La Croatie devient en même temps le 27e Etat à avoir rejoint l'espace Schengen, une vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement, sans contrôles aux frontières intérieures.
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Les journaux locaux ont salué samedi les deux événements. Le quotidien Vecernji List les a qualifié de "couronnement de l'adhésion à l'Union européenne" de la Croatie. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est attendue dimanche à Zagreb pour l'occasion.
Ce pays d'ex-Yougoslavie, indépendant depuis 1991 et membre de l'Union européenne (UE) depuis juillet 2013.
Espoir face à l'inflation
Les dirigeants croates soulignent régulièrement les bénéfices que retireront, selon eux, les Croates de l'entrée dans la zone euro et dans l'espace Schengen. "Deux objectifs stratégiques pour davantage d'intégration à l'UE", a insisté mercredi le premier ministre conservateur Andrej Plenkovic.
Pour certains experts, le passage à l'euro contribuera à protéger l'économie croate, dans le contexte d'une inflation galopante et de la crise énergétique.
En novembre, l'inflation a atteint 13,5% en Croatie, contre 10% en zone euro. Des pays d'Europe de l'Est membres de l'UE mais n'ayant pas opté pour l'euro, comme la Pologne et la Hongrie, se sont globalement révélés plus vulnérables face à l'envolée des prix.
Sentiments partagés
Les Croates éprouvent pour leur part des sentiments mêlés: s'ils se réjouissent en général de la fin des contrôles aux frontières, le changement de monnaie inspire de la méfiance.
Ces derniers jours, les clients ont ainsi fait la queue devant les banques et les distributeurs automatiques de billets pour retirer de l'argent, craignant des problèmes de paiement au lendemain de la période de transition.
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L'intégration de la Croatie à la zone euro pourrait faire flamber les prix.
ats/jop