Les recherches se poursuivent pour extraire les survivants du séisme en Turquie et en Syrie
- Le bilan du séisme de magnitude 7,8 qui a frappé lundi le sud de la Turquie et la Syrie voisine continue de croître: plus de 8700 personnes ont perdu la vie et des milliers d'autres ont été blessées dans les deux pays. Comme des milliers d'immeubles se sont effondrés, l'OMS a dit craindre un bilan beaucoup plus lourd.
- Dans le froid et parfois sous la neige, la course contre la montre se poursuit pour extirper des survivants. De nombreux blessés, qui pour beaucoup ont dormi dehors, attendent aussi d'être pris en charge, dont de nombreux enfants, alors que les sans-abri se comptent par dizaines de milliers.
- L'Union européenne et de nombreux pays ont proposé leur aide et envoyé des secouristes et du matériel sur place. Les 80 spécialistes de la Chaîne suisse de sauvetage sont arrivés dans la nuit de lundi à mardi dans le sud de la Turquie, à Adana. Ils se sont ensuite rendus à Hatay, où ils ont installé leur base d'opérations.
- Face à l’ampleur de la catastrophe, la Chaîne du Bonheur a ouvert un compte et appelé aux dons pour venir en aide aux victimes.
Suivi assuré par RTSinfo
06h30
Le bilan grimpe à 8300 morts
Dans un froid glacial, les équipes de sauvetage continuent mercredi leur course contre la montre pour tenter de porter secours aux rescapés. Selon les nouveaux bilans officiels publié peu après 6h du matin, le nombre des morts dépasse désormais 8300.
Dans le détail, les autorités des deux pays ont rapporté que 5894 décès ont été confirmés en Turquie et 2470 en Syrie. L'aide internationale a commencé à arriver en Turquie, où un deuil national a été décrété pour sept jours. Le ministre turc de l'intérieur a averti mardi que les prochaines 48 heures seraient "cruciales" pour retrouver des survivants.
23h00
Washington redirige son aide humanitaire en Syrie aux sinistrés du séisme
Les Etats-Unis ont réorienté leur dispositif d'aide humanitaire déjà présent en Syrie vers les victimes du séisme dévastateur qui a touché le nord du pays ainsi que la Turquie, a annoncé mardi l'Agence américaine pour l'aide au développement (USAID).
"Toute notre réponse humanitaire se dirige à présent vers le nord-ouest de la Syrie", a déclaré à la presse Stephen Allen, en charge des opérations pour l'Agence. Des équipes de secours américaines devraient par ailleurs arriver mercredi en Turquie et se dirigeront vers la ville de Adiyaman où les efforts de recherches ont pour l'instant été limités.
Les équipes, qui arriveront à bord de deux avions de transport C-130, comptent 158 personnes, 12 chiens et quelque 77 tonnes d'équipement spécialisé, a-t-il précisé.
22h50
Plus de 7800 morts
Le bilan du séisme en Turquie ne cesse de s'alourdir. En Turquie, le décompte des morts s'établit désormais à 5894. Avec les 1932 décès recensés en Syrie voisine, ce bilan porte à un total provisoire de 7826 victimes dans les deux pays.
Le mauvais temps complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés. Profondément meurtrie, la région turque de Kahramanmaras (Sud-Est), difficile d'accès, est ensevelie sous la neige.
En Syrie, le bilan devrait "grimper considérablement car des centaines de personnes restent piégées sous les décombres", selon les Casques blancs (volontaires de la protection civile) dans les zones rebelles.
21h45
La frontière turco-syrienne sujette aux forts séismes
Une dizaine de tremblements de terre de magnitude 7 et plus touchent en moyenne la planète chaque année. Mais comment expliquer que la Turquie soit autant exposée?
Corine Frischknecht, sismologue à UNIGE, explique que la frontière turco-syrienne se situe au croisement de plusieurs plaques tectoniques. "La zone est à la jonction de trois plaques: la plaque eurasienne, la plaque arabique et la plaque africaine. Et en plus la Turquie est positionnée sur un bloc anatolien", détaille dans le 19h30 la scientifique.
Le dernier séisme majeur dans la région remonte à 1822. Entre 20'000 et 60'000 personnes y avaient laissé leur vie.
21h15
Les communautés turques et syriennes en Suisse se mobilisent
La tragédie a causé une onde de choc dans toute la diaspora syrienne et turque de Suisse. Les communautés se mobilisent donc pour tenter d'aider les populations sinistrées. Les dons, les récoltes de matériel et les actions de solidarité se multiplient.
21h00
Désarroi de la population turque face au manque de moyens pour les aider
Près de 48 heures après le terrible tremblement de terre qui a frappé la Turquie et la Syrie, une course contre la montre s'est engagée pour tenter de sauver les milliers de personnes prisonnières des décombres. Mais de nombreuses régions restent peu accessibles aux secours, comme l'extrême sud de la Turquie qui a été fortement touché par le séisme.
