Pour la première fois, la Bourse de Paris est devenue plus puissante que sa concurrente londonienne. Jean-Charles Simon, promoteur de la place financière parisienne, a souligné cette semaine au micro du 19h30 le mérite des entreprises françaises, notamment dans le secteur du luxe.
LVMH, par exemple, constitue "la plus grande entreprise d'Europe par la valeur de capitalisation boursière", a indiqué le CEO de Paris Europlace, précisant que le groupe, dont fait partie Louis Vuitton, a quintuplé en cinq années.
Le rôle délétère du Brexit
A Londres, dans le quartier des banques, ce retournement de situation est douloureux. Peu avant la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, la Bourse de Londres pesait le double de celle de Paris. Depuis, plus de 3000 emplois ont migré vers la capitale française.
Selon le directeur général d'Acquis Exchange, le Brexit a provoqué le départ, "du jour au lendemain", de 99% de clients européens. "C'est une honte pour Londres", a déclaré Alasdair Haynes à la RTS.
Pour redevenir compétitif, le gouvernement britannique souhaite désormais réformer le secteur financier et se défaire de certaines règles imposées par Bruxelles.
Projet ultra libéral?
Le responsable financier britannique estime que seul un projet innovant et ultra-libéral permettra de gagner à nouveau du terrain, en favorisant des levées de fonds plus simples, transparentes et efficaces.
Cela devrait également profiter aux nombreuses start-ups de fintech installées dans la capitale britannique, comme Wise, un convertisseur de devises en ligne. Son directeur européen, Arunan Tharmarajah, considère que le rôle de Londres dans la finance est incontestable en raison du nombre de grandes banques mondiales et d'institutions financières qu'elle abrite.
Londres ne perd donc pas l’espoir de récupérer un jour sa couronne de reine dans la place financière européenne.
Reportage TV: Raphaël Grand et Clément Bürge
Adaptation web: mera