Les neuf pays concernés sont la Suisse, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, l'Italie et la Suède, a indiqué une source diplomatique sous couvert d'anonymat.
Plusieurs chancelleries occidentales ont appelé depuis vendredi leurs ressortissants en Turquie à faire preuve de "vigilance" face au risque d'attentats, en représailles selon eux à des autodafés de Corans dans plusieurs pays du Nord de l'Europe.
Le DFAE suit la situation
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé jeudi soir à Keystone-ATS que les ambassadeurs de neuf pays, y compris de la Suisse, ont été convoqués au ministère turc des affaires étrangères. Le sujet des discussions était la fermeture à titre transitoire des représentations de ces pays dans le contexte actuel, a précisé son porte-parole Andreas Heller.
Le DFAE ainsi que les représentations sur place continuent de suivre attentivement la situation et restent en contact avec les autorités turques et les pays partenaires pour évaluer la situation, a encore indiqué son porte-parole.
Nuire au tourisme
Les Etats-Unis et la France notamment ont recommandé d'éviter certains secteurs touristiques du centre d'Istanbul comme la place Taksim ainsi que les abords des églises et des synagogues.
Le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu a accusé jeudi ces pays d'avoir lancé une "guerre psychologique" contre la Turquie, susceptible de nuire au tourisme. Le porte-parole du parti présidentiel AKP a qualifié les mises en garde occidentales d'"irresponsables".
Plusieurs manifestations ont eu lieu fin janvier à Stockholm, La Haye et Copenhague, durant lesquelles des exemplaires du Coran, le livre sacré des musulmans, ont été brûlés ou profanés. L'extrémiste ayant réalisé les autodafés dans les capitales suédoise et danoise prétend protester contre le veto de la Turquie à l'entrée de la Suède dans l'Otan.
afp/ther