Dans la ville d'Antakya par exemple, un sentiment d’abandon se fait ressentir au sein de la population sinistrée. Les secours peinent en effet à arriver et ne sont souvent pas assez équipés pour sauver tout le monde. Ils doivent par conséquent se résoudre parfois à faire des choix, quitte à devoir laisser certaines personnes dans le besoin.
"On a réussi à sortir avec les enfants. Mais mes parents au premier étage sont restés coincés", pleure par exemple l'un des nombreux sinistrés d’Antakya dans le 19h30. "Hier, on entendait gémir mais maintenant plus rien. On a demandé de l’aide à tout le monde. Personne n’est venu."
Les hôpitaux étant surchargés, les blessés doivent pour certains passer la nuit dehors, malgré le froid et les corps de victimes parfois déposés à même la rue. "Les autorités ne nous aident en rien, même pas une bouteille d’eau", déplore une autre victime. "On doit tout faire par nos propres moyens. Eux, ils font de la figuration."
20h35
Important incendie dans le port turc d'Iskenderun
Un important incendie qui s'est propagé à des dizaines de conteneurs continue de brûler pour la deuxième journée consécutive dans le port turc d'Iskenderun, dans le sud de la Turquie, près de la frontière syrienne. C'est une des conséquences du violent séisme de lundi.
Les images diffusées par les télévisions turques montrent une énorme colonne de fumée noire, grasse et épaisse au-dessus des conteneurs colorés, rangés sur un quai de ce port sur la Méditerranée.
Le sinistre s'est déclaré lundi en fin de journée et fait rage depuis: il s'est apparemment déclenché quand l'un des conteneurs s'est renversé sur les autres sous l'effet d'une des nombreuses répliques du séisme.
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De nombreuses tentatives ont été conduites depuis pour tenter d'éteindre les flammes, les pompiers d'Istanbul sont même venus à la rescousse, a annoncé le maire de la ville. Les autorités turques ont aussi dépêché un navire des garde-côtes muni de lances. Mais les flammes continuent d'alimenter le panache noir faisant courir des risques de pollution.
Dans un communiqué, Sealand, une branche de la compagnie de transports maritime danoise Maersk, a indiqué que "le séisme a causé des dommages significatifs aux infrastructures logistiques et de transport dans le district de Pazarcik, à Kahramanmaras, l'épicentre du tremblement de terre, y compris dans le port d'Iskenderun". Sealand précise qu'elle suspend toutes ses opérations depuis ce port.
20h20
Plus de 7300 morts
Le bilan du séisme en Turquie s'est alourdi à 5434 morts, a fait savoir l'Afad, l'organisme officiel de secours turc.
Avec les 1872 décès recensés en Syrie voisine, ce bilan porte à plus de 7300 le nombre total de victimes dans les deux pays.
Le mauvais temps complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés. Profondément meurtrie, la région turque de Kahramanmaras, difficile d'accès, est ensevelie sous la neige.
19h45
L'acheminement de l'aide humanitaire en Syrie perturbé par le séisme
Le séisme de lundi en Turquie et en Syrie démultiplie le défi posé aux organisations humanitaires pour venir en aide à la population syrienne, en particulier dans la zone rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest du pays.
La quasi de la totalité de l'aide humanitaire destinée au nord-ouest est acheminée depuis la Turquie par Bab al-Hawa, l'unique point de passage, garanti par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Or, l'acheminement de l'aide de la Turquie vers les zones rebelles de Syrie par cet unique point de passage a été perturbé par le séisme, a indiqué l'ONU mardi.
A New York, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a précisé que le point de passage de Bab al-Hawa lui-même n'avait pas été touché.
"Nous continuons d'utiliser le point de passage de Bab al-Hawa étant donné que la plateforme de transbordement est en fait intacte", a déclaré à la presse le porte-parole. "Mais la route qui mène au point de passage a été endommagée, ce qui perturbe temporairement nos capacités à utiliser pleinement" le point de passage, a-t-il ajouté.
19h30
La France va déployer en Turquie son hôpital de campagne
La France déploiera un hôpital de campagne et 83 sauveteurs supplémentaires en Turquie, où le bilan du séisme qui a secoué lundi le sud-est du pays ne cesse de s'alourdir, ont indiqué mardi les pompiers, à la tête de cette mission.
Cet hôpital mobile "sera autonome pour 15 jours minimum et pourra assurer, en plus d'autres soins plus légers, de 10 à 15 interventions chirurgicales par jour", ont précisé dans un communiqué les pompiers du Gard, dans le sud de la France.
La structure de près de 2000 m2 dispose d'un bloc d'accouchement, de deux blocs opératoires, d'un laboratoire, d'une pharmacie, d'un local de stérilisation et d'une unité de réanimation, ainsi que de salles d'accueil et de suivi des blessés, selon la même source, qui précise que son déploiement pourra être prolongé si nécessaire.
C'est dans le cadre de l'aide à la Turquie décidée par l'Union européenne que la direction de la sécurité civile française, qui dépend du ministère de l'Intérieur, a décidé d'envoyer cet hôpital qui, "pour des raisons historiques" est "stocké" dans ce département du sud de la France, a précisé à l'AFP le responsable de la communication des pompiers du Gard, le lieutenant-colonel Eric Agrinier.
