Les cortèges ont réuni 757'000 personnes dans toute la France selon le ministère de l'Intérieur, et "près de deux millions" selon la CGT et l'intersyndicale.
C'est moins que le 31 janvier, où l'intersyndicale avait annoncé plus de 2,5 millions de participants, la CGT 2,8 et les autorités 1,27. Pour la première journée le 19 janvier, la CGT avait annoncé plus de deux millions de participants et le ministère de l'Intérieur 1,12.
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A Paris, la manifestation de mardi a réuni 57'000 personnes selon la police, 400'000 personnes selon la CGT et 60'000 selon le cabinet Occurrence, qui a réalisé un comptage pour un collectif de médias dont l'AFP.
Dans de nombreuses villes de province, les cortèges étaient moins fournis. Ainsi à Strasbourg, la préfecture a compté 7000 personnes, contre 10'500 le 31 janvier. A Poitiers, 4400 protestataires ont défilé selon la police (contre 8000 le 31).
Quelques tensions ont émaillé la manifestation parisienne, avec plusieurs vitrines brisées ou endommagées et des projectiles lancés sur les forces de l'ordre. La préfecture de police a fait part de 17 interpellations à 18h00.
Le "handicap" des vacances
"Le message de ce soir, ce sera un appel à manifester massivement samedi", a déclaré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, reconnaissant pour la journée de mardi "un petit handicap avec les vacances", qui ont commencé pour la zone A.
"Mais le débat parlementaire c'est jusque fin mars, et en mars il n'y aura plus de vacances", a-t-il prévenu, estimant une nouvelle fois que ce serait "une folie démocratique de rester sourd" à la contestation de la réforme.
Moins de grévistes également
Les grévistes étaient eux aussi moins nombreux à se mobiliser. Dans le secteur clé des transports, la circulation des trains et métros était "fortement perturbée" à la SNCF et à la RATP. Mais avec un taux de grévistes tombé à 25%, contre 36% le 31 et 46% le 19 janvier. De nouvelles perturbations sont attendues à la SNCF mercredi.
Dans l'énergie, plus d'un opérateur sur deux (56%) des équipes du matin des raffineries de TotalEnergies se sont mis en grève selon la direction, entre 75 et 100%, selon la CGT. La direction d'EDF a recensé 36,9% de grévistes, contre 46,5% le 31 janvier.
Le ministère de l'Education a fait état, de son côté, de 14,17% d'enseignants grévistes (contre 25,92% le 31 janvier), dans les zones qui ne sont pas en vacances. Un peu plus de 11% des fonctionnaires étaient en grève en milieu de journée dans la fonction publique d'Etat, contre 19,4% le 31 et 28% le 19.
Ambiance houleuse à l'Assemblée
L'examen du texte a commencé lundi à l'Assemblée nationale dans une ambiance houleuse. Le gouvernement a fixé une date butoir au 17 février pour l'examen du texte au Palais Bourbon, dont une des portes a été taguée avec des messages hostiles à la réforme.
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afp/fgn