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Appel de Volodymyr Zelensky à "accélérer" le soutien à l'Ukraine

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé vendredi les alliés à "accélérer" le soutien à l'Ukraine, envahie par les troupes russes il y a près d'un an. Il est intervenu en vidéo devant la Conférence sur la sécurité à Munich, en Allemagne.

- L'Otan doit se préparer à une longue confrontation avec la Russie, car le président Vladimir Poutine ne montre aucune volonté de paix, un an après avoir envahi l'Ukraine, a averti le secrétaire général de l'Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg.

- La Moldavie continue d'alarmer sur un possible putsch fomenté par la Russie. Sur la base de documents interceptés par les services secrets ukrainiens, la présidente Maia Sandu dit craindre un coup d'Etat pour renverser le pouvoir en place.

- Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner estime que Bakhmout, épicentre des combats dans l'Est ukrainien, ne sera pas conquise par Moscou avant "mars ou avril", précisant que la lenteur des avancées russes était due à la "monstrueuse bureaucratie militaire".

- Les Etats-Unis et leurs alliés préparent de nouvelles sanctions contre la Russie pour approfondir celles déjà en place.

Suivi assuré par RTSinfo

09H30

Explosions signalées dans l'ouest de l'Ukraine

Deux explosions ont été entendues samedi à Khmelnytskyï, une ville située dans l'ouest de l'Ukraine, a-t-on appris auprès du gouverneur local.

Des alertes aériennes ont été lancées dans la foulée pour l'ensemble du pays et les autorités ont prévenu que des coupures électriques étaient à redouter.

05h30

Joe Biden se rendra en Pologne avec un "message" pour Vladimir Poutine

Joe Biden se rend mardi et mercredi en Pologne. Le président américain prendra la parole lors d'un discours solennel au palais de Varsovie.

Depuis ce lieu emblématique de l'histoire polonaise et trois jours avant le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine, Joe Biden voudra "envoyer un message à (Vladimir) Poutine autant qu'au peuple russe", a dit vendredi un porte-parole de la Maison Blanche.

"Nous pouvons dire avec fierté que notre soutien à l'Ukraine reste sans faille et que (...) la coalition internationale qui soutient l'Ukraine est plus forte que jamais", a-t-il assuré, répétant que les Etats-Unis soutiendraient Kiev "aussi longtemps qu'il le faudrait".

100 milliards de dollars

A son arrivée mardi à Varsovie, Joe Biden rencontrera le président polonais Andrzej Duda, chef d'Etat d'un pays qui joue un rôle-clé dans le dispositif de soutien militaire que pilotent les Etats-Unis. Le président américain verra également, mercredi, le groupe dit "Neuf de Bucarest", un ensemble de pays d'Europe de l'Est et de pays baltes membres de l'Otan (Bulgarie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovaquie).

Il n'est en revanche pas prévu d'incursion en Ukraine, ni de rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a assuré la Maison Blanche. Les Etats-Unis sont de loin les premiers soutiens de l'Ukraine: l'aide militaire, économique et humanitaire qu'ils ont fournie ou votée depuis le début du conflit dépasse les 100 milliards de dollars.

SAMEDI 18 FEVRIER

L'armée américaine débloque près d'un milliard pour des munitions

L'armée américaine a annoncé un contrat de près d'un milliard de dollars pour augmenter la production de munitions d'artillerie de calibre 155 mm. Celles-ci sont utilisées en grande quantité par l'Ukraine.

Les entreprises de défense General Dynamics Ordnance & Tactical Systems et American Ordnance seront en concurrence pour des commandes individuelles de munitions dans le cadre de ce contrat de 9937 millions de dollars, a déclaré l'armée américaine dans un communiqué.

Le but est de produire entre 12'000 et 20'000 munitions d'artillerie supplémentaires par mois, a-t-elle précisé. Cette annonce intervient après l'attribution par l'armée d'un contrat de 522 millions de dollars de commandes pour des munitions du même calibre à deux autres sociétés, dans le cadre du dispositif d'assistance à l'Ukraine du Pentagone.