19h10
Emmanuel Massart: "La situation est particulièrement compliquée en Syrie"
Alors que la situation humanitaire était déjà très compliquée en Syrie avant le tremblement de terre, elle risque d'empirer ces prochaines semaines, estime Emmanuel Massart, coordinateur des opérations de Médecins Sans Frontières au Moyen-Orient.
Quoi qu'il en soit, au lendemain du séisme, il est important, selon lui, de protéger les gens qui se retrouvent sans abri. Et ce alors que l'hiver est rude en ce moment en Syrie. "Le premier besoin est donc le logement", souligne-t-il au micro de Forum. "Ensuite, il faut que la population puisse se fournir en eau, en nourriture, en couvertures. Sans compter les soins médicaux dans lesquels Médecins sans Frontières s’engage aussi en tant qu'organisation humanitaire médicale."
Surtout que la situation sanitaire pourrait rapidement se dégrader sur place. "On doit pouvoir se préparer à gérer non seulement les blessés du séisme, mais également les conséquences sanitaires qui vont en découler", poursuit-il, indiquant que de nombreuses structures de santé ont probablement été détruites. "L’offre de santé sera encore réduite."
19h00
Ihsan Kurt: "Petit à petit, l'émotion cède sa place à la volonté d'aider"
Le drame qui touche la Turquie et la Syrie pousse les communautés installées en Suisse romande à se mobiliser. Mais comme l'explique au micro de Forum Ihsan Kurt, élu à l'exécutif de Prilly (VD) et membre de l’importante diaspora kurde en Suisse, c'est encore tout frais.
"Toutes les communautés sont mobilisées. D’abord pour recevoir des nouvelles de leurs proches et ensuite pour réfléchir comment aider au mieux la population rescapée et les victimes." Avant d'ajouter: "Petit à petit, l'émotion cède sa place à la volonté d'aider."
Une aide qui sera dans un premier temps surtout financière. "C’est plus facile d’envoyer et récolter de l’argent. En ce qui concerne l’aide matérielle, c’est un autre niveau", poursuit-il, mais ça va venir.
Manque de coordination sur place
En ce qui concerne la situation sur place, si les secours peinent encore à s'organiser, c'est selon lui un problème de coordination. "Il y a assez de ressources mais pas assez de coordination. Par exemple, l’armée turque n’est pas encore mobilisée", déplore Ihsan Kurt.
Il y a assez de ressources mais pas assez de coordination
Les problèmes politiques qui règnent en Turquie n'arrangent rien. "Il y a parfois une rupture de confiance entre le gouvernement et certaines sociétés locales qui peuvent être critiques vis-à-vis du gouvernement islamo-conservateur", poursuit-il. Cette situation peut expliquer aussi pourquoi l'intervention des secours dans certaines régions tarde.
17h30
Sur une image, l'étendue des destructions dans une ville turque
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17h15
Les Emirats arabes unis promettent 100 millions de dollars d'aide
Le président du riche pays du Golfe, Cheikh Mohammed ben Zayed, a ordonné "la mobilisation de 100 millions de dollars pour aider les personnes affectées par les tremblements de terre en Syrie et en Turquie", a annoncé l'agence de presse officielle WAM.
La moitié de la somme ira aux populations affectées en Syrie, a-t-elle précisé.
Le Premier ministre émirati avait annoncé la veille l'envoi d'une aide humanitaire d'urgence, évaluée à 50 millions de dirhams, soit 13,6 millions de dollars.
17h00
Le président égyptien Sissi a appelé son homologue syrien Bachar al-Assad
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé son homologue syrien Bachar al-Assad, selon les deux présidences, une conversation inédite entre les deux chefs d'Etat.
"Le président Sissi a appelé le président Assad" et lui a "présenté ses condoléances", affirmant "avoir ordonné d'apporter toute l'aide humanitaire possible à la Syrie", a indiqué le porte-parole d'Abdel Fattah al-Sissi.
Les deux chefs de la diplomatie égyptienne et syrienne s'étaient entretenus lundi, Le Caire promettant également "une aide humanitaire d'urgence" sans toutefois donner de détails.
De son côté, la présidence syrienne assure que "le président Assad a remercié l'Egypte pour cette position qui reflète les relations fraternelles entre les deux pays et les deux peuples frères".
C'est la première fois que les deux présidents s'appellent depuis l'élection de Abdel Fattah al-Sissi en 2014, affirme de son côté le quotidien d'Etat égyptien Al-Ahram, alors que Bachar al-Assad reste diplomatiquement isolé.
16h50
L'Ukraine envoie un groupe de 87 secouristes en Turquie
L'Ukraine a annoncé l'envoi d'un groupe de 87 secouristes en Turquie pour aider à faire face aux conséquences d'un séisme dévastateur.
