Banner Ukraine du 3 janvier 2023. [Keystone - RTS]
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La France promet à l'Ukraine des chars de combat légers, une première

- Paris a promis à l'Ukraine de lui livrer des chars de combat légers AMX-10 RC, de facture française, en réponse aux besoins pressants de Kiev pour affronter l'armée russe, a annoncé mercredi le président Emmanuel Macron à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Il s'agit d'une première.

- Le président russe Vladimir Poutine a supervisé mercredi le départ d'une frégate dont il a dit qu'elle était équipée des nouveaux missiles de croisière hypersoniques Zircon.

- Le bilan de la frappe ukrainienne le soir du Nouvel An sur un bâtiment où étaient regroupés des soldats russes à Makiïvka, dans l'est de l'Ukraine, a grimpé à 89 morts, a annoncé mardi soir le ministère russe de la Défense.

- Pour le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la "Revue Défense Nationale", cette frappe prouve tant l'amateurisme du commandement russe que l’efficacité des Ukrainiens.

- Une nouvelle attaque aérienne a visé Kiev lundi à l'aube, après une journée du Nouvel An marquée par des dizaines de frappes russes qui ont fait au moins quatre morts.

- L'Ukraine et l'Union Européenne tiendront un sommet à Kiev le 3 février pour discuter du soutien financier et militaire européen, a annoncé lundi soir le bureau de Volodymyr Zelensky.

Suivi assuré par RTSinfo

20h40

Des pièces fabriquées en Suisse dans un drone iranien

Des pièces fabriquées en Suisse ont été trouvées à l'intérieur d'un drone iranien abattu en Ukraine l'automne dernier. L'information a été révélée mercredi par CNN, sur la base d'une évaluation des services secrets ukrainiens.

>> Plus d'informations dans notre article : Des composants suisses trouvés dans un drone iranien abattu en Ukraine

Sur les cinquante-deux composants du drone démontés par Kiev, quarante semblent avoir été fabriqués par des entreprises américaines. Le reste aurait été conçu par des entreprises en Suisse, au Canada, à Taïwan ou encore en Chine, selon la chaîne de télévision américaine.

Les technologies retrouvées dans l'engin vont des plus petits équipements, comme les semi-conducteurs et les modules GPS, jusqu'aux pièces plus grandes comme les moteurs.

>> Les précisions dans Forum :

Un drone iranien abattu en Ukraine contient de l'électronique suisse
Un drone iranien abattu en Ukraine contient de l'électronique suisse / Forum / 3 min. / le 4 janvier 2023

19h50

La France promet à l'Ukraine des chars de combat légers, une première

Paris a promis à l'Ukraine de lui livrer des chars de combat légers AMX-10 RC, de facture française, en réponse aux besoins pressants de Kiev pour affronter l'armée russe, a annoncé mercredi le président Emmanuel Macron à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Le président a souhaité amplifier l'aide" militaire déjà apportée à Kiev "en acceptant de livrer des chars de combat légers ", a expliqué la présidence française à l'issue d'un coup de téléphone d'une heure entre les deux dirigeants, en précisant que "c'est la première fois que des chars de conception occidentale sont fournis aux forces armées ukrainiennes".

Demandes répétées de Kiev

Les alliés européens de l'Ukraine ont déjà livré des chars de conception soviétique, mais jamais encore de chars de facture occidentale, malgré les demandes répétées de Kiev.

L'Allemagne notamment rechigne à livrer des chars de combat Leopard-2. Paris, de son côté, n'a pour l'heure pas l'intention de fournir à Kiev ses chars lourds Leclerc de 56 tonnes dotés d'un canon d'une portée de 4000 mètres, dont l'armée de Terre française possède 200 exemplaires. Mais la France en a déployé treize en Roumanie, pour renforcer la frontière orientale de l'Otan.