Entre 4000 et 7000 munitions par jour

L'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a confirmé le retour des affrontements entre puissances, avec une utilisation massive de munitions d'artillerie par les belligérants. En novembre, un responsable américain a affirmé que les forces russes avaient tiré environ 20'000 munitions par jour.

L'Ukraine tirait de son côté entre 4000 et 7000 munitions par jour, plus vite que ce que les fabricants d'armes occidentaux peuvent produire pour garder la cadence. Car les munitions sont aussi longues à produire que rapides à s'épuiser. La quantité de munitions utilisées par l'Ukraine et la Russie a toutefois un peu ralenti depuis, à mesure que l'hiver s'est installé et que les deux pays font face à des pénuries.

23h20

L'ukraine et le FMI trouvent un accord de soutien financier

L'Ukraine va pouvoir demander un soutien financier au Fonds monétaire international (FMI), a annoncé l'institution, qui a mené un examen des politiques du pays, et précise que cela pourrait soutenir les efforts du gouvernement ukrainien en vue de l'adhésion à l'UE.

Cet accord doit désormais être approuvé par la direction du FMI.

En examen depuis décembre

Le chef de mission du FMI en Ukraine, Gavin Gray, avait, en décembre, fait état de besoins pour le budget et le fonctionnement de l'Ukraine estimés entre 40 et 57 milliards de dollars pour 2023.

Il a précisé que "grâce aux efforts conjoints du gouvernement ukrainien et de la Banque nationale d'Ukraine, tous les objectifs (...) à fin décembre ont été atteints, de même que les cinq repères structurels à fin janvier".

22h30

Un premier groupe de soldats ukrainiens formé par les forces américaines

Un premier groupe de plus de 600 soldats ukrainiens ont terminé leur formation dispensée par les Etats-Unis, comprenant des manoeuvres à grande échelle qui pourraient aider l'Ukraine dans ses opérations à venir face à la Russie, a indiqué le Pentagone.

"Cette semaine, un premier bataillon ukrainien a terminé sa formation d'armes combinées sur le (blindé d'infanterie) M2 Bradley" sur une base américaine en Allemagne, a déclaré le porte-parole du Pentagone dans un communiqué.

Les Etats-Unis ont accepté de fournir plus de 100 véhicules Bradley - des blindés d'infanterie armés de canons de 25 millimètres ainsi que d'un lanceur de missile antichar - à Kiev, qui devrait lancer une contre-offensive contre les troupes russes au cours des prochains mois.

Un bataillon mécanisé et un bataillon d'artillerie ont commencé leur formation il y a deux semaines, et deux autres bataillons devraient commencer la leur la semaine prochaine.

19h45

Auchan dément "catégoriquement" les accusations de contribution à la guerre

L'enseigne de grande distribution Auchan a "catégoriquement" démenti vendredi soir les accusations d'avoir contribué à l'effort de guerre russe en Ukraine, en réaction à une enquête du quotidien français Le Monde publiée plus tôt dans la journée.

Ces allégations "ne sont nullement corroborées par la réalité de [nos] recherches internes qui confirment, elles, le strict respect des réglementations en vigueur", s'offusque l'entreprise.

Elle "réaffirme donc que ses magasins restés ouverts en Russie le sont pour permettre à la population russe, comme c'est le cas en Ukraine pour la population ukrainienne, de se nourrir et qu'ils n'apportent aucune aide volontaire et active à un quelconque approvisionnement d'autres catégories de consommateurs que la population civile russe".

19h00

Contre-offensive compliquée pour Kiev dans l'est de l'Ukraine

En Ukraine, la situation est "extrêmement difficile" pour les troupes de Kiev dans l'est du pays, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Présente dans la région du Donbass, la correspondante de la RTS en Ukraine Maurine Mercier rapporte des propos similaires venant des soldats sur le terrain. "Dans leur abri creusé sous terre pour tenter de s'abriter en cas de besoin, les artilleurs confient qu'ils doivent économiser les munitions", raconte la journaliste vendredi soir dans l'émission Forum.