"Le ministère de l'Intérieur et le service des Situations d'urgence envoient en Turquie une équipe combinée de recherche et de sauvetage composée de 87 personnes", dont 10 pilotes d'avions et de véhicules, a annoncé le gouvernement ukrainien sur son site internet.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué avoir parlé au téléphone avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et lui avoir exprimé ses condoléances pour "l'horrible tragédie qui a frappé le peuple turc".
"Je l'ai informé de la décision d'envoyer un groupe de secouristes et d'équipements d'Ukraine en Turquie pour aider à surmonter les conséquences" du séisme, a-t-il ajouté sur Telegram. "Les spécialistes ukrainiens ont une expérience pertinente pour surmonter les conséquences des catastrophes naturelles et arriveront dans les régions touchées dès que possible", a-t-il poursuivi.
16h45
L'aide suisse espère encore retrouver des survivants
Les 80 spécialistes de la Chaîne suisse de sauvetage sont arrivés mardi matin à Hatay, dans le sud de la Turquie, touchée par un séisme. Ils ont commencé leurs activités de sauvetage et de recherche pour essayer de sauver des rescapés des décombres.
Il reste actuellement encore de bonnes chances de sauver des personnes ensevelies, a déclaré Alessio Marazza, colonel à l'Etat-Major général de l'armée suisse. Une première équipe est engagée dans les décombres, où l'on suppose que des victimes sont encore vivantes, a-t-il précisé.
Du matériel lourd
L'arrivée à l'aéroport d'Adana, en Turquie, s'est bien passée. Le premier défi a été de charger et de transporter le matériel, dont des engins de chantier, comme des scies à béton et des marteaux-piqueurs. Tout ce matériel doit servir à sortir des personnes des décombres.
Les secouristes ont installé leur base d'opérations à Hatay, près de la frontière syrienne, indique le Département fédéral des affaires étrangères sur son site internet. Un premier briefing a eu lieu mardi matin avec les autorités locales afin de déterminer les besoins et les lieux d'intervention.
En Turquie, le dernier décompte des morts s'établit à 3549, selon le président turc Recep Tayyip Erdogan. Le nombre de blessés se monte quant à lui à au moins 20'434, selon le vice-président Fuat Oktay.
En ce qui concerne la Syrie, au moins 1622 personnes y ont perdu la vie et 3640 ont été blessées, selon les autorités syriennes et des secouristes dans les zones rebelles.
16h00
Plus de 250'000 sans-abri en Turquie, selon la Croix-Rouge
Le séisme pourrait faire plus de 250'000 sans-abri rien qu'en Turquie, selon un responsable de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. L'organisation lance depuis Genève un appel d'urgence de 200 millions de francs.
Les Croissants-Rouges turc et syrien sont en première ligne pour tenter de retrouver des rescapés et aider les blessés après le séisme. Outre cette assistance, il faut donner un "abri" à plus de 250'000 personnes, a affirmé à la presse à Genève un représentant de la FICR depuis la Turquie.
15h25
Les sauveteurs suisses installent leur base d'opérations en Turquie
Les 80 spécialistes de la Chaîne suisse de sauvetage sont arrivés dans la nuit de lundi à mardi dans le sud de la Turquie, à Adana. Ils se sont ensuite rendus à Hatay, où ils ont installé leur base d'opérations.
Un premier briefing a eu lieu avec les autorités locales afin de déterminer les besoins et les lieux d'intervention, écrit le Département fédéral des affaires étrangères sur son site internet. Les spécialistes suisses ont ensuite débuté les activités de sauvetage et de recherche à Hatay pour essayer de sauver des rescapés des décombres.
Concernant la Syrie, cette nouvelle catastrophe s'ajoute à une situation déjà très précaire dans le pays et nécessite une réponse à moyen terme, écrit le DFAE. Le bureau humanitaire à Damas, ainsi que les représentations suisses dans la région sont en train de déterminer les besoins et comment y répondre au mieux.
Déjà active en Syrie, la Direction du développement et de la coopération (DDC) envisage de réaffecter une partie de ses activités pour répondre à ces nouveaux besoins. Des renforts en personnel depuis les représentations de la région sont aussi envisagés.
La DDC veut également répondre aux appels internationaux, notamment de l'ONU, une fois qu'ils seront officiellement publiés.
15h05
Un bébé retrouvé dans les décombres en Syrie
Dans les ruines d'un immeuble de Jandairis, une localité de Syrie durement touchée par le séisme, les secouristes ont découvert un bébé vivant. Née sous les décombres, l'enfant était encore reliée par le cordon ombilical à sa mère décédée.
La petite fille est l'unique survivante d'une famille dont tous les autres membres sont morts dans l'effondrement de leur immeuble de quatre étages. Son père, sa mère, ses trois soeurs et son frère n'ont pas survécu.
Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on voit un homme brandir au milieu des décombres un bébé tout nu, couvert de poussière, le cordon ombilical encore pendant. Alors que la température avoisine zéro degré Celsius, un autre lui lance une couverture pour couvrir le nouveau-né.
