"C'est maintenant, quand c'est le plus difficile, que ces personnes ont le plus besoin de nous", a déclaré dimanche la directrice de la DDC Patricia Danzi dans une interview accordée au journal alémanique NZZ am Sonntag.
Il est essentiel que les femmes puissent continuer à travailler dans les ONG, a-t-elle ajouté. Une partie des fonds suisses pourrait ainsi être davantage utilisée dans les régions où les Afghanes et les Afghans se sont réfugiés, comme le Pakistan.
Bureau fermé à Kaboul
Le bureau de coordination de La DDC opère actuellement depuis ce pays voisin de l'Afghanistan, son bureau de coordination à Kaboul ayant été fermé après la prise de contrôle du pays par les talibans en 2021.
Les locaux seraient cependant toujours en place dans la capitale. "Les talibans ont mis une note sur la porte indiquant que notre mission diplomatique ne peut être pénétrée", a indiqué Patricia Danzi.
Sévères restrictions
Depuis leur retour au pouvoir, les talibans ont imposé de sévères restrictions aux femmes afghanes, les écartant des emplois publics, leur interdisant de fréquenter les écoles secondaires et les universités, ou encore de se rendre dans les parcs.
Fin décembre, ils ont interdit aux ONG de travailler avec des femmes afghanes, conduisant plusieurs organisations à suspendre leurs activités. Certaines d'entre elles ont toutefois pu reprendre partiellement leur activité après avoir reçu l'assurance des autorités que les femmes pouvaient continuer à travailler dans le secteur de la santé.
ats/gma