Bakhmout intenable

Un militaire lui a aussi avoué que les forces ukrainiennes tentent de retenir les Russes, le temps de sauver des civils coincés à Bakhmout, mais qu'ils devront ensuite battre en retraite, car les soldats ne tiennent plus. Le coût humain dans le Donbass est en outre "édifiant", témoigne la correspondante.

A Kramatorsk et Pokrovsk, deux villes proches de la ligne de front, 60 à 70% de la population a fui. A Pokrovsk, sur la fréquence radio qui devrait être celle d'une chaîne ukrainienne, "c'est la radio de la République populaire de Donetsk que l'on vous sert avec la propagande russe. Elle écrase les ondes ukrainiennes, comme si elle était déjà chez elle", rapporte encore Maurine Mercier.

>> Les précisions de Maurine Mercier

dans Forum

:

Une contre-offensive compliquée pour l’Ukraine dans la guerre avec la Russie
Une contre-offensive compliquée pour l’Ukraine dans la guerre avec la Russie / Forum / 3 min. / le 17 février 2023

18h30

Le chef du groupe Wagner revendique la prise d'une localité vers Bakhmout

Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé que ses troupes avaient pris la localité ukrainienne de Paraskoviïvka, située à l'entrée nord de Bakhmout, sur la route principale reliant la ville pilonnée à Siversk.

Depuis plus de six mois, le groupe Wagner et l'armée russe tentent de capturer Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, une ville à l'importance stratégique limitée mais qui a gagné une grande importance symbolique du fait de la durée et l'âpreté des combats.

Les forces russes essaient ces dernières semaines d'encercler la ville et ont réussi à couper plusieurs routes vers la cité, vitales pour le ravitaillement des troupes ukrainiennes sur place.

16h30

Emmanuel Macron appelle les alliés à intensifier le soutien à l'Ukraine

"Nous devons absolument intensifier notre soutien et notre effort pour aider à la résistance du peuple et de l'armée ukrainienne et leur permettre de mener la contre-offensive qui seule permettra des négociations crédibles aux conditions choisies par l'Ukraine, ses autorités et son peuple", a déclaré le président français Emmanuel Macron lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, en Allemagne.

"Aujourd'hui, très clairement l'heure n'est pas au dialogue", a reconnu celui qui a longtemps tenté de conserver des canaux de discussion avec le président Vladimir Poutine, s'attirant parfois de vives critiques de pays européens, Ukraine en tête.

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors de la Conférence sur la sécurité de Munich (CSM), à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 17 février 2023. [AFP - Odd Andersen]
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors de la Conférence sur la sécurité de Munich (CSM), à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 17 février 2023. [AFP - Odd Andersen]

"La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre et l'agression russe doit échouer. On ne peut pas accepter la banalisation du recours illégal à la force, car sinon c'est toute la sécurité européenne et plus généralement la stabilité mondiale qui seraient mises en cause", a encore martelé le président.

16h10

L'UE étudie la possibilité d'achats communs de munitions pour l'Ukraine

Les membres de l'UE étudient les moyens de procéder à des achats communs de munitions pour l'Ukraine. Le sujet sera à l'agenda de la réunion lundi à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères des 27, a-t-on appris de sources diplomatiques.

L'Estonie a présenté à ses partenaires une proposition chiffrée: une dotation de 4 milliards d'euros fournie par les Etats membres à la Facilité européenne pour la paix (FEP), le fonds utilisé pour les achats et la fourniture d'armements à l'Ukraine. Cette dotation permettrait d'acheter un million d'obus de 155 millimètres.

Selon la Première ministre estonienne Kaja Kallas, le mécanisme serait similaire à celui utilisé pour l'achat de vaccins pendant la pandémie de Covid-19.

"Aucune décision n'est attendue lundi sur cette question", ont cependant prévenu plusieurs diplomates européens, soulignant que de nombreux points restaient encore à débattre.

