L'attaque a eu lieu mercredi après-midi dans un train régional reliant Kiel (Schleswig-Holstein) à Hambourg, a précisé un porte-parole de la police de Flensbourg. Trois des sept blessés ont été grièvement atteints, a ajouté un porte-parole de la police de la ville voisine de Itzehoe.
Une fille de 16 ans et un jeune homme de 19 ans ont été tués. Sept autres personnes ont été blessées, dont certaines grièvement.
Maîtrisé par des témoins, l'auteur présumé a été arrêté en gare de Brokstedt, commune située à une soixantaine de kilomètres de Hambourg, où le train régional a été immobilisé.
Pas de mobile "terroriste"
L'attaque n'avait pas de mobile "terroriste", a indiqué jeudi le parquet en charge de l'enquête. "Il n'y a aucun indice d'un contexte terroriste", a déclaré jeudi à l'AFP le porte-parole du parquet d'Itzehoe (nord), Peter Müller-Rakow. "Les autres éléments de contexte et le déroulement des faits font l'objet d'une enquête", a-t-il ajouté.
L'agresseur présumé de 33 ans, un homme apatride d'origine palestinienne, doit être présenté jeudi après-midi, à la demande du parquet, à un juge qui décidera de la suite à donner. Après avoir été sans domicile fixe, il était sorti de prison mi-janvier après avoir purgé une peine pour coups et blessure.
Le spectre des attentats
Les autorités allemandes restent sur le qui-vive face à la menace djihadiste, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) qui avait fait 12 morts en décembre 2016 à Berlin. Cette attaque djihadiste est la plus meurtrière jamais commise sur le sol allemand.
L'Allemagne reste une cible pour des groupes djihadistes, en particulier en raison de son engagement au sein de la coalition combattant l'EI en Irak et en Syrie, et dans celle qui avait été déployée en Afghanistan après 2001. Depuis 2013 et jusqu'à fin 2021, le nombre d'islamistes considérés comme dangereux se trouvant en Allemagne a été multiplié par cinq pour s'établir actuellement à 615, selon le ministère de l'Intérieur. Celui des salafistes est lui évalué à environ 11'000, soit deux fois plus qu'en 2013.
Après une mise en garde du FBI, les autorités allemandes avaient notamment annoncé le 8 janvier l'arrestation de deux Iraniens soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat "islamiste" chimique à la ricine et au cyanure.
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Une autre menace pèse sur l'Allemagne, incarnée par l'extrême droite, après plusieurs attaques meurtrières ces dernières années visant des lieux communautaires ou religieux.
Si ce dernier phénomène inquiète aujourd'hui beaucoup les autorités, il n'est pas totalement nouveau. Entre 2000 et 2007, un groupuscule néonazi baptisé NSU avait déjà assassiné neuf migrants et une policière. Deux de ses membres se sont suicidés avant leur arrestation et la troisième, une femme, a été condamnée à une peine de prison à perpétuité.
agences/iar
Attaque à la machette contre des églises en Espagne
Un sacristain a été tué et un prêtre grièvement blessé dans une attaque à la machette mercredi soir dans deux églises d'Algésiras, dans le sud de l'Espagne. Une enquête pour "terrorisme" a été ouverte.
L'auteur présumé, un Marocain de 25 ans sans antécédents judiciaires, était en instance d'expulsion depuis juin pour situation irrégulière.
Il n'avait "pas d'antécédents pénaux ou en matière de terrorisme en Espagne ou dans des pays alliés" et n'était pas surveillé par les services espagnols "ni ces derniers jours, ni auparavant", a indiqué le ministère de l'Intérieur.
Le parquet a annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour des "faits présumés de terrorisme". Elle sera menée par un juge de l'audience nationale, tribunal chargé des affaires de terrorisme. Le ministère de l'intérieur a tenu à souligner pour sa part qu'il n'était "pas possible pour le moment de déterminer la nature de l'attaque".
Les événements sont survenus dans les églises de San Isidro et Nuestra Señora de La Palma, situées à quelques minutes à pied l'une de l'autre dans cette ville d'Andalousie.
Les derniers attentats perpétrés en Espagne remontent à août 2017, lorsque deux attaques commises par une cellule de djihadistes avaient fait 16 morts et 140 blessés sur l'avenue des Ramblas de Barcelone et dans la station balnéaire de Cambrils. Elles avaient été revendiquées par l'Etat islamique.