Le bébé a été conduit à l'hôpital de la ville proche d'Afrine, où elle a été placée dans une couveuse et mise sous perfusion pour ingérer des vitamines. "Elle est arrivée avec les membres engourdis par le froid, sa tension avait baissé. Nous lui avons prodigué les premiers soins et l'avons mise sous perfusion, car elle est restée longtemps sans être allaitée", a raconté son médecin.
Le bébé souffre de contusions, mais son état est stable, selon le médecin. "Elle est probablement née sept heures après le séisme", ajoute-t-il, précisant qu'elle pèse 3,175 kilos et est donc née à terme.
14h30
Point de situation à la mi-journée
Le bilan ne cesse de s'alourdir en Turquie et en Syrie avec désormais plus de 5000 morts. Et il risque d'augmenter encore.
En outre, alors que les répliques sismiques s'enchaînent, des milliers de blessés et de sans-abri ont passé la nuit dans la rue, dans le froid et sous la pluie. Ces survivants ont dû trouver refuge où ils ont pu et de nombreux blessés attendent encore d'être pris en charge, dont de nombreux enfants.
C'est aussi dans ces conditions difficiles que la population tente de retrouver des survivants. Les secouristes et les habitants continuent de fouiller les décombres avec l'espoir de retrouver des membres de leurs familles sous les décombres.
14h00
Recep Tayyip Erdogan déclare l'état d'urgence dans dix provinces en Turquie
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré l'état d'urgence dans les dix provinces turques touchées par le double séisme de lundi. Ceci sur une durée de trois mois, afin de "mener rapidement les travaux" de secours.
En Turquie, le décompte des morts s'élève actuellement à 3419 et celui des blessés à 20'534, selon le vice-président Fuat Oktay.
13h45
L'acheminement de l'aide en Syrie atteint par le séisme
Le point de passage obligé pour acheminer l'aide depuis la Turquie dans les zones rebelles de Syrie, pays en guerre civile depuis 2011, a été touché par le séisme ayant frappé les deux pays, a indiqué l'ONU.
Le drame "démultiplie" le défi posé aux organisations humanitaires pour venir en aide à la population syrienne, en particulier dans la zone rebelle d'Idlib, dans le nord-ouest du pays.
Le porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU a expliqué que le séisme a détruit des routes en Turquie et eu un impact sur le personnel local et international de l'ONU, leurs partenaires et les chauffeurs routiers transportant habituellement l'aide.
"Ils cherchent leurs familles dans les décombres. Nous sommes donc aussi touchés comme tout le monde" et "cela a eu un impact sur cette opération (transfrontalière, n.d.l.r.) dans l'immédiat", a-t-il indiqué.
13h30
Le Croissant-Rouge réclame la levée des sanctions contre Damas
Le Croissant-Rouge syrien a appelé mardi l'Union européenne à lever les sanctions contre Damas. L'ONG, qui opère dans les zones gouvernementales, a également appelé l'Agence américaine pour le développement (USAID) à "fournir une assistance au peuple syrien".
Le Syrie du président Bachar al-Assad est sous le coup de sanctions internationales depuis le début de la guerre en 2011, qui ont considérablement réduit les échanges économiques de ce pays avec le reste du monde.
12h10
L'OMS estime 23 millions de personnes potentiellement touchées
Quelque 23 millions de personnes pourraient être touchées par les séismes qui ont secoué le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie, a indiqué l'Organisation mondiale de la Santé, promettant son soutien sur le long terme après l'envoi d'aide d'urgence.
"Les cartes des événements montrent que 23 millions de personnes sont potentiellement exposées, dont environ 5 millions de personnes vulnérables", a déclaré une responsable lors d'une réunion régulière du Conseil exécutif de l'organisation.
"L'OMS connaît la forte capacité de réponse de la Turquie et considère que les principaux besoins non satisfaits pourraient se situer en Syrie dans l'immédiat et à moyen terme", a-t-elle ajouté.
Elle a aussi relevé que l'acheminement de l'aide par la frontière vers le nord-ouest de la Syrie risque d'être ou est déjà perturbé en raison des dégâts. "En soi, cela constitue déjà une énorme crise."
11h00
Un contexte politique tendu dans la région
Si les séismes ont touché l'une des régions les plus géologiquement délicates de la planète, ils affectent aussi une des zones les plus turbulentes politiquement. Un médecin d'un hôpital d'Idlib, en Syrie, racontait lundi au New York Times qu'il ne pouvait s'empêcher encore de regarder le ciel à l'affût d'avions militaires: il pensait que c’était la guerre, encore, les bombardements.
En termes d’acheminent de l’aide aux victimes, les difficultés ne sont donc pas les mêmes. "La paix n'est pas gagnée dans le nord de la Syrie, alors qu'on ne peut pas considérer que l'est de la Turquie soit une région en guerre", rappelle Didier Billion, directeur adjoint duthink tank IRIS et spécialiste du Moyen-Orient et de la Turquie, dans l'émission Tout un monde.
