"Le public doit pouvoir entendre ce que les personnalités politiques disent afin de pouvoir faire des choix éclairés", a justifié Nick Clegg, le responsable des affaires internationales de Meta, dans un communiqué.
"Mais cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de limites à ce que les gens peuvent dire sur notre plateforme. Quand il y a un risque de préjudice dans le monde réel - un risque élevé qui justifie une intervention de Meta dans le débat public - nous agissons", a-t-il précisé.
L'ex-chef d'Etat américain avait été exclu du réseau social le 7 janvier 2021, alors qu'il était encore au pouvoir, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'attaque du Congrès à Washington la veille, une décision sans précédent, imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.
Demande de Trump
En juin 2021, Facebook avait décidé que l'exclusion durerait deux ans et que le milliardaire républicain ne pourrait revenir que quand les "risques pour la sécurité du public" auraient "disparu". La suspension "devrait ne plus jamais arriver à un président en exercice ou à qui que ce soit qui ne mérite pas de sanctions", a réagi Donald Trump depuis son compte sur Truth Social, le réseau social qu'il a lancé l'an dernier.
La semaine dernière, l'ancien président avait officiellement demandé à pouvoir retourner sur Facebook. Son avocat avait adressé une lettre au fondateur et président de Meta, Mark Zuckerberg, l'appelant à ne pas "réduire un candidat à la présidentielle au silence".
L'homme politique avait déjà été réadmis sur Twitter le 19 novembre 2022, quatre jours après avoir déclaré sa candidature à l'élection présidentielle de 2024. Il n'a toutefois pas encore publié de message sur ce compte, communiquant principalement via sa propre plateforme, Truth Social, dont la portée est toutefois très réduite par rapport à celle dont Donald Trump disposait auparavant.
agences/br