Le chef de l'Etat français a présenté ses voeux au personnel soignant dans le Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, où il a visité les urgences pédiatriques.
Conscient de "l'épuisement individuel et collectif" à l'hôpital, avec le sentiment de "jour de crise de fin", il a proposé de "dégager du temps médical" et d'améliorer un système soumis à des tensions extrêmes ces derniers mois en raison, notamment, de trois vagues concomitantes d'épidémies de Covid-19, de grippe et de bronchiolite.
Rappelant que la formation de nouveaux médecins allait prendre du temps et qu'il faudrait donc "une décennie" pour "changer" le système, Emmanuel Macron a prévenu qu'il faudrait "vivre dans les années qui viennent" avec cette pénurie de soignants.
Il a donc annoncé des solutions pour pallier ce manque par d'autres moyens, en dégageant "du temps de médecin face aux patients (...) notre défi collectif à court terme".
10'000 assistants médicaux
Emmanuel Macron a ainsi promis d'"accélérer le recrutement des assistants médicaux" créés en 2018 pour les porter de "près de 4000" actuellement à "10'000 d'ici la fin de" 2024.
Dès la fin de 2023, tous les patients avec une maladie chronique sans médecin traitant s'en verront proposer un.
Le chef de l'Etat a aussi invité à une réorganisation du travail à l'hôpital "d'ici au 1er juin" pour le rendre plus attractif.
"On doit tout faire pour garder les soignants" à l'hôpital, a-t-il souligné. "Ce qui veut dire qu'on doit ensemble travailler à une meilleure organisation du temps de travail", a-t-il ajouté, déplorant une "hyper-rigidité" dans l'application des 35 heures et un système qui "ne marche qu'avec des heures supplémentaires".
Il a aussi annoncé la "sortie de la tarification à l'acte" à l'hôpital dès le prochain budget de la Sécurité sociale, au profit d'un financement sur "objectifs de santé publique".
agences/lan