15h40

Kiev accuse Auchan d'être "une arme à part entière de l'agression russe"

"Auchan s'est transformé en une arme à part entière de l'agression russe. J'ai l'intention d'en discuter avec mon homologue française" Catherine Colonna, a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba sur Twitter, qui avait déjà appelé à boycotter le groupe l'année dernière pour ne pas s'être retiré de Russie après le début de l'invasion.

Selon une enquête publiée par le journal français Le Monde en collaboration avec le site d'investigation The Insider et l'ONG Bellingcat, une collecte de produits destinés à l'armée russe, d'une valeur totale de 2 millions de roubles (environ 25'000 francs), a été organisée au sein de la filiale locale d'Auchan en Russie.

15h15

L'Ukraine retrouve une production d'électricité suffisante

L'Ukraine a annoncé avoir retrouvé une capacité de production d'électricité suffisante pour pallier les pénuries, après des mois de restrictions dues aux vagues de frappes russes sur les infrastructures énergétiques.

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a toutefois relevé que la "réparation des équipements endommagés prendra de nombreux mois". Il a averti que certaines régions pourraient encore connaître des coupures de courant du fait de ces réparations.

Après une série de revers militaires sur le terrain à la fin de l'été et à l'automne, le Kremlin a commencé en octobre à régulièrement frapper les transformateurs et les centrales électriques de l'Ukraine, plongeant à chaque fois des millions de civils dans le noir et le froid.

14h55

Olaf Scholz appelle les pays pouvant livrer des chars à "le faire vraiment"

Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé les pays pouvant livrer des chars de combat à l'Ukraine à "le faire vraiment", alors que les envois évoqués par les alliés sont plus lents qu'espéré.

Le soutien militaire à l'Ukraine doit se poursuivre et "cela implique que tous ceux qui peuvent fournir de tels chars de combat le fassent vraiment", a déclaré le dirigeant lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Olaf Scholz, régulièrement critiqué pour la timidité supposée du soutien allemand à Kiev, a promis de mener "une campagne intensive" pour que les alliés bougent sur cette question, durant les trois jours de la Conférence à Munich.

Pas encore de bataillon complet

Après avoir été pressé de toutes parts pour livrer des chars Leopard 2, le successeur d'Angela Merkel a donné fin janvier son feu vert à des livraisons de chars par l'Allemagne mais aussi d'autres pays européens.

Mais les pourparlers ultérieurs avec les partenaires de l'Otan n'ont pas permis à ce stade de réunir les effectifs nécessaires à la constitution d'un bataillon complet, soit une trentaine, de chars 2A6, les plus modernes.

14h30

Appel à "accélérer" le soutien à l'Ukraine de Volodymyr Zelensky

Volodymyr Zelensky a appelé les alliés à "accélérer" le soutien à l'Ukraine, envahie par les troupes russes il y a près d'un an.

"Nous avons besoin de vitesse. Vitesse pour conclure nos accords, vitesse des livraisons pour renforcer notre combat, vitesse des décisions pour limiter le potentiel russe. Il n'y a pas d'alternative à la vitesse, car c'est d'elle que dépend la vie", a fait valoir le président ukrainien lors d'une intervention en vidéo devant la Conférence sur la sécurité à Munich, en Allemagne.

Appel à "accélérer" le soutien à l'Ukraine de Volodymyr Zelensky. [Keystone - Anna Szilagy]
Appel à "accélérer" le soutien à l'Ukraine de Volodymyr Zelensky. [Keystone - Anna Szilagy]

14h10

Le "Centre international de coordination pour la poursuite du crime d'agression" de la Russie opérationnel en juillet

Le "Centre international de coordination pour la poursuite du crime d'agression" commis par la Russie en Ukraine, basé à La Haye, sera "opérationnel" en juillet, a annoncé vendredi le commissaire européen à la Justice Didier Reynders.

Il est destiné à "rassembler et conserver les preuves du crime d'agression et permettre des discussions entre procureurs (...) non seulement sur les enquêtes, mais sur les poursuites possibles", a expliqué le commissaire belge lors d'un point presse avec le procureur général d'Ukraine, Andriï Kostine.