Le drame touche donc deux pays dans des situations très différentes. "Dans les jours et les semaines à venir, la grande question va être l'organisation et la rationalisation de l'afflux des secours". Dans cette optique, il rappelle l'importance du point de passage de Bab al-Hawa, tout récemment renouvelé par le Conseil de sécurité de l'ONU sous la responsabilité de la Suisse notamment.
"Mais vu ce que nous savons de l'ampleur des dégâts, je crains que ça ne soit pas suffisant pour l'acheminement massif et fluide des secours", dit-il. "En réalité, il faudrait multiplier les points de passages, voire envisager qu'on puisse passer par le sud, par Damas. Mais se pose alors le problème de l'attitude du gouvernement syrien", poursuit-il, craignant la "paranoïa aiguë" du gouvernement de Bachar al-Assad.
Enfin, du côté de la Turquie, dans un contexte politique très polarisé et explosif, "pour le moment, l'union nationale prévaut", salue le chercheur. "Mais la vie politique a ses lois, et la situation est très polarisée, dans un contexte de pré-campagne électorale, il risque d'y avoir une forme d'instrumentalisation dans les jours ou les semaines à venir", déplore-t-il.
10h15
En Turquie, des critiques du pouvoir sous les verrous
Les autorités turques ont annoncé mardi avoir arrêté quatre personnes après des messages "provocateurs" postés sur les réseaux sociaux à propos du séisme. Selon la police, elles alimentaient des comptes partageant "des posts provocateurs visant à créer la peur et la panique". Elle n'a pas détaillé le contenu des messages.
Les réseaux sociaux turcs sont inondés de messages de personnes qui se plaignent d'un manque d'efforts de secours et de recherches des victimes dans leurs zones, en particulier à Hatay. "L'adresse et les informations de localisation des citoyens qui demandent de l'aide est immédiatement vérifiée et une coordination est effectuée", assure le communiqué de la police, qui dit poursuivre "des recherches plus larges" sur les réseaux sociaux.
La Turquie s'est dotée en octobre dernier d'une loi sur la désinformation qui punit la diffusion de "fausse nouvelle" de jusqu'à trois ans de prison.
10h00
Un collaborateur de MSF décédé, l'organisation engagée
L'organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a affirmé que l'un de ses collaborateurs est décédé dans les gravats de sa maison à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. Dès les premières heures, l'organisation a pris en charge des centaines de personnes dans les centres de santé qu'elle pilote ou soutient. Elle a aidé immédiatement plus de 20 d'entre eux dans les régions d'Idlib et Alep.
MSF a également fourni du matériel médical d'urgence et une assistance aux déplacés. Des milliers de maisons ont été détruites dans le nord-ouest de la Syrie, région déjà affectée depuis de nombreuses années par le conflit dans le pays.
"Les besoins sont très importants", a encore dit un responsable de l'organisation. Celle-ci va évaluer comment elle peut augmenter son dispositif. La Commission d'enquête de l'ONU sur les violations des droits humains en Syrie a appelé de son côté la communauté internationale à aider les civils.
09h45
Forte mobilisation de la diaspora kurde en Suisse
Au sein de la diaspora turque et kurde en Suisse romande, beaucoup de personnes sont issues des régions touchées. Choquées, elles ont passé la journée de lundi à tenter d'entrer en contact avec leurs proches.
À Bienne, la présidente du Croissant Rouge du Kurdistan Suisse (HSK-CH) Özlem Arik, originaire de Diyarbakir, a lancé un appel à l'aide urgent et a immédiatement mobilisé des fonds pour les victimes kurdes. "Depuis ce matin, on fait des réunions. Là, on a déjà lancé une campagne et on a décidé d'envoyer 250'000 euros pour les premiers secours", explique-t-elle.
Elle s'inquiète en particulier de la discrimination que pourraient subir la population kurde de la part de l'aide étatique d'Ankara. "On a déjà des expériences qui montrent que l'Etat turc et les ONG étatiques se focalisent sur le côté non-kurde. Mais les Kurdes ont besoin d'aide, et ils sont un peu seuls!" Elle appelle les organisations internationales à en prendre conscience.
À Genève aussi, l'aide s'organise. Depuis mardi matin, les paquets affluent vers la Migros de Meyrin, dont la gérante est d'origine turque. Elle n'a pas hésité une seconde avant de lancer cette récolte humanitaire sur les réseaux sociaux.
Les Croissants-Rouges turc et syrien sont en première ligne face au drame. Lundi soir, la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé depuis Genève un appel d'urgence de 70 millions de francs. Parmi l'enveloppe demandée, 50 millions sont prévus pour la Turquie et 20 millions pour la Syrie.
09h30
Collecte lancée par la Chaîne du Bonheur
En Suisse, la Chaîne du Bonheur a ouvert un compte pour les victimes de cette catastrophe naturelle.
"Un très grand nombre de personnes sont encore piégées sous les décombres à l’heure actuelle. La neige, qui tombe en abondance, et la baisse des températures attendue vont rendre encore plus difficile la situation des personnes se retrouvant sans abri, ainsi que le travail des secouristes", explique le site de la collecte.
