Seuls deux militants étaient encore sur place, réfugiés depuis plusieurs jours dans des tunnels creusés sous le village. Ils sont ressortis à la surface lundi, en fin de matinée.
Cet événement met fin à une vaste opération de police visant à évacuer les manifestants du site, qui durait depuis mercredi.
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Les militants protestaient contre l'extension d'une mine de lignite à ciel ouvert de l'énergéticien RWE, impliquant la disparition du village de Lützerath, dans le bassin rhénan, entre Düsseldorf et Cologne.
Ce lieu, qui est devenu un symbole de la résistance aux combustibles fossiles, avait attiré samedi des milliers de manifestants, dont la militante suédoise pour le climat Greta Thunberg.
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Quatre hameaux préservés
Au total, les organisateurs du mouvement ont affirmé que 35'000 personnes s'étaient rassemblées dans le village ces derniers jours, tandis que la police a évalué leur nombre à 15'000.
De nombreux militants s'étaient cachés dans des cabanes dans les arbres et sur les toits de bâtiments afin de compliquer les opérations d'évacuation.
Dimanche, les forces de l'ordre avaient délogé les 300 derniers militants qui occupaient les lieux – à l'exception de ces deux personnes, réfugiées dans les tunnels.
Désormais, la vaste fosse où s'activent, sur plusieurs dizaines de kilomètres, d'immenses machines d'excavation, va pouvoir engloutir Lützerath.
Seule victoire, amère, pour les militants: quatre hameaux, initialement destinés à être eux aussi détruits, seront finalement préservés.
Évacuation polémique
L'opération policière a été émaillée de polémiques. Plusieurs manifestants ont accusé la police d'avoir réprimé avec "violence" les rassemblements qui ont dégénéré en affrontements au cours desquels des dizaines de policiers et de manifestants ont été blessés.
Des véhicules de police ont été endommagés, par des jets de pierres ou leurs pneus crevés, a de son côté souligné la police.
Des enquêtes ont été ouvertes dans environ 150 cas pour résistance à des agents de police, dommages matériels ou atteinte à l'ordre public, selon la même source. Douze personnes ont été arrêtées.
afp/asch