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L'Etat de New York légalise l'humusation, une pratique encore interdite en Europe

Le défunt est enterré avec trois mètres cubes de copeaux de bois, qui doivent aider la décomposition hygiénique des matières organiques. [Info Humusation]
L’Etat de New York légalise l'humusation après la mort / Le 12h30 / 1 min. / le 7 janvier 2023
L'humusation, ou "compostage humain", est désormais légale dans l'Etat de New York. Déjà autorisée dans cinq autres Etats américains, la pratique est considérée comme une alternative écologique à l'inhumation ou à la crémation.

L'humusation consiste à déposer la dépouille dans un broyat de végétaux et, grâce à l'action de micro-organismes, elle est transformée en terreau fertile. La pratique n'est pas encore légale en Suisse et en Europe.

"J'ai pas mal de personnes qui s'intéressent à l'humusation. Elles me demandent aussi quand est-ce que ça va être légalisé", indique Sarah Joliat, codirectrice des Pompes funèbres du Léman et présidente de l'association Humusation Suisse, qui se réjouit de la décision de l'Etat de New York.

A la suite d'une interpellation, le canton de Vaud, par exemple, dit vouloir "développer les recherches scientifiques" sur cette thématique.

>> En lire plus : Composter les morts, le thème de "l'humusation" est lancé en Suisse

Opposition de l'Eglise catholique

En Belgique, plusieurs associations sont très actives. Pour ce qui est de la France, Sarah Joliat est en contact étroit avec la section nationale de l'association Humusation. "En France, ça coince un peu, dit-elle, samedi dans le 12h30 de la RTS. Ils ont des contacts avec plusieurs députés et sénateurs qui les aident à porter le sujet publiquement. Ils vont faire des essais sur des porcs. Ils devaient le faire en 2022, mais les tests ont été reportés au printemps prochain."

Avant que l'Etat de New York ne légalise l'humusation, l'Eglise catholique s'était opposée au projet. Elle avait expliqué que "le compostage est un procédé utilisé pour les déchets ménagers ou agricoles, et n'offre pas le respect dû aux restes corporels".

Pauline Rappaz/vajo

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