guerre indirecte contre la Russie. Vladimir Poutine dénonce une absence de volonté d’écouter ses préoccupations et prévient que les livraisons d’armes américaines aggraveront le conflit sans empêcher l’armée russe d’atteindre ses objectifs.

Le président russe a annoncé du reste une montée en puissance de ses capacités militaires et une augmentation des effectifs de l'armée à 1,5 million de soldats. C'est 350'000 de plus que l'objectif fixé en août dernier.

"Nous continuerons à maintenir et à améliorer l'aptitude au combat de la triade nucléaire", a-t-il également asséné mercredi devant les hauts gradés du ministère de la Défense en direct à la télévision.

>> Voir le sujet de Steven Mossaz dans le 19h30 :

Aide américaine à l'Ukraine, Moscou accuse les États-Unis de livrer une guerre indirecte contre la Russie
Aide américaine à l'Ukraine, Moscou accuse les États-Unis de livrer une guerre indirecte contre la Russie / 19h30 / 1 min. / le 22 décembre 2022

22h30

Galia Ackerman: "On a très peu vu Vladimir Poutine affronter son propre peuple"

Que veut vraiment Vladimir Poutine? Galia Ackerman, essayiste, historienne, et coauteure du Livre noire de Vladimir Poutine, paru cette année chez Robert Laffont, a apporté des éléments de réponse jeudi soir dans l'émission Forum.

Selon elle, Vladimir Poutine accepterait de cesser les hostilités, à condition qu'il puisse garder les régions de l'est et du sud de l'Ukraine contrôlées actuellement par Moscou, soit environ un cinquième du territoire ukrainien. Toutefois, ces conditions sont inacceptables pour Kiev. "Malheureusement, ce conflit va probablement durer encore longtemps", déplore-t-elle.

>> Ecouter toute l'interview de Galia Ackerman :

Le "projet de Poutine", toujours un mystère: interview de Galia Ackerman
Le "projet de Poutine", toujours un mystère: interview de Galia Ackerman / Forum / 11 min. / le 22 décembre 2022

Narcisse bunkerisé

Galia Ackerman décrit Vladimir Poutine en dirigeant "bunkerisé" depuis le Covid. "C'est quelqu'un qui est apparemment extrêmement soucieux de sa santé. On dit d'ailleurs qu'il a plusieurs maladies plus ou moins graves. On parle du cancer, de Parkinson."

Au Kremlin, le président russe évite les contacts. "N'importe quel fonctionnaire qui voulait le voir devait au préalable non seulement faire des tests, mais aussi passer deux semaines en quarantaine", précise Galia Ackerman, qui rappelle l'épisode de la longue table à laquelle il avait rencontré le président français Emmanuel Macron en début d'année.

Les deux présidents se sont rencontrés le 7 février 2022 à Moscou autour d'une table aux dimensions colossales. [Reuters - Sputnik/Kremlin]
Les deux présidents se sont rencontrés le 7 février 2022 à Moscou autour d'une table aux dimensions colossales. [Reuters - Sputnik/Kremlin]

Des rumeurs affirment que Vladimir Poutine passe beaucoup de temps dans un vrai bunker dans l'Oural, où il compte passer le réveillon.

Selon l'historienne, il se serait toutefois rendu compte qu'il ne passe pas de cette manière "pour un brave". Raison pour laquelle il se serait montré plus fréquemment en public, par exemple lors d'une rencontre très médiatisée avec des mères de soldats tombés au combat. Mais "on l'a très peu vu affronter son propre peuple", souligne l'écrivaine. Vladimir Poutine possède en fait une personnalité narcissique, il aime vraiment sa propre personne. Galia Ackerman pense que ce trait l'empêchera de déclencher l'apocalypse nucléaire, car il y laisserait la vie.

20h25

Un ouvrier lance une radio pirate antiguerre et écope de trois ans de prison en Russie

Un tribunal russe a condamné jeudi à trois ans de prison un homme qui avait diffusé via une radio pirate des messages dénonçant l'offensive en Ukraine, suivie en Russie ces derniers mois d'une forte accélération de la répression.

L'ouvrier de 61 ans vivant à Vologda (nord-ouest) a été reconnu coupable de diffusion de "fausses informations" avec "motifs haineux" sur l'armée russe, a indiqué sur Telegram le service de presse des tribunaux de la région.

19h40

Vladimir Poutine dit vouloir "mettre fin à cette guerre"

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi vouloir la fin de la guerre avec l'Ukraine, estimant que l'épilogue de tout conflit passait par des négociations.

La Russie répète être disposée au dialogue mais l'Ukraine et ses alliés y voient une tactique destinée à gagner du temps après une série de revers des troupes russes.

