Début novembre, ce sont les plaques d’immatriculation qui ont relancé les tensions entre la Serbie et le Kosovo. Des centaines de policier serbes intégrés à la police kosovare, en compagnie d’autres fonctionnaires, ont quitté leurs postes pour protester contre la décision d’interdire aux Serbes vivant au Kosovo de s’immatriculer en Serbie.
Cette décision a été suspendue depuis, mais les tensions ont empiré. Des camions ont bloqué les routes reliant les deux pays au nord du Kosovo et le plus grand poste frontière a été fermé durant une journée.
"Si on regarde d'un point de vue local, le vivre-ensemble a toujours été remarquable à l'intérieur du Kosovo entre Serbes et Albanais, même au nord du Kosovo, jusqu'à ce que les tensions entre Belgrade et Pristina éclatent au grand jour avec la guerre et ce qui a suivi", explique Bashkim Iseni, spécialiste des Balkans, fraîchement de retour de Pristina.
Le Kosovo est un Etat où il y a différentes composantes ethniques et c'est important de construire un Etat citoyen kosovar où toutes les composantes, bien sûr la majorité albanaise mais aussi la minorité serbe et d'autres minorités, puissent construire un Etat fonctionnel, viable et stable
Alors qu'à Pristina l'ambiance était plutôt bonne à l'arrivée des Fêtes, au nord du Kosovo, dans la ville de Mitrovica où s'est rendu l'envoyé spécial de la RTS Stephen Mossaz, les tensions étaient palpables. "Plus personne ne se fait d'illusion, il y aura une nouvelle escalade des tensions. Aujourd'hui, c'est un peu le calme avant la tempête", affirme le journaliste.
Quels sont les points essentiels de l’histoire de ces deux pays pour comprendre les événements récents? Quel rôle a joué la Russie dans l'escalade de ces tensions? Doit-on craindre une guerre?
Julie Kummer et l'équipe du Point J