Les AMX-10 RC, dont la production a démarré dans les années 1980, sont des chars légers de près de 25 tonnes dotés de canons de 105 mm, montés sur roues et non sur chenilles donc "très mobiles", "certes anciens mais performants", fait valoir un conseiller de l'Elysée.

14h10

Un jeu vidéo un peu trop réaliste à l'origine d'une vague de désinformation

Des soldats qui s'affrontent, des avions de combat abattus par des missiles, des drones qui pulvérisent des tanks: ces images semblent plus vraies que nature, mais sont en réalité tirées de jeux vidéo de guerre comme "Arma III". Ils alimentent le flot de désinformation, notamment autour de la guerre en Ukraine.

L'aisance avec laquelle elles trompent le public, et parfois même des chaînes de télévision, inquiète les chercheurs. C'est "un rappel de la facilité avec laquelle on peut duper les gens", a estimé Claire Wardle, codirectrice de l'Information Futures Lab de l'université Brown.

Des médias se sont aussi laissés berner, à l'instar des chaînes roumaines Romania TV et Antena 3.

>> Plus de détails dans notre article : Un jeu vidéo de guerre un peu trop réaliste à l'origine d'une vague de désinformation

MERCREDI 4 JANVIER

Une frégate russe équipée de missiles hypersoniques prend la mer

Le président russe Vladimir Poutine a supervisé mercredi le départ d'une frégate dont il a dit qu'elle était équipée des nouveaux missiles de croisière hypersoniques Zircon.

Le chef du Kremlin a fait cette annonce pendant une vidéoconférence à laquelle participaient son ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le commandant de la frégate "Amiral de la flotte de l'Union soviétique Gorchkov".

Océan atlantique et mer Méditerranée

La Russie a multiplié depuis un an les annonces sur ses missiles de dernière génération, cherchant selon les experts à intimider les pays occidentaux qui soutiennent militairement l'Ukraine, alors que sa propre armée y a montré ses limites et subi d'importants revers.

Sergueï Choïgou a précisé pendant la vidéoconférence que la frégate Gorchkov allait naviguer dans les océans Atlantique et Indien ainsi qu'en mer Méditerranée.

La une frégate de la classe Amiral Gorchkov. (Image d'illustration) [Wikipédia - Mil.ru]
La une frégate de la classe Amiral Gorchkov. (Image d'illustration) [Wikipédia - Mil.ru]

23h20

Le bilan de la frappe sur Makiïvka grimpe à 89 morts

Le bilan de la frappe ukrainienne le soir du Nouvel An sur un bâtiment où étaient regroupés des soldats russes à Makiïvka, dans l'est de l'Ukraine, a grimpé à 89 morts, a annoncé mardi soir le ministère russe de la Défense.

"La cause principale (...) est l'allumage et l'utilisation massive par le personnel de téléphones portables à portée des armes ennemies, contrairement à l'interdiction", a expliqué le général Sergueï Sevrioukov dans un communiqué vidéo diffusé par le ministère russe de la Défense.

17h30

Analyse: le conflit actuellement dans une impasse

La guerre en Ukraine semble être entrée dans une impasse en ce début 2023, alors que peu de mouvements sont observés sur le front depuis des semaines. De part et d'autre, on défend ses positions en attendant une probable offensive.

Depuis la contre-offensive ukrainienne qui a conduit à la libération de Kherson en novembre, peu de mouvements ont été observés sur la ligne de front d'un millier de kilomètres. Les deux parties campent sur leurs positions, se concentrant sur la bataille à Bakhmout, une ville qui ne représente aujourd'hui plus réellement d'enjeu stratégique.

"Aujourd'hui, les Ukrainiens ont clairement un ascendant opérationnel et moral. Ils sont optimistes sur leur futur et ont réussi à faire monter en compétences leurs brigades territoriales grâce à la formation de leurs officiers, avec l'aide notamment du Royaume-Uni et de la France", estime Cédric Mas, qui se refuse cependant à toute prospective.