Cette sorte de parquet est envisagé comme une première étape avant l'établissement d'un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes, une demande de Kiev.

CPI pas compétente en la matière

La Cour pénale internationale (CPI) n'est compétente que pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité perpétrés en Ukraine, et non pour le "crime d'agression" commis par la Russie, imputable à ses plus hauts dirigeants.

L'UE soutient la création d'une juridiction compétente pour ce type de crime, mais sa forme exacte soulève des questions juridiques complexes.

Le "parquet" intérimaire sera installé au siège d'Eurojust, l'agence de l'UE pour la coopération judiciaire en matière pénale. Il sera intégré à une "équipe commune d'enquête", déjà constituée de six pays de l'UE (Lituanie, Pologne, Estonie, Lettonie, Slovaquie, Roumanie) et de l'Ukraine, à laquelle participe aussi la CPI.

12h05

Conférence sur la sécurité à Munich

De hauts responsables politiques et militaires du monde entier se réunissent vendredi en Allemagne à l'occasion de la 59e Conférence sur la sécurité de Munich.

Le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et la vice-présidente américaine Kamala Harris figurent parmi les nombreux hauts responsables qui participent à cette réunion.

Cette année, les dirigeants devront faire face aux conséquences de la décision de Vladimir Poutine d'ignorer leurs appels formulés l'année précédente, peu avant le déclenchement de la guerre.

Les dirigeants russes brilleront par leur absence à la conférence, qui se déroule jusqu'à dimanche, mais de hauts responsables ukrainiens devraient y prendre la parole.

>> Les précisions du 12h30 :

L'Ukraine et les tensions sino-américaines au cœur d’une conférence sur la sécurité internationale à Munich. [AP Photo/ Keystone - Michael Probst]AP Photo/ Keystone - Michael Probst
L'Ukraine et les tensions sino-américaines au cœur d’une conférence sur la sécurité internationale à Munich / Le 12h30 / 1 min. / le 17 février 2023

11h35

Les attaques russes s'intensifient dans l'est de l'Ukraine

Le gouverneur de la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, a signalé une augmentation significative des attaques russes vendredi le long des lignes de front dans cette région.

"Aujourd'hui, c'est assez difficile dans toutes les directions car le nombre d'attaques a augmenté de manière significative, les bombardements ont également beaucoup augmenté, même avec l'armée de l'air", a déclaré le gouverneur Serhi Gaïdaï.

La Russie a aussi tiré des missiles sur l'Ukraine jeudi, frappant la plus grande raffinerie de pétrole du pays.

Selon le Times, 10'000 soldats russes sont concentrés le long de la frontière dans la région de Sumy. Le journal rapporte les affirmations du chef de l'armée ukrainienne, qui mentionne également la construction par les Russes d'un hôpital de campagne dans la zone.

11h00

L'attitude du groupe Auchan dénoncée en France

Le distributeur français Auchan, qui a poursuivi son activité en Russie après le déclenchement de la guerre en Ukraine, contrairement à de nombreux autres groupes, "semble contribuer à l'effort de guerre russe", écrit Le Monde.

Selon des documents obtenus par le premier quotidien français, le site d'investigation The Insider et l'ONG Bellingcat, Auchan a livré gratuitement des marchandises à l'armée de Vladimir Poutine.

L'enquête évoque notamment un chargement d'une valeur de 2 millions de roubles (environ 25'000 euros) qui aurait été offert gratuitement par Auchan. Selon Le Monde, une contrôleuse de gestion avait établi une liste de matériel le 15 mars 2022 dans un mail envoyé "à une vingtaine d'employés dans plusieurs magasins à Saint-Pétersbourg, dans l'ouest de la Russie, dans le but de collecter les dons de l'aide humanitaire".

Cigarettes, chaussettes et ragoût de porc

Elle comprenait "des milliers de cigarettes, des chaussettes en laine taille 43 ou 44, des cartouches de réchauds à gaz, du ragoût de porc en conserve, des haches et des clous, le tout provenant du stock de l'enseigne", poursuit le quotidien.

