Podcast - CoronaLeaks: de quoi est soupçonné Alain Berset?

"Le titre Schweiz am Wochenende parle d'un canal direct entre le CEO du groupe Ringier, Marc Walder, et le chef de la communication d'Alain Berset, Peter Lauener. Cela aurait permis au Blick de publier avant tout le monde des informations telles que l'achat de vaccins ou encore le plan de déconfinement", explique dans Le Point J Rouven Gueissaz, chef de la rubrique politique TV et correspondant de la RTS au Palais fédéral.

Mais que sait-on de la nature des documents concernés, les CoronaLeaks ? "Il y aurait des e-mails, des procès verbaux de séance et des documents qui attestent de ces fuites hebdomadaires. Tamedia, le groupe concurrent de Ringier, parle lui de 180 échanges écrits et documentés via ce canal privilégié".

Alain Berset a ce surnom un peu marrant de "conseiller fédéral Téflon", avec toutes ces affaires qui le concernent et qui lui glissent dessus sans l'atteindre.

De son côté, Ringier a démenti lundi toute implication dans l’affaire dans un message adressé à ses collaboratrices et collaborateurs, tout comme le Blick, qui a souligné son indépendance éditoriale. "Personne n’influence le Blick", a écrit le quotidien mardi. Alain Berset, lui, se réfugie derrière le secret de l'instruction.

"Cette affaire tombe assez mal pour Alain Berset, qui est au début de son année présidentielle, nous sommes en pleine année d'élections fédérales. Et puis, on le sait, depuis quelques mois les pressions se multiplient, notamment du côté alémanique, pour que le conseiller fédéral quitte son poste après son année présidentielle", souligne Rouven Gueissaz.

Est-ce que ces révélations pourraient avoir des conséquences sur la présidence d’Alain Berset? Quel rôle joue Peter Lauener dans l'affaire?

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Keystone / Peter Schneider

Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J