À nouveau meurtrie, la Syrie demande de l'aide humanitaire urgente
En Syrie aussi, le nombre de victimes augmente d'heure en heure. Mardi matin, le bilan total dans le pays dépassait 1500 morts et 3500 blessés, dont la moitié environ dans la province d'Idlib, dernière enclave des forces rebelles opposées à Bachar al-Assad, selon les autorités locales et les secouristes Casques Blancs. Le reste des victimes sont réparties dans les province d'Alep, Lattaquié, Hama, Tartous, contrôlées par le régime.
Dans la province d'Idlib, les hôpitaux syriens peinent à faire face. Les secours tentent de répartir les victimes entre les différents établissements de la zone. Celui de Bab al-Hawa, à la frontière turque, a accueilli des centaines de personnes souvent désorientées, dans un ballet incessant d'ambulances et de voitures de particuliers.
"Les bâtiments se sont effondrés sur nous. On a cherché une pelleteuse pour trouver des survivants, mais il n'y a personne. Pas de sauveteurs, pas de véhicules... personne pour nous aider!", témoigne Ahmed, 55 ans, dont l'un des enfants est toujours porté disparu.
Un désastre humanitaire qui en cache un autre
"Des blessés sont encore sous les décombres, nous n’avons pas assez de matériels pour déblayer", confirme Abdelmalik, ambulancier, épuisé après avoir transporté des dizaines de victimes. "C'est pour cela que le nombre de morts augmente. (...) C’est un gigantesque désastre et on espère qu'on va nous envoyer plus de secours!"
Avant ce séisme, l’ONU parlait déjà d’un désastre humanitaire dans une province où s’entassent près de trois millions de personnes, dont une majorité de déplacés. Le président syrien a annoncé la mobilisation de tous les moyens, qui restent très limité dans un pays déchiré par 12 années de guerre. Lui aussi a réclamé l'aide de la communauté internationale.
09h00
Le bilan approche 5000 morts, la Turquie panse ses plaies
Au lendemain de "la pire catastrophe pour la Turquie depuis 1939", selon les mots du président Recep Tayyip Erdoğan, le bilan total était mardi matin de près de 4900 morts, dont environ 3400 en Turquie, et près de 16'000 blessés. Les sauveteurs sont à pied d'oeuvre pour extraire victimes et survivants des décombres, et la région ne connaît pas de répit. Un second séisme de magnitude quasiment équivalent a eu lieu lundi à 200km au sud-est, et des répliques de magnitudes 3 à 4 se sont produites toutes les dix minutes environ durant la nuit de lundi à mardi.
Sous le choc, la population tente de se remettre: "Je n'arrivais même plus à marcher, je me cognais à droite, à gauche. Dès que le séisme s’est arrêté, nous sommes sortis et depuis nous sommes restés dans la rue. C'était une très mauvaise journée, il y a des secousses tout le temps", décrit un rescapé.
Situation chaotique
Sur place, la correspondante Manon Chapelain décrivait mardi matin une situation chaotique dès son arrivée à l'aéroport d'Adana, à environ 200km de l’épicentre. "Nous avons croisé des centaines de militaires et de secouristes qui s’apprêtaient à partir en direction du Hatay, la région la plus sinistrée. Des sauveteurs nous ont dit être habitués à ce type d’urgence, car la Turquie présente de nombreuses failles sismiques. Mais quelques-uns nous ont avoué avoir peur, étant donné la gravité des images qu'ils ont vu sur les réseaux sociaux depuis hier matin", dit-elle.
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La journaliste se rendait mardi à Antakya, ville du Hatay proche de la frontière syrienne. "Plus on avance sur la route et plus les immeubles effondrés sont nombreux", décrit-elle encore. "Certaines portions de la route sont à peine praticables. Partout, des feux sont allumés sous des auvents ou dans des garages."
Sentiment d'injustice sociale
À Antakya, le principal danger désormais ce sont les maladies, selon un secouriste. "Les canalisations sont détruites, des excréments sortent des toilettes", décrit-il.
Avec l’inflation qui touche la Turquie depuis des mois, et alors que les quartiers plus aisés tiennent encore debout, certaines victimes en veulent aux responsables politiques. "Les autorités aident ceux qui ont les moyens en priorité, tandis que nous, les pauvres, on rampe", témoigne une femme dans La Matinale. "Je veux que le monde entier entende nos voix, qu'ils nous aident comme des amis. Notre pays est déjà hors de prix, la vie est impossible!"
08h10
La Turquie, zone sismique la plus active du monde
Interrogée mardi dans La Matinale, la géologue et sismologue Corine Frischknecht, chargée de cours à l'Université de Genève, explique que la violence du séisme n'est pas inédite. "Ça peut arriver une dizaine de fois par an dans le monde."
Toutefois, les drames restent très difficiles à anticiper. "On sait que la Turquie est une zone sismique très active, mais on ne peut pas dire à quel jour et dans quel lieu un séisme va se produire", explique-t-elle.