"Nous sommes très surpris", a réagi la direction du groupe, propriété de l'Association familiale Mulliez. "Nous sommes en train de vérifier les éléments affirmés, mais, à date, les éléments en notre possession ne corroborent pas" l'enquête du Monde, poursuit-elle.

08h25

La menace russe ravivée en Moldavie

La Moldavie, ex-république soviétique aux ambitions européennes, sera-t-elle la prochaine cible de Moscou? Les craintes de Chisinau, réveillées par la guerre en Ukraine, ont pris une nouvelle ampleur ces derniers jours.

La présidente Maia Sandu, sur la base de documents interceptés par les services secrets ukrainiens, accuse la Russie de fomenter un coup d'Etat pour renverser le pouvoir en place dans ce pays de 2,6 millions d'habitants.

La présidente moldave Maia Sandu. [Keystone - EPA/Dumitru Doru]
La présidente moldave Maia Sandu. [Keystone - EPA/Dumitru Doru]

"Le plan prévoit des attaques d'édifices étatiques et des prises d'otages par des saboteurs au passé militaire camouflés en civil", a détaillé lundi la cheffe d'Etat, en poste depuis fin 2020. Moscou a démenti, dénonçant des affirmations "absolument infondées et sans preuves".

De nouvelles menaces

La Moldavie, déjà victime de "chantage énergétique" et qui voit passer des missiles dans le cadre du conflit en Ukraine voisine, est selon les termes de Maia Sandu, la cible d'une "guerre hybride".

"Nous avons lutté contre ces menaces l'automne dernier, mais une nouvelle vague, plus forte, vient de commencer", a de son côté averti le Premier ministre Dorin Recean.

"La Russie montre les muscles et cette dernière tentative est probablement la plus grave" depuis le début de la guerre, juge Stefan Wolff, spécialiste de l'espace post-soviétique.

Selon ce professeur à l'Université de Birmingham, "la perspective d'une invasion est très limitée" à court terme, même s'il vaut mieux "se préparer à toutes les éventualités" face à un président russe, Vladimir Poutine, doté de "sa propre rationalité".

Des soldats russes sur son sol

La Moldavie doit composer avec la présence de soldats russes sur son sol, dans la région séparatiste de Transdniestrie, mais leur nombre reste "assez peu important".

Non reconnue par la communauté internationale, cette zone a fait sécession en 1990 après une brève guerre civile dans la foulée de l'effondrement de l'Union soviétique. Le conflit est gelé depuis 1992.

06h30

Nestlé ne veut pas se retirer de Russie

Nestlé ne veut pas se retirer de Russie, a réaffirmé jeudi Mark Schneider, son directeur général, lors de la présentation des résultats du géant veveysan.

Nestlé avait annoncé au début de la guerre qu’elle réduirait sa gamme de produits en Russie aux aliments essentiels. Or la presse a récemment mis en doute l'application de cette politique.

Doute plus que raisonnable

Début février le correspondant à Moscou de la NZZ affirmait, photos à l'appui, que les supermarchés russes regorgent toujours de produits Nestlé.

Si Nestlé avait annoncé réduire sa gamme de produits en Russie aux aliments "essentiels" comme le lait maternisé, la réalité du pays serait différente, selon le journal. La NZZ évoque des sachets Nescafé, des aliments pour animaux ou des tablettes de chocolat.

Interrogé sur ce point lors de la conférence de presse, le patron de Nestlé a répondu: "Nous avons mis en oeuvre exactement ce que nous avions annoncé. Nous avons réduit de manière drastique notre portefeuille en Russie."

"Produits consommés quotidiennement" encore vendus

La RTS a demandé le chiffre d'affaires de Nestlé réalisé en Russie en 2022, de manière à le comparer aux activités des années passées, mais ces chiffres n'ont pas été communiqués. Rien d'illégal: les entreprises choisissent de mettre ou non en lumière les pays porteurs.

Selon Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel interrogé dans La Matinale, Nestlé ferait désormais moins d'un milliard de chiffre d'affaires en Russie, alors qu'elle faisait encore 1,7 milliard en 2021.

