"Le fondateur du groupe, Dmitri Outkine, a été surnommé Wagner car il était fan d’Hitler et de toute la symbolique nazie. Puis le groupe a été récupéré et financé par Evgneni Prigojine, qui l’a transformé en véritable armée. On parle aujourd'hui de 50'000 à 60'000 hommes", précise la co-réalisatrice du documentaire "Wagner, l'armée de l'ombre de Poutine", avec Ksenia Bolchakova. Un documentaire qui a reçu le Prix Albert Londres de l’audiovisuel 2022.
Présent en Ukraine depuis le conflit au Donbass en 2014 mais aussi en Libye, en Syrie ou encore en Centrafrique, le groupe Wagner semble toujours plus puissant et incontrôlable. Mais quel est son moteur ? "Il y a une dimension idéologique mais Wagner est aussi une mafia, un groupe qui est là pour s’enrichir. Ils s’enrichissent à travers les mines d’or et de diamants en Afrique, de sel en Ukraine, à travers les puits de pétrole en Syrie et Libye…", ajoute Alexandra Jousset.
Il y a une dimension idéologique mais Wagner est aussi une mafia, là pour s’enrichir.
Et qu’en est-il des fermes à trolls et des campagnes de désinformation financées par le groupe? Quels pays et quelles démocraties sont menacé·es? Evgeni Progojine ambitionne-t-il de succéder à Vladimir Poutine?
Caroline Stevan et l’équipe du Point J