Le ministre a ajouté que les autorités s'attendaient à la venue à Paris d'"un petit millier de personnes qui pourraient être violentes", citant des "ultragauche" ou des "ultrajaunes" (des "gilets jaunes" radicalisés, ndlr).
Pour éviter leur venue, il a annoncé "des contrôles" dès ce mercredi dans la capitale ainsi qu'en régions. Il a expliqué que "ceux qui veulent casser" déposent en amont des objets tels des couteaux, casques, etc., sur le parcours de la manifestation pour pouvoir s'en servir au moment du défilé.
Au total à Paris, pour prévenir les incidents ou les endiguer, "39 unités de forces mobiles" seront présentes jeudi. "Ce qui est beaucoup mais, a-t-il fait valoir, il nous faut distinguer absolument ceux qui veulent exprimer une opinion politique et ceux qui veulent casser".
Comme on lui demandait s'il était "inquiet", le ministre a répondu: "je suis concentré".
Des millions de personnes espérées
Les huit principaux syndicats attendent des "millions" de grévistes et de manifestants dans les rues. "Il y a très longtemps que nous n'avons pas eu une telle mobilisation", a déclaré le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, à la radio RFI.
"Personne n'est capable de dire si le mouvement social qui s'amorce, avec une journée de mobilisation jeudi 19 janvier, prendra. Et si l'opinion, partagée entre résignation et colère, l'accompagnera ou pas. Quoi qu'il en soit, Emmanuel Macron va avoir besoin de puissants relais dans les semaines qui viennent", analyse le journal Le Monde.
Coupures d'électricité ciblées?
Alors que la fédération CGT des mines et de l'énergie envisage des coupures de courant ciblées contre les élus favorables à la réforme des retraites, il a jugé que "ce serait absolument scandaleux".
Le ministre a ajouté avoir donné des instructions ce mercredi matin pour "protéger notamment les permanences des élus, des parlementaires".
"Attaquer un élu de la République, quel qu'il soit, quel que soit son bord politique, lui faire une pression, un chantage, cela relève d'une dictature, pas d'une démocratie", a-t-il dit, faisant état de faits semblables commis déjà les jours derniers lors de manifestations contre la réforme des retraites.
ats/jfe
Un test pour le président Emmanuel Macron
Emmanuel Macron va mettre à l'épreuve jeudi sa capacité à mener sa politique en France. Une journée de grève contre son projet de relever l'âge légal de la retraite à 64 ans va engendrer d'importantes perturbations dans le pays.
Le gouvernement français veut faire passer l'âge de la retraite de 62 à 64 ans et avancer à 2027 l'obligation de cotiser 43 ans pour percevoir une pension complète, deux mesures qui cristallisent le rejet de l'opinion publique d'après les sondages.
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