Les procès inéquitables n'ont pas répondu aux règles internationales en termes de droits humains, affirme-t-il. Selon lui, le gouvernement ferait mieux d'écouter les griefs de la population et de garantir les libertés fondamentales.
Le Haut-Commissariat dénonce notamment une application de dispositions pénales vagues, le refus d'un accès à un avocat librement choisi ou des aveux contraints sous la torture. L'absence de la présomption d'innocence et le manque de possibilités de faire appel sont également ciblés. De même, la peine capitale a été imposée pour des crimes qui ne la justifient pas, insiste Volker Türk. Elle doit être appliquée aux seules infractions d'extrême gravité comme des homicides volontaires.
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Les quatre personnes exécutées l'ont été en secret, sans que leurs proches n'en soient informés. Cette approche viole le droit international, selon l'ONU. Près d'une vingtaine de manifestants supplémentaires auraient été condamnés à cette sentence, dont au moins une femme et deux personnes qui pourraient être exécutées prochainement, et plus d'une centaine pourraient y faire face.
Appel à un "moratoire"
Le Haut commissaire réitère son appel à un "moratoire immédiat" sur les exécutions. L'Iran doit mener des réformes demandées par la population, dit-il également. Les personnes exécutées ont participé aux manifestations provoquées depuis mi-septembre par le décès de la jeune Mahsa Amini, interpellée pour avoir mal porté le voile islamique.
Téhéran qualifie ces protestations d'"émeutes". Selon les autorités, des centaines de personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées au total. Des milliers de manifestants ont été arrêtés. Volker Türk s'est dit prêt à se rendre en Iran, une volonté restée sans réponse pour le moment. "Il n'y a pas d'accord sur un calendrier", ni de discussion sur le contenu d'une possible visite dans le pays, a affirmé à la presse le chef du Moyen-Orient au Haut-Commissariat.
ats/kkub
Mesures sévères contre les contrevenants à l'obligation du port du voile
L'Autorité judiciaire iranienne veut faire appliquer de nouveau une loi prévoyant de sévères sanctions, comme l'exil, pour les personnes qui ne respecteraient pas l'obligation du port du voile, a indiqué mardi une agence locale.
Cette annonce survient alors que l'Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans, à la suite de son arrestation par la police des moeurs pour violation présumée du code vestimentaire pour les femmes.