"Les contraintes dans la région sont liées à trois plaques tectoniques, la plaque eurasienne, la plaque arabique et la plaque africaine, qui bougent entre elles. Et la Turquie se trouve même sur une microplaque, la plaque anatolienne. Donc toute cette région est soumise à des contraintes fortes. Et à un moment donné, ça craque", poursuit la spécialiste.
Elle rappelle enfin que le lourd bilan humain est surtout lié à la faible profondeur du séisme, et la forte densité de population de la région. "Ce qui tue dans les tremblements de terre, ce sont les bâtiments", rappelle-t-elle. Et même si la Turquie prend en compte les paramètres sismiques dans ses constructions depuis les années 1940, les normes parasismiques ont évolué avec le temps et il est difficile d'appliquer les normes nouvelles sur les bâtiments anciens.
06h45
Opérations de sauvetage partout en Turquie et en Syrie
La course contre la montre et le froid s'est poursuivie toute la nuit en Turquie et dans le nord de la Syrie pour extirper des survivants des violents séismes qui ont ravagé la région lundi, laissant plusieurs milliers de morts.
Selon le dernier bilan officiel - qui risque de s'alourdir - près de vingt heures après la première des trois secousses, d'une magnitude de 7,8 ressentie jusqu'au Liban, à Chypre et dans le nord de l'Irak, plus de 4300 personnes ont trouvé la mort dont 2921 en Turquie selon l'organisme public de gestion des catastrophes (Afad), et plus de 1440 en Syrie.
Les secours se sont acharnés dans le froid, sous la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues, pour sauver chaque vie qui pouvait l'être. Le mauvais temps qui plane sur l'Anatolie complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés.
Les secours arrivent
L'aide internationale à la Turquie doit commencer à arriver mardi avec les premières équipes de secouristes. Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide.
En revanche en Syrie, l'appel lancé par les autorités de Damas a été surtout entendu par son allié russe, promettant des équipes de secours "dans les prochaines heures", alors que selon l'armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider les secours.
Un bilan qui risque de s'alourdir
Rien qu'en Turquie, les autorités ont dénombré près de cinq mille immeubles effondrés. Et la chute radicale des températures fait courir un risque supplémentaire d'hypothermie aux blessés, coincés dans les ruines.
L'Organisation mondiale de la santé a dit elle-même s'attendre au pire et redouter "des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux".
Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17'000 personnes, dont un millier à Istanbul. Le chef de l'Etat turc a décrété un deuil national de sept jours et la fermeture des écoles pour la semaine.
04h00
Plus de 4300 morts selon le dernier bilan
Le séisme a fait 2921 morts et 15'834 blessés en Turquie, a annoncé ce matin l'AFAD, organisme officiel de secours turc. Ce nouveau décompte porte à 4365 morts le nombre total de morts en Turquie et en Syrie.
Le bilan ne cesse de s'alourdir, un grand nombre de personnes restant piégées sous les bâtiments effondrés. Les répliques du tremblement de terre, la neige, le froid et la nuit compliquent les opérations de secours.
02h45
Évasion de combattants de l'EI après le séisme
Une vingtaine de combattants présumés du groupe Etat islamique (EI) se sont évadés d'une prison syrienne à la faveur du tremblement de terre qui a secoué la région lundi, selon une source au sein de l'établissement. Le site est contrôlé par des forces pro-turques.
La prison militaire de Rajo, située près de la frontière turque au nord-ouest de la Syrie, compte quelque 2000 détenus, dont environ 1300 soupçonnés d'avoir combattu pour l'EI, a précisé cette source. Elle héberge aussi des combattants kurdes.
00h30
Joe Biden promet à la Turquie "toute l'aide nécessaire"
Le président américain Joe Biden a promis lundi à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan "toute l'aide nécessaire, quelle qu'elle soit", après le séisme meurtrier qui a frappé son pays.
Il a présenté "ses condoléances au nom du peuple américain" et assuré que les équipes de secours envoyées par les Etats-Unis seraient "déployées rapidement pour soutenir les efforts de recherche et de secours", selon un communiqué de la Maison Blanche sur l'échange entre les deux dirigeants.
00h15
Les chiffres annoncés en Turquie et en Syrie à minuit (heure suisse)
Le double séisme a fait 2379 morts et 14'483 blessés, a annoncé le vice-président turc Fuat Otkay, qui s'exprimait devant la presse plus de vingt heures après la première secousse d'une magnitude de 7,8.
Au total, 7840 personnes ont été retirées des décombres jusqu'ici et 4748 bâtiments sont complètement effondrés.
Dans la partie de la Syrie contrôlée par les forces gouvernementales, le bilan a grimpé à "1431 blessés et 711 morts dans les provinces d'Alep, Lattaquié, Hama, Tartous", a indiqué le ministère syrien de la Santé.
Dans les zones sous contrôle des rebelles, au moins 733 personnes ont été tuées et plus de 2100 blessées, selon les Casques blancs (volontaires de la protection civile).