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L'UE "encourage" les tests Covid sur les voyageurs de Chine

Crise du Covid: pas de mesures européennes obligatoires pour les voyageurs venus de Chine.
Crise du Covid: pas de mesures européennes obligatoires pour les voyageurs venus de Chine / La Matinale / 2 min. / le 5 janvier 2023
Les Etats membres de l'UE sont "vivement encouragés" à imposer à tous les voyageurs venant de Chine de présenter avant leur départ un test Covid négatif datant de moins de 48 h, selon un accord trouvé mercredi entre les Vingt-Sept. La Suisse est moins rigoureuse.

Lors d'une réunion d'experts destinée à élaborer une réponse coordonnée à l'explosion des contaminations en Chine, les Européens se sont par ailleurs entendus sur d'autres recommandations qu'il reviendra à chaque Etat membre de mettre en application, a indiqué dans un communiqué la présidence suédoise de l'UE.

>> Lire également : Une "écrasante majorité" des pays de l'UE en faveur des tests sur les voyageurs de Chine

Les Etats sont ainsi "encouragés" à compléter le test négatif exigé à l'embarquement en Chine par "des tests aléatoires" à l'arrivée sur le sol européen, avec "un séquençage des résultats positifs" afin d'identifier d'éventuels nouveaux variants.

Eaux usées

Les Vingt-Sept sont également incités à "tester les eaux usées des aéroports accueillant des vols internationaux et celles des avions arrivant de Chine", avec un séquençage génomique.

Enfin, les États membres se sont mis d'accord pour "recommander à tous les passagers des vols à destination et en provenance de la Chine" de porter un masque protecteur, selon les conclusions de cette réunion à laquelle participaient également des représentants de l'Islande, du Liechtenstein, de la Norvège et de la Suisse.

Ces conclusions sont considérées comme définitivement adoptées, s'agissant de recommandations n'étant pas juridiquement contraignantes. Les Européens ont convenu de faire à nouveau le point sur la situation et les mesures introduites "d'ici mi-janvier".

afp/gma/vic

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La Suisse moins rigoureuse

La Suisse n’est pas à compter dans le camp des durs en matière de contrôle des touristes chinois. Berne est d'avis qu’il y a moins de dangers maintenant qu’il y a trois ans, que le niveau de protection est à niveau et que, sous réserves de plus d’informations, les variants chinois sont à priori déjà présents chez nous. La Suisse encourage toutefois la recherche d’une position commune.

La conseillère nationale verte vaudoise Léonore Porchet estime de son côté que la Suisse ferait bien de se rallier à l'effort coordonné des Européens. "On ne peut pas faire confiance à la Chine. C'est un gouvernement qui, dans les premières phases du Covid, n'a pas été honnête avec le reste du monde", a-t-elle critiqué jeudi dans La Matinale de la RTS. Elle salue le fait que l'UE cherche à se prémunir des risques d'apparition d'un nouveau variant qui pourrait ne pas être rendu public par la Chine.

>> Ecouter l'interview de Léonore Porchet dans La Matinale jeudi :

Léonore Porchet. [Keystone - Alessandro della Valle]Keystone - Alessandro della Valle
La Suisse doit-elle se joindre aux efforts contre le Covid de voyageurs venus de Chine? Interview de Léonore Porchet / La Matinale / 52 sec. / le 5 janvier 2023

Fin du "zéro Covid"

Pékin a mis fin début décembre à sa politique draconienne du "zéro Covid", entraînant l'explosion du nombre des contaminations dans la population chinoise, et lèvera dimanche ses obligations de quarantaine pour les voyageurs arrivant de l'étranger.

Inquiets du manque de transparence sur les chiffres chinois et redoutant l'apparition de nouveaux variants, les Européens avaient d'abord réagi en ordre dispersé, trois des Etats membres de l'UE (Italie, Espagne, France) décidant unilatéralement d'imposer des tests à l'arrivée ou à l'embarquement pour les voyageurs venant de Chine.

La Chine avait condamné mardi ces restrictions imposées par un nombre croissant de pays dans le monde, prévenant qu'elle pourrait prendre des "contre-mesures" en représailles.