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La junte au pouvoir au Mali expulse un haut cadre de la mission de l'ONU

La Minusma a été créée en 2013 pour aider à stabiliser le Mali. [AFP - Michèle Cattani]
La junte au pouvoir au Mali expulse un haut cadre de la mission de l'ONU / Le Journal horaire / 25 sec. / le 5 février 2023
Le directeur de la division des droits de l'homme de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a été déclaré "persona non grata". Il devra quitter le territoire national "dans un délai de 48 heures", a indiqué dimanche la junte au pouvoir.

La décision de la junte malienne a été annoncée par communiqué lu au journal de la télévision nationale et signé par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga. "Cette mesure fait suite aux agissements déstabilisateurs et subversifs" de Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, est-il indiqué.

"A l'occasion des différentes sessions du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Mali, les actions de M. Andali ont consisté à sélectionner des usurpateurs s'arrogeant le titre de représentant de la société civile malienne, en ignorant les autorités et les institutions nationales", poursuit le texte à propos de ce ressortissant de la République démocratique du Congo qui est directeur de la division des droits de l'homme de la Minusma.

Réponse à un discours critique à l'ONU

"La partialité de M. Andali a été encore plus manifeste lors du dernier examen du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Mali", jour de l'intervention au titre de la société civile de la défenseure des droits humains malienne Aminata Cheick Dicko, qui subit depuis son discours une violente campagne de dénigrement.

Celle-ci avait dénoncé il y a dix jours à l'ONU la situation sécuritaire du pays et l'implication, selon elle, des nouveaux alliés russes de l'armée nationale dans de graves violations.

>> Lire : Des crimes attribués au groupe russe Wagner au Mali documentés

Barrage aux enquêtes de la Minusma

La Minusma a été créée en 2013 pour aider à stabiliser un Etat menacé d'effondrement sous la poussée jihadiste, protéger les civils, contribuer à l'effort de paix et défendre les droits humains.

Mais la situation sécuritaire n'a cessé de s'aggraver au Mali. La junte fait ouvertement barrage aux investigations de la Minusma sur les droits humains et les abus dont les forces maliennes sont régulièrement accusées.

afp/oang

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