"Andrew Tate est une figure intéressante, il représente la face émergée d’un mouvement très large qu’on appelle la manosphère", répond dans Le Point J Pauline Ferrari, journaliste spécialiste en nouvelles technologies, question de genre et de société, qui s’intéresse de près aux milieux masculinistes en ligne.
L’influenceur américano-britannique de 36 ans, ex-champion de kickboxing, connaît une popularité énorme en 2016 en tant que candidat de l’émission de télé-réalité Big-Brother. "Il monte ensuite son empire sur les réseaux sociaux. Il développe des activités de coaching pour avoir de gros muscles, mais aussi du coaching en séduction et en entreprenariat", détaille la journaliste.
Andrew Tate dispose d’une armée de petits soldats qui inondent les réseaux sociaux et qui relayent ses propos misogynes
"Andrew Tate n’a jamais été aussi populaire et présent sur le web que depuis qu’il a été banni des réseaux sociaux. Cela s’explique par le fait que l’influenceur a créé une sorte d’université – qui n’en est pas une – la Hustlers University, qui propose un accès payant à un discord", explique la journaliste.
Ce discord servirait à bénéficier de conseils pour devenir riche et avoir du succès auprès des femmes. "Dans les faits, c’est un système pyramidal qui permet d’attirer de plus en plus d’abonnés qui découpent des vidéos à son sujet et qui créent des comptes relayant son discours", souligne-t-elle.
Qui sont ses abonnés? Que disent les théories masculinistes?
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J