Harardhere, ville portuaire située à environ 500 km au nord de la capitale Mogadiscio, était contrôlée depuis 2010 par les shebab, groupe affilié à Al-Qaïda.
"C'est une victoire historique, les braves membres des forces armées nationales (ont) libéré la ville portuaire stratégique de Harardhere", a déclaré lundi le Premier ministre, Hamza Abdi Barre.
Pas de combat
"2023 sera l'année de la liberté et de l'éradication des shebab, et l'intégralité de notre pays sera libérée", a-t-il ajouté dans un communiqué.
"Les informations que nous avions indiquaient que les terroristes (shebab) utilisaient la ville côtière pour s'approvisionner", a précisé de son côté Hussein Ahmed, ministre des Postes, présent sur le front.
Le ministre, ainsi que des sources sécuritaires, ont affirmé à l'AFP que la ville avait été reprise sans aucun combat, les shebab s'étant retirés avant l'arrivée des forces gouvernementales.
Vaste offensive de l'armée
Les shebab combattent depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale. Chassés des principales villes du pays en 2011-2012, ils restent solidement implantés dans de vastes zones rurales.
La président Hassan Cheikh Mohamoud, revenu au pouvoir en mai 2022, a promis une "guerre totale" contre le groupe islamiste, et récemment qualifié ses membres de "punaises de lit". Il a envoyé en septembre l'armée – dont des forces spéciales – soutenir des milices locales, connues sous le nom de "macawisley", qui se sont révoltées contre les shebab.
Cette offensive, appuyée par la force de l'Union africaine en Somalie (Atmis) et des frappes aériennes américaines, a permis de reconquérir de vastes territoires de deux Etats du centre du pays, l'Hirshabelle et le Galmudug.
afp/asch