Moscou assure que Kiev refuse toute négociation, alors que l'Ukraine a fixé comme condition préalable la restitution des territoires occupés par la Russie. "Nous ne voulons pas alimenter le conflit militaire mais, au contraire, mettre fin à cette guerre", a dit Vladimir Poutine devant des journalistes.

"Le plus tôt sera le mieux"

"Nous nous évertuons à cela, et le plus tôt sera le mieux." "Tous les conflits armés finissent d'une manière ou d'une autre par une forme de négociations sur la voie diplomatique", a ajouté le président russe. "A un moment donné, toutes les parties prenantes à un conflit entre Etats s'assoient et scellent un accord. Plus tôt ceux qui s'opposent à nous s'en rendront compte, mieux ce sera."

Aucune volonté "significative" russe, rétorque Washington

Les Etats-Unis ont par la suite contesté les déclarations de Vladimir Poutine. Le Kremlin n'a manifesté aucune volonté "significative" de mettre fin à la guerre en Ukraine, a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, peu après les déclarations de Vladimir Poutine.

18h30

Un agent des services secrets allemands soupçonné d'être un espion russe

Un agent des services de renseignement allemands, soupçonné d'avoir transmis des informations à la Russie, a été arrêté mercredi, a annoncé jeudi le parquet fédéral.

Le ressortissant allemand, un agent des services fédéraux de renseignements (BND), est soupçonné de "haute trahison", écrit le parquet de Karlsruhe. Il indique avoir perquisitionné l'appartement et le poste de travail de l'homme, ainsi que ceux d'une autre personne.

"En 2022, il a fourni des informations, récoltées dans le cadre de son travail à un service de renseignement russe", a indiqué le parquet fédéral de Karlsruhe, qui s'occupe notamment des affaires d'espionnage. "L'enquête a été réalisée en étroite collaboration avec le BND", a poursuivi le parquet. Le suspect a été présenté à un juge et placé en détention provisoire.

17h55

La Suisse a accueilli 18 patients ukrainiens nécessitant des soins

La Suisse a accueilli depuis septembre 18 civils ukrainiens nécessitant un traitement hospitalier aigu. Cette prise en charge fait suite à une demande de l'ambassade ukrainienne en juillet. Elle se poursuivra en 2023.

Six vols humanitaires ont eu lieu jusqu'à présent, a indiqué jeudi soir la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS). Pour la première fois, un enfant blessé a pu être transporté en Suisse en début de cette semaine. Il s'agit d'un enfant de huit ans, gravement brûlé, qui a été transporté par voie aérienne en compagnie de sa mère.

A l'instar des vols sanitaires précédents, le transport a été effectué par la Rega, au départ d'un aéroport en Pologne. Des préparatifs sont en cours en vue d'accueillir un deuxième enfant gravement malade.

17h25

La Corée du Nord livre de l'équipement militaire à Wagner, affirme la Maison Blanche

La Corée du Nord a effectué "le mois dernier" une livraison d'armement au groupe Wagner et pourrait en prévoir d'autres, a dit jeudi un porte-parole de la Maison Blanche, mettant en garde contre la montée en puissance de cette organisation paramilitaire russe, notamment active en Ukraine.

Wagner est en voie de devenir une puissance "rivale" de l'armée régulière russe, a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, en promettant des sanctions supplémentaires des Etats-Unis.

Le porte-parole a par ailleurs estimé qu'à l'heure actuelle Wagner comptait 50'000 hommes déployés en Ukraine, dont 10'000 mercenaires et 40'000 recrutés dans les prisons russes.

>> Précisions dans La Matinale de vendredi :

Image du bureau de la société Wagner à Saint-Petersburg, en Russie. [AFP]AFP
Les Etats-Unis affirment que le groupe Wagner aurait reçu des armes en provenance de Corée du nord / La Matinale / 28 sec. / le 23 décembre 2022

17h15

La Russie "trouvera un antidote" aux missiles Patriot américains

Le président russe Vladimir Poutine a assuré jeudi que l'armée russe trouvera un "antidote" pour contourner le système de défense antiaérien Patriot que les Etats-Unis vont fournir à l'Ukraine.

"C'est un système assez vieux. Il ne fonctionne pas comme notre système S-300. Mais nos opposants partent du principe que c'est une arme défensive. Très bien, on va garder ça à l'esprit. Et il existe toujours un antidote", a-t-il menacé lors d'une conférence de presse.

17h30

Voldymyr Zelensky est de retour en Ukraine, après une escale en Pologne

Après son voyage aux États-Unis, puis un bref passage en Pologne, le président Volodymyr Zelensky est revenu sur sol ukrainien jeudi en fin d'après-midi. Il s'agissait de la première sortie hors de ses frontières pour le dirigeant depuis le début de la guerre qui frappe son pays.