Interrogé également sur ce que Nestlé entend par produits alimentaires essentiels, le groupe dit ne pas avoir de liste et se contente de répondre qu'il s'agit de "produits consommés quotidiennement par la population".

>> Ecouter aussi le sujet de La Matinale :

Nestlé ne prévoit toujours pas de se retirer de Russie. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Nestlé ne prévoit toujours pas de se retirer de Russie / La Matinale / 1 min. / le 17 février 2023

05h00

Le Congrès américain continuera à soutenir l'Ukraine, assure un sénateur

Le Congrès américain continuera à débloquer de grosses enveloppes pour l'Ukraine, malgré l'hostilité de certains républicains, a tenu à rassurer l'influent sénateur démocrate Sheldon Whitehouse dans un entretien avec l'AFP, avant de s'envoler pour la Conférence de Munich sur la sécurité.

"Les (élus) excentriques s'attirent l'attention médiatique, mais je pense que la grande majorité, y compris des républicains à la Chambre, veulent continuer de soutenir l'Ukraine, tant qu'il n'y a pas d'inquiétudes autour de la corruption", a-t-il déclaré.

04h30

A la Berlinale, Zelensky appelle l'art et le cinéma à s'engager

"Le cinéma (...) peut inspirer et influencer les gens qui pourront changer le monde", a déclaré Volodymyr Zelensky lors de l'ouverture de la Berlinale. La manifestation a décidé de braquer ses projecteurs sur l'Ukraine.

"La culture et le cinéma ne peuvent pas être en dehors de la politique, quand il s'agit d'une politique d'agression, de crimes de masse, de meurtres, de terreur (...), une politique de guerre totale comme l'est celle de la Russie", a poursuivi le président ukrainien, s'exprimant par vidéo.

Le dirigeant est au centre du documentaire événement de ce festival, "Superpower", filmé par Sean Penn en pleine invasion russe il y a près d'un an, et qui doit être présenté samedi.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est intervenu en direct pour l'ouverture de la Berlinale. [Keystone - Filip Singer]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est intervenu en direct pour l'ouverture de la Berlinale. [Keystone - Filip Singer]

02h15

De nouvelles sanctions en préparation du côté des Alliés

Les Etats-Unis et leurs alliés préparent l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie pour le premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, a indiqué jeudi Victoria Nuland, secrétaire d'Etat adjointe aux affaires politiques.

"Ces sanctions vont approfondir et élargir dans certaines catégories les mesures que nous avons déjà prises, tout particulièrement pour limiter le flux de technologies vers l'industrie de la défense russe", a-t-elle précisé.

Pays tiers aussi concernés

La responsable a encore souligné que ces sanctions cibleraient des personnes, renforceraient les restrictions bancaires et toucheraient des pays tiers permettant à la Russie de contourner les sanctions.

Les chefs de la diplomatie des pays du G7 doivent se réunir ce week-end en marge de la conférence de Munich sur la sécurité.

01h00

Le Valais accueille depuis mai un orphelinat ukrainien

Le Valais accueille depuis la fin du mois de mai 2022 l'orphelinat ukrainien "Les ailes de l'espoir" à Saint-Gingolph. Le foyer, installé au sein de l'Ecole des Missions, compte à ce jour 64 enfants âgés de 8 à 18 ans et dix adultes accompagnants.

"On ne s'attendait pas à cette guerre", raconte en ukrainien la directrice de l'orphelinat devant la presse réunie au bord du Léman. L'institution, fondée en 1998 à Marioupol, passée sous le feu des attaques russes, s'est d'abord délocalisée vers la Pologne, mais "les conditions n'étaient pas assez bonnes pour que les enfants y restent", ajoute-t-elle.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Huit mois après leur arrivée en Valais, les orphelins ukrainiens sont scolarisés. [Keystone - Cyril Zingaro]Keystone - Cyril Zingaro
Huit mois après leur arrivée en Valais, les orphelins ukrainiens sont scolarisés. / La Matinale / 1 min. / le 17 février 2023

Appel de Mathias Reynard

A l'origine de la venue en Valais des "ailes de l'espoir", un appel reçu par Mathias Reynard, conseiller d'Etat: "On nous informait qu'un orphelinat devait quitter Marioupol et avait des difficultés à trouver un pays ou un canton pour l'accueillir". Tout a pu être mis en place en quelques semaines seulement grâce, notamment, au travail de l'Office de l'asile, des équipes du Service d'action sociale et du Service de la jeunesse.