Dépendance à l'aide internationale

"L'ascendant psychologique peut se perdre et tout peut basculer très vite dans un sens comme dans l'autre", souligne-t-il. Les Ukrainiens en particulier dépendent beaucoup de l'aide qu'ils recevront de leurs alliés et de quand celle-ci arrivera.

Côté russe, le succès des opérations futures passe par la recherche d'approvisionnements alternatifs pour les armes et pour la logistique. Du point de vue des ressources humaines, une faiblesse connue des forces armées russes, de nouvelles mesures pourraient - selon les autorités ukrainiennes - empêcher les hommes de moins de 55 ans de quitter le territoire à partir du 5 janvier.

Si cela pourrait aider à renflouer les effectifs, il n'est pas certain que cela résolve les problèmes d'encadrement et de formation exposés au grand jour depuis le début de l'opération spéciale en Ukraine, comme le Kremlin s'obstine à appeler cette guerre.

>> Lire en détail toute l'analyse : En Ukraine, Moscou piétine sans montrer de signes de fléchissement

16h40

Vladimir Poutine ordonne la projection de "films documentaires" sur l'offensive russe en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mardi à son gouvernement d'organiser d'ici février la projection au cinéma de "films documentaires" sur l'offensive des forces de Moscou en Ukraine.

"Au ministère de la Culture de soumettre des propositions pour assurer la projection de films documentaires nationaux dans les réseaux de cinémas sur des sujets liés à l'opération militaire spéciale, la lutte contre la propagation de l'idéologie néo-nazie et néo-fasciste", peut-on lire dans un message publié sur le site du Kremlin.

Cette décision intervient après plusieurs revers subis par l'armée russe en Ukraine, qui a dû ces derniers mois abandonner la région de Kharkiv dans le nord-est et la ville de Kherson, dans le sud.

15h00

Un sommet Ukraine-UE prévu le 3 février

Un sommet entre l'Ukraine et l'Union européenne se déroulera à Kiev le 3 février pour discuter du soutien financier et militaire européen, a annoncé le bureau du président Volodymyr Zelensky.

L'UE a confirmé la date mais pas le lieu de cette réunion. "Je ne peux pas à ce stade confirmer le lieu", a à cet égard déclaré mardi Barend Leyts, le porte-parole du président du Conseil européen Charles Michel.

Il a précisé que participeraient à ce sommet Volodymyr Zelensky, Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et non les 27 chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres.

Nouveau programme d'aide financière

Selon un communiqué de la présidence ukrainienne, Volodymyr Zelensky a parlé des détails du sommet avec Ursula von der Leyen au cours de sa première conversation téléphonique de l'année lundi. "Les deux parties ont discuté des résultats attendus du prochain sommet Ukraine-UE qui doit se dérouler le 3 février à Kiev et ont convenu d'intensifier les travaux préparatoires", a souligné le bureau de Volodymyr Zelensky.

Les deux dirigeants ont ensemble évoqué la livraison d'armes "appropriées" et le lancement du nouveau programme d'aide financière à l'Ukraine, d'un montant de 18 milliards d'euros, adopté en décembre par le Parlement européen.

14h50

A Makiïvka, le bilan de conscrits russes tués pourrait être revu à la hausse

Dimanche, des médias russes et ukrainiens avaient commencé à faire état de la frappe ukrainienne à Makiïvka en affirmant que le bâtiment touché accueillait des conscrits russes, donc des soldats non professionnels.

Une source au sein des autorités séparatistes locales a indiqué à l'agence de presse publique russe TASS que ce bombardement avait été rendu possible par une "utilisation importante par les militaires qui venaient d'arriver de leurs téléphones portables", ce qui aurait permis leur géolocalisation par l'armée ukrainienne.

Dires d'Igor Strelkov

Selon l'ancien commandant séparatiste Igor Strelkov, très au fait de la situation sur le terrain, le bâtiment qui abritait les conscrits russes a été entièrement détruit par la frappe car des munitions y étaient stockées.