Le président ukrainien a notamment rencontré son homologue américain Joe Biden lors de son premier voyage à l'étranger depuis le début de la guerre. [KEYSTONE - EPA/JIM LO SCALZO]
Le président ukrainien a notamment rencontré son homologue américain Joe Biden lors de son premier voyage à l'étranger depuis le début de la guerre. [KEYSTONE - EPA/JIM LO SCALZO]

Voldymyr Zelensky a également rencontré jeudi son homologue polonais Andrzej Duda lors d'une escale sur le chemin du retour. "Nous avons fait un point sur l'année, qui a apporté des défis historiques en raison d'une guerre totale", a dit Voldymyr Zelensky sur la messagerie Telegram après cette rencontre. "Nous avons aussi discuté des plans stratégiques pour l'avenir, des relations bilatérales et des interactions au niveau international en 2023."

17h00

Un responsable prorusse tué dans un attentat dans la région de Kherson

Le chef d'une localité ukrainienne sous contrôle russe dans la région de Kherson (sud) a été tué jeudi dans un attentat à la bombe, a annoncé l'administration russe d'occupation.

Dans un communiqué sur Telegram, cette administration a déclaré que le principal responsable de Lioubymivka, une localité située sur la rive gauche du Dniepr (le grand fleuve qui traverse l'Ukraine) et occupée par l'armée russe, était "mort tragiquement après l'explosion d'une automobile" provoquée par "des terroristes ukrainiens".

Le Dniepr est devenu la ligne de front dans cette région depuis que les soldats russes ont quitté début novembre sa rive occidentale.

15h15

Les Russes actifs sur la ligne de front

Le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou inspecte des positions russes en Ukraine. [EPA/RUSSIAN DEFENCE MINISTRY PRESS SERVICE HANDOUT - RUSSIAN DEFENCE MINISTRY PRESS S]
Le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou inspecte des positions russes en Ukraine. [EPA/RUSSIAN DEFENCE MINISTRY PRESS SERVICE HANDOUT - RUSSIAN DEFENCE MINISTRY PRESS S]

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est rendu sur la ligne de front en Ukraine pour inspecter les positions de son armée, a indiqué jeudi son ministère. Il s'agit de la deuxième visite annoncée de ce type en moins d'une semaine.

Le ministre a "vérifié les conditions de déploiement du personnel et du matériel militaire" et "inspecté les zones de positionnement des unités militaires, les conditions d'hébergement et de chauffage du personnel", a précisé le ministère sur Telegram.

Armes hypersoniques

Les efforts de l'armée russe en Ukraine se concentrent actuellement sur la capture (ou la "libération", selon le vocable russe) de la totalité de la région de Donetsk, a de son côté annoncé jeudi son chef d'état-major Valéri Guerassimov. "La situation sur la ligne de front s'est stabilisée", a-t-il indiqué.

Selon lui, la ligne de front avec les forces ukrainiennes est actuellement longue de 815 kilomètres. Il a encore affirmé avoir frappé plus de 1300 "cibles d'importance critique" en Ukraine, ce qui a selon lui "permis de réduire considérablement le potentiel de combat des forces armées ukrainiennes".

Il s'est aussi félicité de l'utilisation "pour la première fois dans des conditions de combat" d'armes hypersoniques russes, telles que le missile Kinjal.

Après avoir essuyé plusieurs défaites militaires, la Russie a opté à partir d'octobre pour une tactique de bombardements massifs sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, provoquant régulièrement des coupures de courant et d'eau.

11h00

Visite de Zelensky à Washington: aucune "volonté d'écouter la Russie"

Le Kremlin a estimé jeudi que la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis a montré qu'il n'existait aucune "volonté d'écouter la Russie" dans le monde occidental, et que Washington menait de facto une "guerre indirecte" contre Moscou en Ukraine.

Il n'y a pas eu "de véritables appels à la paix" lors de cette visite, a déploré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov. "Jusqu'à présent, nous pouvons constater avec regret que ni le président Biden ni le président Zelensky n'ont dit quoi que ce soit qui puisse être perçu comme une volonté potentielle d'écouter les préoccupations de la Russie."

Il a également déploré que les Etats-Unis ne reprochent pas au président ukrainien "la poursuite du bombardement des immeubles résidentiels dans les zones peuplées du Donbass".

10h45

L'ex-patron de l'agence spatiale russe blessé dans une frappe

L'ex-patron de l'Agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine, a été blessé dans une frappe ukrainienne sur Donetsk, fief des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine. Il doit se faire opérer, a-t-il indiqué jeudi sur Telegram.

Démis de ses fonctions à la tête de Roscosmos en juillet, Dmitri Rogozine, qui dirige actuellement un groupe de conseillers militaires apportant une assistance aux forces séparatistes en Ukraine, souffre d'une blessure au dos, un morceau d'obus étant logé au-dessus de son omoplate droite, selon la même source.

L'incident s'est produit mercredi soir dans un hôtel de Donetsk où se trouvait Dmitri Rogozine, ainsi que plusieurs responsables locaux.

06h00

L'Ukraine dans l'Otan? "Peu vraisemblable" selon Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a estimé mercredi qu'une entrée de l'Ukraine dans l'Otan serait vécue par la Russie comme une confrontation et qu'elle n'est pas le "scénario le plus vraisemblable". Le président français s'exprimait dans un entretien aux quotidiens français Le Monde, américain Wall Street Journal et libanais An Nahar.

Il a insisté sur la nécessité d'accorder des "garanties de sécurité" à l'Ukraine mais aussi à la Russie à l'issue du conflit ukrainien, position qui lui a valu de vives critiques à Kiev et en Europe de l'est.

"Mettre tout le monde autour de la table"

"A la fin, il faudra mettre tout le monde autour de la table. Et donc que tous les Européens et les Occidentaux qui me donnent des leçons de morale m'expliquent avec qui ils se mettront autour de la table", a-t-il lancé. "Moi, je n'ai pas envie que ce soient les Chinois et les Turcs seuls qui négocient le jour d'après", a-t-il souligné en référence notamment aux efforts de médiation de la diplomatie turque.

Le président français a aussi de nouveau plaidé pour l'autonomie stratégique de l'Europe, au sein de l'Otan, mais dans une moindre dépendance vis-à-vis des Etats-Unis. "Il n'y a pas d'architecture de sécurité de l'Europe sans autonomie stratégique, dans l'Otan et avec l'Otan, mais pas en dépendant de l'Otan", a-t-il souligné.

Plaidoyer pour une Europe militairement autonome

"Une alliance, ce n'est pas quelque chose dont je dépends, c'est quelque chose que je choisis (...) Nous devons repenser notre autonomie stratégique", a-t-il insisté. "L'Europe doit gagner en autonomie technologique, capacitaire, y compris par rapport aux Etats-Unis", a martelé le président français.

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"L'Ukraine ne se rendra jamais" assure Zelensky sous les acclamations du Congrès américain

L'Ukraine "tient ses positions et ne se rendra jamais", a lancé Volodymyr Zelensky mercredi sous les applaudissements du Congrès américain, auquel il a assuré que l'argent versé à l'Ukraine n'était pas de la "charité" mais un "investissement".

Accueilli par une ovation debout des membres de la Chambre des représentants et du Sénat, le président ukrainien, vêtu de sa traditionnelle tenue kaki, en anglais et avec la plus grande solennité, a dit: "Contrairement aux prédictions les plus funestes, l'Ukraine n'est pas tombée. L'Ukraine est vivante et combative."

"La tyrannie russe n'a plus de contrôle sur nous", a-t-il encore affirmé, acclamé à plusieurs reprises lors d'un discours vibrant d'une vingtaine de minutes, qui a conclu son tout premier déplacement à l'étranger depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Soutien supplémentaire

Au-delà du lyrisme, le président ukrainien s'est efforcé de convaincre le Congrès, qui va basculer partiellement du côté des républicains en janvier, de poursuivre son aide massive. "Je voudrais vous remercier, vous remercier beaucoup pour les aides financières que vous nous avez accordées et celles que vous pourriez décider", a-t-il déclaré.

"L'Ukraine ne se rendra jamais" assure Zelensky sous les acclamations du Congrès américain. [KEYSTONE - MICHAEL REYNOLDS]
"L'Ukraine ne se rendra jamais" assure Zelensky sous les acclamations du Congrès américain. [KEYSTONE - MICHAEL REYNOLDS]

"Votre argent n'est pas de la charité, c'est un investissement dans la sécurité mondiale et la démocratie, que nous gérons de la façon la plus responsable" a lancé Volodymyr Zelensky, dans une réponse aux préoccupations exprimées par certains responsables conservateurs qui ne veulent plus de "chèque en blanc" pour Kiev.

Et ce alors que les parlementaires doivent approuver une nouvelle enveloppe massive de près de 45 milliards de dollars d'assistance humanitaire et militaire pour l'Ukraine.

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Volodymyr Zelensky a marqué les esprits devant le Congrès américain qui lui a réservé une standing ovation
Volodymyr Zelensky a marqué les esprits devant le Congrès américain qui lui a réservé une standing ovation / 19h30 / 2 min. / le 22 décembre 2022

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Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie