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Grève des stations-service italiennes, accusées de spéculer sur les prix

Grève des stations-service italiennes, accusées de spéculer sur les prix. [NURPHOTO VIA AFP - LORENZO DI COLA]
Grève en Italie des 3 principaux syndicats des gérants de stations-service / Le 12h30 / 2 min. / le 25 janvier 2023
Les trois principaux syndicats des gérants italiens de stations-service ont entamé mardi soir une grève de 48 heures pour protester contre le gouvernement, qui les accuse d'être en partie responsables de la hausse des prix du carburant.

L'un des trois syndicats a cependant décidé de réduire la durée de la grève à 24 heures. Un service minimum, garanti par la loi, est cependant assuré. L'Italie compte environ 22'000 stations-service, selon Assopetroli Assoenergia, l'association qui représente les entreprises détenant plus de la moitié des stations-service d'Italie.

L'affrontement entre les gérants de stations-service et le gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni a débuté le 1er janvier, quand l'exécutif a mis un terme à la baisse des accises (impôts indirects) sur les carburants, mise en place pour réduire l'impact de la hausse sur les consommateurs et qui arrivait à terme le 31 décembre.

La fin de cette mesure a entraîné une hausse mécanique des prix à la pompe, que le gouvernement a cherché à faire passer pour une spéculation des gérants de stations-service, entraînant ainsi leur mouvement de grève, qu'ils ont maintenu malgré un rétropédalage partiel du gouvernement. Les médias italiens avaient relevé début janvier que la hausse des prix à la pompe correspondait bien, au centime près, au rétablissement des accises.

>> Réécouter les explications dans le 12h30 :

Les prix de l'essence affichés dans une station-service italienne à Milan. [Keystone - AP Photo/Luca Bruno]Keystone - AP Photo/Luca Bruno
Italie: le prix de l’essence ne diminue pas et provoque le mécontentement / Le 12h30 / 2 min. / le 13 janvier 2023

"Injuste stigmatisation"

Le gouvernement avait adopté courant janvier un décret-loi intitulé "Transparence" prévoyant pour les stations-service l'obligation d'exposer sur un panneau, outre leurs prix, les prix moyens pratiqués dans leur zone, ainsi que des amendes pouvant aller jusqu'à 6000 euros pour ceux ne respectant pas cette règle, ramenant par la suite leur montant à 800 euros.

"Le secteur de la distribution (des carburants, n.d.l.r.) se mobilise contre l'injuste stigmatisation des entreprises, accusées en dépit des preuves chiffrées de spéculer sur les prix de l'essence aux dépens des consommateurs", a dénoncé Assopetroli Assoenergia.

"Cette accusation s'est démontrée infondée, chiffres à la main, à la lecture des banques de données des ministères compétents. Les mesures introduites par le décret 'Transparence' représentent donc une fausse solution à un problème qui n'existe pas", ajoute l'association.

Elle souligne par ailleurs qu'installer des panneaux supplémentaires sur le réseau des stations-service coûterait environ 400 millions d'euros, un coût qui serait ensuite répercuté sur le consommateur final.

afp/vajo

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