Aujourd'hui, les plus jeunes sont scolarisés sur le site de Saint-Gingolph. Les plus grands sont déjà intégrés dans les écoles de la région ou suivent des voies pour de futurs apprentissages. De nombreux jeunes maintiennent également leur scolarité à distance en Ukraine, "pour qu'ils puissent conserver un lien avec leur pays d'origine", précise le conseiller d'Etat.

Le Valais, "notre maison pour un long moment"

"Quand on est arrivés en Valais, on a compris que ce serait notre maison pour un long moment", confie la directrice de l'orphelinat. Mathias Reynard souligne que pour la suite, tout va dépendre de l'évolution de la situation en Ukraine. Pour l'heure, l'important est de leur "offrir la meilleure, la plus digne et la plus sereine vie possible".

Aussi interrogé dans La Matinale de la RTS, Mathias Reynard ajoute: "La priorité, c'est de faire en sorte que ces enfants, mais aussi le personnel d'encadrement, se sentent bien ici, soient dans la sérénité après avoir vécu un enfer. Et que ces enfants puissent être intégrés petit à petit dans l'école obligatoire, mais aussi dans des classes qui permettent d'aller vers la voie de l'apprentissage ou vers d'autres formations, de faire en sorte aussi qu'ils et elles soient de mieux en mieux intégrés dans la région au niveau des activités sportives, culturelles, associatives".

>> Ecouter l'intervention de Mathias Reynard dans La Matinale de la RTS :

Scolarisation des orphelins ukrainiens: interview de Mathias Reynard. [Keystone - Cyril Zingaro]Keystone - Cyril Zingaro
Scolarisation des orphelins ukrainiens: interview de Mathias Reynard / La Matinale / 53 sec. / le 17 février 2023

00h30

Le patron du groupe Wagner critique l'armée russe

Le patron des paramilitaires russes de Wagner a jugé que Bakhmout, épicentre des combats dans l'Est ukrainien, ne tomberait pas avant "mars ou avril", s'en prenant à la "bureaucratie militaire" qui freine selon lui l'offensive.

Ses propos interviennent alors que Moscou est en quête d'une victoire à quelques jours du premier anniversaire de son offensive le 24 février et que la Russie a intensifié ces dernières semaines son assaut dans l'est.

"Monstrueuse bureaucratie militaire"

"Je pense que c'est mars ou avril. Pour prendre Bakhmout, il faut couper toutes les routes d'approvisionnement" ukrainiennes, a dit Evguéni Prigojine, fondateur de Wagner, dans une vidéo mise en ligne.

"Je pense qu'on aurait pris Bakhmout s'il n'y avait pas cette monstrueuse bureaucratie militaire, et si on ne nous mettait pas des bâtons dans les roues tous les jours", a fustigé Evguéni Prigojine dans une autre vidéo, étalant sur la place publique ses différends avec la hiérarchie militaire.

>> Lire aussi : Le patron de Wagner en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe?

15h50

Kiev critique la "réticence" occidentale à lui livrer des avions de combat

Le ministre ukrainien de la Défense critique dimanche la "réticence" des Occidentaux à livrer des avions de combat à son pays, de peur d'une escalade du conflit avec la Russie.

Oleksiï Reznikov a assuré, lors d'une conférence de presse, que Kiev l'emporterait de toute façon mais que "cela (…) coûtera plus de vies".

Le ministre a promis par ailleurs des audits internes au sein de son ministère, à la suite du scandale de corruption lié à l'approvisionnement de l'armée.