Modifié

Des diplomates du monde entier réunis à Munich pour dialoguer sur la sécurité en Europe

Des diplomates, officiers militaires et hommes politiques du monde entier réunis à Munich pour dialoguer sur la sécurité en Europe comme chaque année. [afp - Odd Andersen]
Des diplomates du monde entier réunis à la conférence de Munich pour dialoguer sur la sécurité en Europe / Le Journal horaire / 27 sec. / le 17 février 2023
Des politiques, des officiers militaires et des diplomates du monde entier sont réunis depuis vendredi à Munich pour discuter de la situation de l'Europe en matière de sécurité, près d'un an après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La conférence durera jusqu'à dimanche.

Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et la vice-présidente américaine Kamala Harris figurent parmi les participants à cette conférence. De hauts responsables ukrainiens vont également y prendre la parole.

Au total, ce sont plus de 150 représentants gouvernementaux qui se retrouvent pour cette conférence. La Suisse y est représentée par deux conseillers fédéraux: Ignazio Cassis et Viola Amherd.

Les participants discuteront également de l'impact mondial de la guerre sur des questions allant de l'approvisionnement en énergie aux prix des denrées alimentaires.

>> Notre suivi en continu de la guerre en Ukraine : Appel de Volodymyr Zelensky à "accélérer" le soutien à l'Ukraine

Moscou n'a pas été invitée

Le président de la conférence Christoph Heusgen, un diplomate allemand chevronné, a déclaré que les organisateurs n'avaient pas invité de responsables russes cette année car Vladimir Poutine avait "rompu avec la civilisation".

Moscou a toutefois fait entendre sa voix en accusant Washington d'inciter l'Ukraine à l'escalade du conflit et en affirmant que les États-Unis étaient désormais directement impliqués dans la guerre parce que des "fous" rêvaient de vaincre la Russie.

Les Américains présents en force

Une délégation américaine d'une taille record participe à la conférence, dont Kamala Harris, le secrétaire d'État Antony Blinken et un tiers du Sénat américain. "Nous attendons un signal d'unité de la part de la communauté transatlantique", a déclaré Christoph Heusgen aux journalistes.

D'autres grandes questions internationales seront également abordées lors de la conférence, notamment les relations entre l'Occident et la Chine. Le plus haut diplomate chinois, Wang Yi, devrait y assister et Antony Blinken envisage de le rencontrer, dans ce qui serait leur premier entretien en tête-à-tête depuis que les États-Unis ont abattu ce qu'ils considèrent comme un ballon espion chinois et d'autres objets volants.

Agences avec Julie Marty

Publié Modifié

Paris et Berlin veulent une intensification militaire

"Nous devons absolument intensifier notre soutien et notre effort pour aider à la résistance du peuple et de l'armée ukrainienne et leur permettre de mener la contre-offensive qui seule permettra des négociations crédibles aux conditions choisies par l'Ukraine", a plaidé le chef de l'Etat français Emmanuel Macron, qui constate que "l'heure n'est pas au dialogue".

Alors que l'Otan redoute une prochaine vaste offensive russe, le chancelier Olaf Scholz a de son côté appelé les pays occidentaux pouvant livrer des chars d'assaut à Kiev "à le faire vraiment", un ton inhabituellement critique de sa part.

L'Ukraine demande d'aller plus vite

De son côté, Volodymyr Zelensky a exhorté les dirigeants mondiaux à "accélérer" leur soutien militaire. "Nous avons besoin de vitesse pour conclure nos accords, vitesse des livraisons pour renforcer notre combat, vitesse des décisions pour limiter le potentiel russe. Il n'y a pas d'alternative à la vitesse, car c'est d'elle que dépend la vie."

Dans ce contexte, "il n'y a pas d'alternative à la victoire de l'Ukraine. Pas d'alternative à l'Ukraine dans l'Union européenne. Pas d'alternative à l'Ukraine dans l'Otan", a lancé le chef de l'Etat ukrainien, prévenant que Vladimir Poutine pourrait poursuivre son offensive vers d'autres Etats de l'ex-bloc soviétique s'il n'était pas freiné. Le président ukrainien participe à la conférence de Munich via vidéoconférence.