"La quasi-totalité du matériel militaire, qui se trouvait à proximité du bâtiment sans le moindre signe de camouflage, a également été détruite", a-t-il écrit sur Telegram, estimant le nombre de victimes à "plusieurs centaines".

Selon la chaîne Telegram "Rybar", l'une des principales sources prorusses sur la guerre en Ukraine, le bâtiment abritait 600 personnes.

>> Voir le sujet du 12h45 de la RTS :

La Russie a reconnu la mort de 63 de ses soldats, tués dans une frappe en Ukraine.
La Russie a reconnu la mort de 63 de ses soldats, tués dans une frappe en Ukraine. / 12h45 / 1 min. / le 3 janvier 2023

11h45

Deuil et colère après la mort de dizaines de soldats russes

Des rassemblements se sont tenus mardi en Russie pour rendre hommage aux militaires russes tués par une frappe dans l'est de l'Ukraine, un choc qui a déclenché une vague de critiques contre l'armée.

Environ 200 personnes ont participé à un rassemblement autorisé à Samara (centre), d'où étaient originaires certains des soldats tués. Des habitants ont déposé des roses ou des couronnes de fleurs devant une flamme éternelle sur l'une des principales places de la ville, avant de s'incliner respectueusement ou de faire le signe de croix.

Un prêtre orthodoxe a récité une prière, puis des soldats ont effectué un salut en tirant en l'air. Selon des médias locaux, des rassemblements avaient lieu dans d'autres villes de la région, notamment Togliatti et Syzran.

10h30

La Russie s'enlise et doit s'adapter

Dans son discours de Nouvel An, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que "la justesse morale et historique" était du côté de la Russie. Pour le chercheur associé à l’Institut Jacques Delors Cyrille Bret, spécialiste de la Russie, le discours et les actes de Moscou ne montrent manifestement "aucun infléchissement".

L'enlisement russe n'était pas du tout dans les plans du Kremlin, qui doit désormais s'adpater. "Cela fait longtemps que les autorités russes ont compris qu'elles ne pourraient emporter aucun succès à court terme et que cette opération militaire était promise à durer plusieurs mois, voire plusieurs années", a-t-il réagi mardi dans l'émission Tout un monde de la RTS.

Les autorités russes, qui ont placé leur crédibilité personnelle dans cette guerre, sont "condamnées au succès", selon Cyrille Bret. "Il en va du maintien de l'autorité de Vladimir Poutine", ajoute-t-il.

>> Ecouter son interview complète dans l'émission Tout un monde :

Une résidente ukrainienne quitte la ville de Zaporizhzhya après une attaque de missiles russes le dimanche 1 janvier 2023. [Keystone - Andriy Andriyenko/AP Photo]Keystone - Andriy Andriyenko/AP Photo
Un enlisement russe en Ukraine / Tout un monde / 10 min. / le 3 janvier 2023

08h10

Jérôme Pellistrandi: "La frappe ukrainienne prouve l’amateurisme du commandement russe"

Lundi en fin de journée, l’armée ukrainienne a revendiqué la frappe qui a tué, selon le bilan de Moscou, 63 soldats russes à Makiïvka, dans l'est de l'Ukraine. Cette frappe pourrait être l'un des temps forts de cette guerre, d'autant plus qu'elle souligne l'amateurisme des Russes, a expliqué mardi dans La Matinale de la RTS le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la "Revue Défense Nationale".

"C’est un fait de guerre important, d’autant plus que les Russes l’ont médiatisé. Ils vont visiblement l'utiliser comme un argument pour justifier la poursuite de la guerre contre l'Ukraine". Et d'ajouter: "C’est particulièrement humiliant. Les autorités russes ne peuvent pas cacher ces pertes à leur propre opinion. Elles prouvent aussi l’amateurisme du commandement russe ainsi que l’efficacité des Ukrainiens".

L'armée russe a enregistré sa plus lourde perte en une seule attaque: interview de Jérôme Pellistrandi

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie